Le Braille

II- LE BRAILLE

Les aveugles ne peuvent pas conduire mais eux aussi utilisent des codes pour se déplacer.

La naissance du braille

Louis Braille est né à Coupvray près de Paris, le 4 Janvier 1809 .Il vivait dans une famille ordinaire dont le père Simon Braille était sellier.

ATELIER DE SIMON BRAILLE

Un jour alors que celui-ci travaillait dans son atelier, son fils de trois ans s’empara d’un outil tranchant malgré l’interdiction de son père. L’objet étant glissant dérapa et plongea dans l’œil de Louis .Le médecin fit de son mieux, mais le remède soignant des infections n’existait pas encore et son autre œil finit par être atteint à son tour .Louis voyait de moins en moins bien et il devint bientôt complètement aveugle deux ans après cet incident .Au XIXème siècle, on traitait les aveugles comme un fardeau inutile, exactement comme on traitait les fous .Leurs parents leur en voulaient souvent, rejetaient leur existence et ne les élevaient qu’à contrecœur. Beaucoup de pauvres envoyaient leurs enfants dans des ateliers ou les vendaient comme monstre de foire, ou pire encore, ils les jetaient dans la rue, les laissant se débrouiller seuls. Mais les Braille voulaient être surs que cela n’arriverait jamais à leurs fils, ils voulaient qu’il soit aussi heureux que possible. Louis essayait de marcher et de faire des activités grâce aux sons et utilisait une canne pour repérer les obstacles. Le curé de la ville s’intéressa beaucoup à Louis et à son intelligence, il lui enseigna donc les bases de l’école .A l’âge de dix ans, Louis se rendit à Paris pour étudier à l’Institut royal, une école pour les aveugles. On utilisait, pour faire lire les étudiants une méthode inventée par le fondateur, Valentin Haüy, qui consistait à former des lettres en gros caractères à l’aide de fils de cuivre pressés sur une page.

Cette école fut fondée en 1786, date à laquelle Valentin Haüy présenta des enfants aveugles capables de lire et de résoudre des problèmes, au couple royal à Versailles. Très impressionné, le marquis s’était joint au roi et aux nombreuses personnes qui avaient fait des dons dans le but de fonder une école pour jeunes aveugles. Les livres étaient utiles pour lire, malgré leur poids et leur volume qui les rendaient difficiles à transporter (42 tomes pour Les Misérables de Victor Hugo), mais ils ne leur permettaient pas d’apprendre à écrire.

En 1821, Charles Barbier, un officier d’artillerie qui avait inventé une technique adaptée pour écrire la nuit, une méthode simple à base de points permettant aux soldats de communiquer sans parler, vient présenter à l’Institut royal une méthode de douze points à l’intérieur d’un rectangle pour présenter les sons. Le procédé de cette « écriture nocturne » suscite immédiatement l’intérêt du jeune Louis Braille. L’inconvénient était la quantité de points pour chaque mot ; chaque symbole pouvait comporter jusqu’à six points et une seule syllabe arrivait à en compter jusqu’à vingt.

Pendant les trois années qui suivent, Louis Braille commence à enseigner à l’Institut royal et consacre son temps libre à améliorer le système de Charles Barbier. En 1824, à l’âge de quinze ans, il termine son système de points en relief. Les caractères consistent en six points tactiles arrangés en deux colonnes et trois lignes qui peuvent former soixante-quatre combinaisons représentant les lettres, les chiffres et un certain nombre de symboles. En 1829, Louis, pianiste, violoncelliste et organiste, invente un système pour écrire la musique, les cartes et les figures géométriques avec six points.

Il développe, avec un ami, une machine pour accélérer l’impression des points en relief. Puis en 1839, il élabore un procédé pour représenter en relief les lettres de l’alphabet ; ainsi les lettres rédigées étaient lisibles par les aveugles comme pour les personnes voyantes. Il nomme cette méthode : la raphigraphie.

Le braille est un outil essentiel qui permet aux personnes atteintes d’une déficience visuelle, de lire et de vivre facilement grâce à des notations sur les produits alimentaires, les boutons d’ascenseur, les plans de métro ou les produits pharmaceutiques. Les aveugles sont même arrivés à copiloter des avion.

L’EVOLUTION DES TECHNOLOGIES POUR LES AVEUGLES

Le braille évolue au rythme des progrès de la technologie et des outils de communication du XIXème siècle.

L’édition l’emploi du braille dans le monde comprend en 2013, cent trente-trois langues qui ont été transcrites en cent trente-sept codes brailles différents représentant leurs alphabets et ponctuations et qui concernent au total cent quarante-deux pays. Ce travail, qui a été rendu possible grâce à des centaines de personnes utilisant et produisant le braille, fait ressortir de nouvelles perspectives sur l’utilisation de ce code dans le monde. Il permet l’accès direct et immédiat à la communication écrite et est devenu un outil multimodal englobant une grande diversité d’usages ; comme par exemple les menus dans certains restaurants, signalisation dans les immeubles, cartes professionnelles, manuels scolaires…et son utilisation augmente.

Aujourd’hui , il existe une grande variété de méthodes pour écrire en braille sur du papier ou dans un format numérique .Ce sont des outils simples comme une tablette avec un poinçon à l’aide duquel on forme par pression des points dans une feuille de papier ; ou des outils plus complexes comme des embosseuses ou des imprimantes braille qui se connectent à un ordinateur et permettant de percevoir et d’écrire le texte en soulevant et abaissant des petits picots sur une bande en réponse à un signal électronique.

Pour un ordinateur classique, un clavier en braille est couplé au clavier ordinaire ; et la personne en question peut indifféremment écrire avec l’un ou l’autre des deux claviers. Ainsi, tout sera retranscrit en braille lors de sa relecture. Le but n’est pas d’avoir un ordinateur spécifique que seuls les aveugles peuvent utiliser, mais d’avoir les mêmes outils que les autres, mais aussi adaptés à leurs besoins.

Les livres en braille sont liés davantage à l’éducation et à la pédagogie car ils permettent de maitriser l’orthographe, la grammaire

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