Marie-Françoise Collière

FICHE DE LECTURE

PROMOUVOIR LA VIE,

De la pratique des femmes soignantes aux soins infirmiers

Masson/1982

NOM DE L’AUTEUR Marie-Françoise COLLIERE

BIOGRAPHIE

AUTEUR

STYLE ET STRUCTURE

Marie-Françoise Collière (1930-2005) : Infirmière, auteur, militante et historienne des soins, cette femme engagée a œuvré pour la reconnaissance et l'évolution des soins infirmiers.

Elle est surnommée l’anthropologue des soins infirmiers,.

C’est en 1956 qu’elle obtient son diplôme d’état en soins infirmiers et en 1958 celui d’assistante sociale. En 1962 elle obtient son diplôme de cadre infirmière et enseigne par la suite en école à Paris et à Chartres (infirmière enseignante dans le programme de maîtrise des sciences et techniques sanitaires et sociales de l'université Lumière-Lyon II de 1965 à 1994)

Elle est recrutée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1965 (elle fut d’ailleurs au Tableau des Experts permanents de l'OMS pour les soins infirmiers de 1973 à 1996).

Son approche des soins infirmiers est basée sur la notion de santé, et elle est aussi auteur de différents travaux sur l’ethnohistoire (étude historique des différents peuples). Par la suite, elle part aux Etats-Unis, où elle découvre et approfondit les thèses de Florence Nightingale et Anna Hamilton. Marie-Françoise Collière s'est imposée comme une pionnière en introduisant en France, dès 1965, l'utilisation de l'ethnohistoire pour aborder les situations de soins.

Bibliographie :

-« Soigner, le premier art de la vie ».

-différents travaux d'ethnohistoire,

Thème dominant : Professionnalisation du métier d’infirmière avec rétrospective et évolution.

Mots clefs : infirmières, soins infirmiers, soins d’entretien, soins de réparation, origine, évolution, conception.

C’est la vulgarisation d’un document professionnel relatif à la genèse du rôle d’infirmière

Il est descriptif et argumentatif.

Chapitre 1 : Les pratiques soignantes des femmes identifiées par leur rôle

Chapitre 2 : Influence de courants socio-économiques sur le rôle de l’infirmière

Chapitre 3 : Des infirmières en quête d’identité

Chapitre 4 : Vers une identification des soins infirmiers

RESUME DETAILLE

COMMENTAIRE PERSONNEL

Les soins sont un héritage de la position de la femme dans les sociétés primitives .Elles assuraient le maintien de la vie, en assurant les besoins alimentaires, l’entretien du foyer : lutter contre le froid, confection de vêtements, l’hygiène : l’eau étant considéré comme élément purificateur.

Il s’agissait de perpétuer la vie du groupe et de repousser la mort. Le rituel des gestes : massages (point de conduction et d’inhibition) était important : ils stimulaient, relaxaient, et tonifiaient.

Elles officiaient en tant que guérisseuses grâce à leurs connaissances approfondies des plantes (principes actifs) et des potions, des onguents ; tout en combinant les soins préventifs et curatifs. Leurs savoirs se transmettaient oralement.

Les pratiques se sont modifiées avec l’influence de l’église où la pratique des soins était basée sur le don de soi, l’échange de services et la solidarité. La femme était considérée comme pécheresse et donc les soins se limitaient aux pratiques de l’hygiène alors que la médecine s’ouvrait aux hommes. Ainsi les femmes consacrées (les religieuses) assuraient les fonctions de soignantes .Pendant cette période, les pratiques des soins étaient fondées sur des valeurs religieuses et morales : le don de soi, la charité et la générosité (pour sauver les âmes). Il n’y avait pas de marchandisation de la pratique des soins, ni de législation du travail : elles ne percevaient pas de rémunération, le travail était sans limite. Elles étaient soumises aux médecins, et devaient faire preuve de dévouement tout en mobilisant leurs énergies et leurs volontés.

C’est lors de la séparation de l’église et de l’état qu’apparaît le personnage de l’infirmière (fin du XIX siècle). L’hôpital est le lieu unique de l’apprentissage du rôle d’infirmière (création des écoles d’infirmières en 1902). La professionnalisation du statut d’infirmière intervient en 1922.La Loi du 27/08/1943 définit l’infirmière dans son champ d’actions et ses compétences. Jusqu’à la 2ème Guerre Mondiale les infirmières étaient rétribuées

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