Qu'est-ce que l'hémophilie?
Étude de cas : Qu'est-ce que l'hémophilie?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chanelhph • 10 Mai 2015 • Étude de cas • 7 940 Mots (32 Pages) • 638 Vues
INTRODUCTION :
l’hémophilie est une maladie hémorragique liée à un déficit le plus souvent constitutionnel en facteur VIII (hémophilie A) ou en facteur IX (hémophilie B).
le rôle de ces deux facteurs dans le processus général de coagulation permet de mieux comprendre les aspects cliniques de cette maladie, les facteurs antihémophiliques sont indispensables à la phase d’amplification de la coagulation qui permet de générer de façon explosive des quantités suffisantes de trombine pour créer le caillot.
L’absence ou la diminution congénitale de l’un de ces deux facteurs dont le gène est situé sur le chromosome X entraine une maladies hémorragique dont la principale expression est ostéoarticulaire.
La répétition des hémarthroses provoque une arthropathie chronique dans laquelle interviennent le rôle pathogène des dépôts de fer, la destruction du cartilage, très sensible au saignement chez le jeune enfant, l’hypertrophie synoviale et les lésions osseuses. Les hématomes sont les autres grandes complications de l’hémophilie. Ils peuvent être dangereux par leur talle ou leur localisation et sont parfois à l’origine de séquelle graves.
La survenue d’un inhibiteur est aujourd’hui la complication la plus fréquente du traitement de l’hémophilie. Les facteurs influençant le risque d’inhibiteur chez un hémophile sont d’une part intrinsèques et donc propres au patient lui-même, et d’autre part extrinsèques et donc dépendants des modalités choisies pour le traiter.
À ce titre, le type de facteur administré, recombinant ou d’origine plasmatique, apparaît comme étant un paramètre sensible voire important.
Le deuxième risque induit par le traitement substitutif chez un hémophile est infectieux, bien qu’il soit devenu aujourd’hui très faible, mais non nul. Ce risque est avéré en ce qui concerne les infections virales
Le bénéfice du traitement substitutif de l’hémophilie aujourd’hui n’est plus discutable, mais ce double risque, d’inhibiteur d’une part, et infectieux d’autre part, explique les incertitudes exprimées quant au facteur anti-hémophilique devant être choisi afin de garantir un rapport bénéfice/risque optimal chez
les patients .
OBJECTIF :
Notre choix pour le thème a été porté sur l'hémophilie, car cette maladie provoquait un déséquilibre dans l'espérance de vie des hémophiles qui n'atteignent pas alors 20ans, les handicapes fonctionnels qui se caractérisent par des hémorragies multiples étaient majeurs, empêchant toute insertion sociale ou professionnelle.
Le développement des thérapeutiques transfusionnelles à partir des années 1960-1970 en Europe bouleversait totalement cette situation et donnait la possibilité aux hémophiles d'atteindre des conditions de vie assez satisfaisantes.
PARTIE THEORIQUE : l’hémophilie
Définition :
C'est une maladie hémorragique constitutionnelle à transmission récessive liée au sexe résultant d'un déficit qualitatif ou quantitatif du facteur VIII (hémophilie A) ou en facteur IX (hémophilie B), l'hémophilie A est quatre fois plus fréquente que l'hémophilie B. Il s'agit d'une maladie rare touchant un nouveau-né sur 5000 de sexe masculin, la maladie est ainsi transmise des femmes (conductrices) aux hommes.
1- FACTEUR ANTIHEMOPHILIQUE:
STRUCTURE DE FVIII :
Le FVIII est une protéine de 2332 acide amines comportant trois domaines homologue A, un domaine B et deux domaines C . il existe une grande homologie parmi les espèces pour les acide aminés des trois domaines A et des deux domaines C. les trois domaines A essentiels pour l’activité cofacteur.
Une grande partie du domaine B peut être délétée sans perte de l’activité.
Avant sa sécrétion, le FVIII est clivé à la jonction B-A3 puis à la l’intérieur du domaine B. ceci génère une chaine lourde comportant A1,A2 et B et une chaine légère composée des domaines A3, C1 et C2. L’association entre les chaines lourdes et les chaines légères est médiée par un cation divalent.
STRUCTURE DE FIX :
Le FIXest une sérine protéase plasmatique circulante composée de 415 acides aminés. Son poids moleculaire est de 57 KDa, il comporte certains domaines ou structures caracteristique, vers la partie N- terminale se trouvent 12 résidus gammacarboxylés (GLA) qui permettent la liaison du FIX aux phospholipides par l’intermediaire d’ions calcium. Les deux domaines suivants sont de type epidermal growth factor (EGF). Le premier domaine de type B contient des residus impliqués dans la liaison de haute affinité avec le calcium, le second domaine de type A pourrait jouer un role dans la liaison du FIX avec les plaquette et dans l’interaction du FIX avec son cofacteur, le FVIII.
ROLE DES FACTEURS ANTIHEMOPHILIQUES A ET B DANS LA COAGULATION :
La phase préparatoire de la coagulation est déclenchée par le contact d'une protéine plasmatique, le facteur XII ou facteur Hageman avec les tissus. La coagulation implique une cascade complexe de facteurs de coagulation, ce qui débouche au bout du compte en la transformation du fibrinogène, une protéine du sang, en fibrine polymérisée, ce qui crée un caillot. Ce processus dure 3 à 6 minutes après rupture du vaisseau.
La coagulation peut se décomposer en trois phases :
LA PHASE D’INITIATION :
La thrombine (FVII) se lie au facteur tissulaire (FT) et forme un complexe (FT-FVII). La liaison de FVII au FT entraine une modification conformationnelle du FVII, sans libération de peptide d’activation, générant le FVII activé (FVIIa).
Le complexe (FT-FVIIa) peut activer le FIX et le FX. L’activation directe du FX est faible car elle est limitée par un inhibiteur appelé tissue factor pathway inhibitor (TFPI). L’activation du FX par le FIXa est faible aussi car elle nécessite la présence d’un cofacteur non présent à cette phase : le FVIIIa. Cette phase ne génère donc que des traces de thrombine qui ne suffit pas pour produire la fibrine nécessaire à la construction du callot.
LA PHASE D’AMPLIFICATION :
La thrombine générée sur le site de coagulation clive le FVIII et forme l’hétérotrimère FVIIIa. Apres
...