Les Femens Historique

Historique

Membres de FEMEN lors d'une manifestation le 10 mars 2009.

Anna Hutsol explique avoir lancé FEMEN en 2008 pour défendre la démocratie quatre années après la révolution orange car elle pensait que l’Ukraine manquait de militantes pour défendre les droits des femmes : « l’Ukraine est un pays dominé par des hommes, où les femmes sont passives ». Elle dit avoir été influencée par La Femme et le socialisme (1883), de l'« agitateur » socialiste allemand August Bebel4.

Lors des premières manifestations, les militantes défilent habillées. Puis elles choisissent de dénuder leur poitrine, les seins nus symbolisant la condition des femmes ukrainiennes : pauvres, vulnérables et seulement propriétaires de leurs corps. Anna Hutsol déclare : « [avec FEMEN a été] inventée une façon unique de nous exprimer, basée sur la créativité, le courage, l’humour, l’efficacité, sans hésiter à choquer. Les gens ne s’intéresseraient pas à notre message si nous n’étions pas habillées de cette façon. Pour la cause, nous n’avons pas peur de nous mettre seins nus ou de porter des bikinis »5.

En avril 2010, FEMEN envisage de devenir un parti politique afin de présenter des candidats lors des élections parlementaires de 20126.

[modifier]Membres et financement

Manifestation contre le Championnat d'Europe de football 2012.

En 2011, FEMEN compte environ 300 membres1. Il est financé par les activistes, par des donations de personnes privées comme le milliardaire allemand Helmut Geier aussi appelé DJ Hell, la femme d’affaires allemande Beate Schober7résidant en Ukraine8 et l’homme d’affaires américain Jed Sunden fondateur du groupe de presse KP Media comprenant le journal Kyiv Post9, et par la vente de produits à l'effigie de FEMEN10.

[modifier]Objectifs

FEMEN entend lutter pour la démocratie, les droits des hommes et des femmes, et la protection de l'environnement en Ukraine et dans le monde. Elle combat également ce qu’elle considère comme « les valeurs patriarcales qui imprègnent la plupart des sociétés industrialisées ».

[modifier]Méthode

La méthode de FEMEN repose en partie sur des actions directes, provocatrices, spectaculaires, parfois empreintes d'auto-dérision et très rarement violente11 (parmi les exceptions, l'agression du patriarche Kirill en 2011 avec un slogan, « Kill Kirill », appelant à sa mort[réf. nécessaire]), ce qui leur assure une certaine médiatisation12,13.

[modifier]Campagnes

[modifier]Actions en Ukraine

Membres de FEMEN lors d'une manifestation contre ce qu'elles considèrent comme la manipulation du système démocratique à un bureau de vote à Kiev, en Ukraine, le dimanche 7 février 2010. On peut lire : « La guerre commence aujourd'hui » et « Stop au viol du pays ».

Le mouvement défend l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne14, et dénonce « l'ingérence des dirigeants russes dans les affaires intérieures » de l'Ukraine. Lors d'une visite du patriarche Cyrille de Moscou dans le pays, une militante de FEMEN, ne portant qu'un jean et les mots "Kill Kirill" (Tuer Kirill) écrits en lettres noires sur son dos nu, se jette sur le prélat15.

[modifier]Démocratie

En mars 2010, FEMEN accuse le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov de sexisme et appelle les femmes du pays à faire la grève du sexe pour protester contre l'absence totale de femmes dans le nouveau gouvernement. Mykola Azarov avait déclaré que « La situation dans le pays est difficile, et on a pris dans le gouvernement des gens capables de travailler 16-18 heures par jour et de mener à bien les réformes. Ce n'est pas une affaire de femmes de réaliser des réformes »16.

FEMEN organise en octobre 2010 une manifestation contre la visite du président russe Vladimir Poutine en protestation contre « l'ingérence » russe en Ukraine17. Six activistes l'accueillent aux cris de « Ukraïna ne Alina ! » (en français : L'Ukraine n'est pas Alina), en allusion à une gymnaste que la rumeur publique présente comme étant sa maîtresse, afin de lui rappeler que Moscou n'est plus souverain en Ukraine4.

[modifier]Droits des femmes

FEMEN dénonce le sexisme, le harcèlement sexuel, la prostitution et le tourisme sexuel qui s'est fortement développé en Ukraine au cours des dernières années.

En 2009, FEMEN mène une campagne pour dénoncer le harcèlement sexuel des étudiantes par des professeurs d'université18.

FEMEN demande à l’UEFA d’organiser des campagnes d’information contre le tourisme sexuel à l'occasion du championnat d'Europe de football 201219.

[modifier]Protection de l'environnement

FEMEN manifeste sur le site de la catastrophe de Tchernobyl en 2011. La même année, FEMEN dénonce la situation sanitaire du zoo de Kiev et la corruption de l'administration de l'établissement20.

[modifier]Censure sur le web ukrainien, intimidations, et répression

Anna Hutsol et DJ Hell lors de la manifestation « l'Ukraine n'est pas un bordel » contre

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