Listeria Monocytogenes
Étude de cas : Listeria Monocytogenes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Atchoum06 • 24 Avril 2015 • Étude de cas • 3 090 Mots (13 Pages) • 671 Vues
Listeria monocytogenes
Listeria monocytogenes
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Listeria
Classification
Règne Bacteria
Embranchement Firmicutes
Classe Bacilli
Ordre Bacillales
Famille Listeriaceae
Genre Listeria
Nom binominal
Listeria monocytogenes
Murray et al., 1926
Listeria monocytogenes est une bactérie à Gram-positif, du genre Listeria, division des Firmicutes, qui doit son nom à Joseph Lister.
C’est la seule espèce du genre Listeria pathogène pour l’homme ; il s’agit d’un bacille de petite taille, non sporulé, aéro-anaérobie facultatif, ubiquitaire (sol, végétaux, eau), possédant une catalase et mobile à 20 °C. Selon certaines études, 1 à 10 % des humains seraient porteurs sains de L. monocytogenes dans leur intestin.
Sommaire [masquer]
1 Histoire
2 Écologie, rôles pathogènes et épidémiologie
2.1 Symptômes
3 Caractères bactériologiques
3.1 Morphologie
3.2 Culture
3.3 Antigènes
3.4 Pouvoir pathogène expérimental
4 Méthodes de diagnostic
5 Prophylaxie
6 Sensibilité
7 Habitat
8 Pathogénicité
8.1 Épidémiologie
8.2 Prophylaxie
8.3 Mode de transmission
8.3.1 Facteurs de transmission
8.3.2 Modes d'action
8.3.3 Modes de transmission
8.3.4 Dépistage
8.3.5 Traitement
8.4 Personnes à risque
8.5 Prévention
9 Notes et références
10 Voir aussi
10.1 Bibliographie
10.2 Articles connexes
10.3 Liens externes
Histoire[modifier | modifier le code]
Elle a été isolée en 1926, lors d'une épidémie survenue chez les lapins et les cobayes de l'animalerie de l'université de Cambridge. Dès 1953, la transmission par contamination alimentaire, avait été avancée, cependant elle resta ignorée de la plupart des médecins jusqu'en 1981 date à laquelle la transmission alimentaire de la listériose fut mise en évidence.
En novembre 1987, une contamination de vacherins Mont d'Or fut la cause de plusieurs décès1. Depuis, les fromages au lait cru sont souvent accusés d'être des produits dangereux. Des mesures d'élevage (interdiction de l'ensillage, des aliments fermentés et des balles enrubannées) et de conservation ont été peu à peu mises en œuvre, avec de nombreux contrôles.
De mars 1992 à février 1993, en France, 282 cas ont été diagnostiqués entraînant 63 décès et 22 avortements à cause de langue de porc en gelée et de rillettes.
Écologie, rôles pathogènes et épidémiologie[modifier | modifier le code]
La listériose est une anthropozoonose. Ce germe est répandu chez nombre d’espèces animales, soit comme commensal (intestin des bovidés, oiseaux et même de l’homme), soit comme agent de septicémies avec abcès multiples et monocytoses (élevage de souris, lapins) ou encéphalites (moutons, chèvres). Il est de plus très résistant dans les milieux extérieurs et peut se trouver dans la terre, le foin, les débris végétaux, etc.
Symptômes[modifier | modifier le code]
La bactérie ingérée dans une nourriture quelconque peut traverser la paroi intestinale et induire divers symptômes tel un état pseudo-grippal2 apparemment bénin, notamment chez la femme enceinte.
Les symptômes sont plus importants :
Chez le fœtus et le bébé (méningite néo-natale notamment, ou fausse couche, ou encore granulomatosis infantiseptica résultant de la contamination transplacentaire permise par deux protéines de la Listeria (appelées InlA et InlB) qui s’apparient à des récepteurs qui sont respectivement la E-cadherine et Met, permettant à la bactérie de se coller au placenta puis de le traverser3. Des cas de méningites néo-natales seraient, d’après Seeliger, dus à la présence de listérias dans la flore vaginale de la mère. Il semble toutefois que ce commensalisme vaginal n’ait été détecté qu’en Allemagne.
Chez les adultes ou jeunes immunodéprimés, il est probable qu’on ne repère que le sommet de l’iceberg dont la base est constituée par des infections non détectées, le germe étant peu pathogène pour l’homme normal. L’épidémiologie est mal connue : un commémoratif de contact animal manque dans une bonne moitié des cas.
La période d'incubation est longue (2 à 70 jours, souvent entre 1 et 2 mois) ce qui rend le diagnostic plus difficile. De plus, il n'y a aucun signe extérieur que les aliments sont contaminés.
Caractères bactériologiques[modifier | modifier le code]
Morphologie[modifier | modifier le code]
Petits bacilles trapus, 1 à 2 µm sur 0,5 µm, colorés régulièrement, ressemblant à des bacilles pseudodiphtériques avec lesquels il faut éviter de les confondre. Ils s’en distinguent par leur mobilité (mobile par ciliature péritriche) mais celle-ci n’est évidente que dans les cultures faites entre 20 et 30 °C. Dans les colonies R, on peut observer de longues formes filamenteuses.
Culture[modifier | modifier le code]
Aéro-anaérobie
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