L’abolition de la peine de mort
Étude de cas : L’abolition de la peine de mort. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 7 Octobre 2013 • Étude de cas • 1 431 Mots (6 Pages) • 2 219 Vues
L’introduction
L’abolition de la peine de mort du 10 octobre 1981, est une question qui remonte depuis la Révolution. À la suite de débats parlementaires, Robert Badinter parvient à faire aboutir le projet de loi grâce à la volonté politique de François Mitterrand qui en avait fait l’un de ses thèmes de campagne électorale. Depuis le 23 février 2007, l’interdiction de la peine de mort en France est inscrite dans la Constitution et devient donc une valeur fondamentale de la République. Aujourd’hui le débat est toujours ouvert.
La peine de mort ou peine capitale est une peine prévue par la loi consistant à exécuter une personne ayant été reconnue coupable d'une faute qualifiée de « crime capital ». La sentence est prononcée par l'institution judiciaire à l'issue d'un procès. Pour ou contre la peine de mort ? Dans une première partie nous aborderons les arguments pour et contre la peine de mort. Dans un second temps nous parlerons des avis des personnes connus. Enfin nous parlerons des autres alternatives dans une troisième partie.
I. Les arguments de la peine de mort
A. Les arguments pour
La peine de perpétuité est tout aussi inhumaine : c’est condamner à vivre, tout en sachant qu’on ne sortira jamais. En prison à perpétuité, le condamné perd le peu d’humanité qui lui restait, et devient un animal.
Un meurtrier, un violeur,… n’a jamais l’impression d’avoir fait du mal, on ne peut attendre qu’il mette lui-même un terme à ses jours
La majorité de la population est pour son rétablissement en France
Cela ne fait pas revenir la victime, mais au moins les familles de victimes sont apaisées, car elles savent qu’il n’est plus possible que ce mal frappe à nouveau.
Pour l’exemplarité
Il est choquant de payer pour des meurtriers que l’on garde en prison (à moins qu’ils ne paient leur dette contractée envers la société par des travaux d’intérêt généraux par exemple).
un récidiviste libéré peut, dans sa vie privée, même s’il se conduit bien dans sa vie publique, reproduire le cercle vicieux dont il a été lui-même victime : personne ne sera là pour vérifier qu’il ne bat pas ses enfants, ou pire.
Nous ne savons pas si la peine de mort fait baisser le taux de criminalité, mais ce dont on est sûr, c’est qu’elle ne le fait pas monter ! Son impact n’est certainement pas nul. Choisissons donc la solution dont nous sommes sûrs.
Ce n’est pas être contre les droits de l’homme que d’être pour la peine de mort, puisque la perpétuité bafoue les droits et la dignité de l’homme
Des pays dits démocratiques ont encore la peine de mort (les Etats-Unis surtout, pour certains Etats, ainsi que le Japon)
On fait de l’assassin la victime, en s’occupant de lui et en lui trouvant des excuses (passé, éducation,…)
Mieux vaut consacrer les ressources limitées dont notre société dispose (hommes, temps, argent,…) pour développer celles et ceux qui n’ont fait de mal à personne et qui le méritent largement plus, que de s’occuper des anciens meurtriers et violeurs, pour qu’ils reviennent dans le bon chemin
Les crimes commis qui font mériter la peine de mort permettent-ils encore de considérer l’assassin comme un être humain ? Les droits de l’homme ne peuvent par conséquent plus être invoqués quand on parle de peine de mort.
Une erreur judiciaire est une erreur judiciaire. Un condamné à mort par erreur n’est pas pire, loin de là, qu’un condamné à perpétuité par erreur. La question de la condamnation des innocents n’est pas celle de la peine de mort, mais de la faillibilité de la justice
Mieux vaut une erreur judiciaire que de nouvelles victimes.
B. Les arguments contre
La vie est sacrée, nul ne peut y attenter, même l’Etat
On peut traiter des malades mentaux, et les réinsérer dans la société. Pourquoi les tuer ?
Il est intolérable que, dans une société démocratique, des innocents soient condamnés à mort à tort.
La peine de mort ne réduit pas le taux de criminalité
La violence n’est pas la solution contre la violence.
Parmi les 43 pays qui ont adhéré au Conseil de l’Europe, 40 ont aboli la peine de mort et 3 pays sont sur la voie de l’abolition
La peine de mort, c’est favoriser les envies de vengeance au détriment de la raison
L’attente dans les couloirs de la mort, ces prisons pour condamnés à mort, sont de la torture pure et simple
Elle est trop souvent appliquée suite à des procès injustes, voire truqués
La peine de mort n’est pas un moyen de légitime défense : elle permet à l’Etat de mettre froidement à mort une personne hors d’état
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