Les Chroniques sassanides
Commentaire de texte : Les Chroniques sassanides. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 7 Mars 2014 • Commentaire de texte • 4 615 Mots (19 Pages) • 847 Vues
Les chroniques des Sassanides, anciens rois de Perse, qui
avaient étendu leur empire dans les Indes, dans les grandes et
petites îles qui en dépendent, et bien loin au delà du Gange, jus-
qu’à la Chine, rapportent qu’il y avait autrefois un roi de cette
puissante maison, qui était le plus excellent prince de son
temps. Il se faisait autant aimer de ses sujets par sa sagesse et sa
prudence, qu’il s’était rendu redoutable à ses voisins par le bruit
de sa valeur et par la réputation de ses troupes belliqueuses et
bien disciplinées. Il avait deux fils : l’aîné, appelé Schahriar, di-
gne héritier de son père, en possédait toutes les vertus ; et le
cadet, nommé Schahzenan, n’avait pas moins de mérite que son
frère.
Après un règne aussi long que glorieux, ce roi mourut, et
Schahriar monta sur le trône. Schahzenan, exclu de tout partage
par les lois de l’empire, et obligé de vivre comme un particulier,
au lieu de souffrir impatiemment le bonheur de son aîné, mit
toute son attention à lui plaire. Il eut peu de peine à y réussir.
Schahriar, qui avait naturellement de l’inclination pour ce
prince, fut charmé de sa complaisance ; et par un excès d’amitié,
voulant partager avec lui ses états, il lui donna le royaume de la
Grande Tartarie. Schahzenan en alla bientôt prendre posses-
sion, et il établit son séjour à Samarcande, qui en était la capi-
tale.
Il y avait déjà dix ans que ces deux rois étaient séparés, lors-
que Schahriar, souhaitant passionnément de revoir son frère,
résolut de lui envoyer un ambassadeur pour l’inviter à venir à sa
Les chroniques des Sassanides, anciens rois de Perse, qui
avaient étendu leur empire dans les Indes, dans les grandes et
petites îles qui en dépendent, et bien loin au delà du Gange, jus-
qu’à la Chine, rapportent qu’il y avait autrefois un roi de cette
puissante maison, qui était le plus excellent prince de son
temps. Il se faisait autant aimer de ses sujets par sa sagesse et sa
prudence, qu’il s’était rendu redoutable à ses voisins par le bruit
de sa valeur et par la réputation de ses troupes belliqueuses et
bien disciplinées. Il avait deux fils : l’aîné, appelé Schahriar, di-
gne héritier de son père, en possédait toutes les vertus ; et le
cadet, nommé Schahzenan, n’avait pas moins de mérite que son
frère.
Après un règne aussi long que glorieux, ce roi mourut, et
Schahriar monta sur le trône. Schahzenan, exclu de tout partage
par les lois de l’empire, et obligé de vivre comme un particulier,
au lieu de souffrir impatiemment le bonheur de son aîné, mit
toute son attention à lui plaire. Il eut peu de peine à y réussir.
Schahriar, qui avait naturellement de l’inclination pour ce
prince, fut charmé de sa complaisance ; et par un excès d’amitié,
voulant partager avec lui ses états, il lui donna le royaume de la
Grande Tartarie. Schahzenan en alla bientôt prendre posses-
sion, et il établit son séjour à Samarcande, qui en était la capi-
tale.
Il y avait déjà dix ans que ces deux rois étaient séparés, lors-
que Schahriar, souhaitant passionnément de revoir son frère,
résolut de lui envoyer un ambassadeur pour l’inviter à venir à sa
Les chroniques des Sassanides, anciens rois de Perse, qui
avaient étendu leur empire dans les Indes, dans les grandes et
petites îles qui en dépendent, et bien loin au delà du Gange, jus-
qu’à la Chine, rapportent qu’il y avait autrefois un roi de cette
puissante maison, qui était le plus excellent prince de son
temps. Il se faisait autant aimer de ses sujets par sa sagesse et sa
prudence, qu’il s’était rendu redoutable à ses voisins par le bruit
de sa valeur et par la réputation de ses troupes belliqueuses et
bien disciplinées. Il avait deux fils : l’aîné, appelé Schahriar, di-
gne héritier de son père, en possédait toutes les vertus ; et le
cadet, nommé Schahzenan, n’avait pas moins de mérite que son
frère.
Après un règne aussi long
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