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Phénomène De Mode Influence Sur La Consommation ?

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Par   •  13 Juin 2012  •  1 168 Mots (5 Pages)  •  2 335 Vues

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L’embonpoint est aujourd’hui redouté et la graisse bannie de la cuisine.

Ce penchant est-il dû au seul phénomène de la mode? Où somme-nous dans un problème plus complexe ? Nous allons voir à travers le développement l’influence de la mode dans la condamnation du gras puis nous verrons par la suite les autres causes plus profonds qui révéleront les raisons du désir de la minceur.

Il est indéniable que les critères de beauté et de sensualité d’une époque donnée sont dictées par la mode du moment. Par le passé, celle-ci était acquise aux rondeurs et à l’embonpoint, symboles de prospérité et de joie de vivre. De nombreuses peintures et œuvres littéraires anciennes témoignent de cette attirance pour les formes généreuses des corps féminins. On peut citer en exemple, dans un tableau de Rubens du milieu du 17ème Siècle, la représentation iconographique de Didon, cette légendaire reine de Carthage que l’on disait « éclatante de beauté », et que le peintre illustre sous l’allure d’une femme forte. Autre exemple emblématique : la nouvelle de Maupassant Boule de suif dont le titre n’est autre que le surnom de l’héroïne qu’elle doit à son embonpoint, encore considéré au 19ème Siècle comme une arme de séduction.

Au 20ème Siècle, la mode impose une nouvelle donne : désormais, la graisse est progressivement bannie au profit de la minceur. Autrefois synonyme de beauté, la rondeur est remplacée par le corps ferme et musclé des années 80, puis par la maigreur des années 90 à nos jours. Comme le montrent les nombreuses revues de mode comme Vogue, les top-modèles ne doivent plus présenter aucune rondeur et aucune ride superflues. La sélection est impitoyable dans les agences de mannequin comme Elite, où tout écart et tout dépassement de poids ou de masse corporelle est immédiatement sanctionnée.

Les critères esthétiques imposés par la mode influent obligatoirement sur les consciences. Leurs effets, conjugués à la volonté populaire de ressembler à tel mannequin ou telle vedette, ont entraîné l’apparition de ce qu’on appelle le culte du régime, relayée par une intense publicité tournant autour des produits amincissants. Ainsi, dans les années 80, quand les muscles étaient en vogue, la pratique de la culture physique, plus communément appelé « body-building », s’est répandue dans les sociétés occidentales. Les gens ont commencé à affluer dans les salles de gymnastique et d’aérobic pour avoir la silhouette de Madonna ou de Grace Jones. Cet engouement pour un corps parfait sans graisse a évolué avec la pratique croissante des opérations de chirurgie esthétique. Dans le pire des cas, le culte du régime, lié à la culpabilisation de la gourmandise et à la volonté de ressembler aux mannequins décharnés des défilés de mode, a viré à l’obsession chez beaucoup de jeunes filles, au point de développer des cas de pathologies graves comme la boulimie et l’anorexie.

Enfin, la haute cuisine française a suivi le mouvement depuis sa réforme dans les années 70. Elle montre l’exemple en éliminant progressivement de ses menus les matières grasses, quitte à sacrifier son identité. La cuisine populaire commence à l’imiter et les produits riches en graisse et les chaînes de restauration rapide sons soumis à la vindicte des diététiciens. Pizzas, Hamburgers et Coca Cola riment constamment avec « malbouffe ».

Ainsi, La mode est pour beaucoup dans le rejet de la graisse, mais en est-elle le seul facteur ? Force est de constater que la principale particularité de la mode est d’être éphémère. Or, le fait qu’auparavant la recherche de la rondeur ait duré plusieurs siècles impliquent que cette

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