La définition de la culture

Le terme de culture vient du latin cultura et définit l'action de cultiver la terre au sens premier. On retrouve aujourd'hui ce terme dans « agriculture ». La definition de ce terme a evoluer vers le sens de cultiver l'esprit, l'âme au sens figuré. Cicéron fut le premier à appliquer le mot cultura à l'être humain : « Un champ si fertile soit-il ne peut être productif sans culture, et c'est la même chose pour l'humain sans enseignement. » (Tusculanes, II, 13).

Aujourd'hui, la difficulté de comprendre ce terme réside dans sa polysémie.

Les principales acceptions de ce terme ont un sens anthropologique, scientifique ou social. Lorsque l'on utilise ce terme de culture, il faut a chaque fois se demander « de quel type de culture parle-t-on ? », « Que désigne-t-elle ». L'enjeu de cet exposé sera de comprendre la difficulté de définition d'un tel terme.

L'Allemand, a su parer cette difficulté : la définition de la culture individuelle ou culture générale correspond au mot Bildung, il existe un autre mot, Kultur, qui correspond à un patrimoine social, artistique, éthique appartenant à un ensemble d'individus disposant d'une identité.

On peut d'abord étudier la culture dans son aspect singulier, voire individuelle, comme l'ensemble des connaissances générales d'un individu. Les connaissances scientifiques y sont présentées comme élément de premier plan. C'est ce que nous appelons aujourd'hui la "culture générale". Cet aspect de la culture est la marque de la période humaniste que des auteurs tels que Rabelais nous on donné a connaître. On peut citer la lettre de Gargantua à Pantagruel qui fait l'apologie de la culture universelle, de la soif de savoir qui régnait à cette époque : « que je vois un abîme de science ». La culture dans ce sens englobe toutes les matières concrètes : langue, géométrie, droit civil, fait de la nature… Pour Gargantua, La culture est le processus de construction intellectuelle et morale de l'être humain qui permet à celui-ci l'approfondissement en lui de la nature humaine. En fait, on n'atteint à la pleine humanité que quand on s'est cultivé. Toujours dans ce sens, Montaigne dans ces Essais sur l'éducation appuis cette notion de culture comme action par laquelle un individu acquiert une formation intellectuelle, esthétique et morale. C'est par cette culture vaste et précise que l'on forme son jugement et que l'on devient homme : « Les abeilles pillotent deçà delà les fleurs, mais elles en font après le miel, qui est tout leur ; ce n'est plus thym, ni marjolaine : Ainsi les pièces empruntées d'autrui, il les transformera et confondra, pour en faire un ouvrage tout sien : à savoir son jugement. »

On a donc vu la premiere acception du terme culture, proche de celui de Bildung en allemand. La culture en tant qu'ensemble de connaissances et qui constitue la marque le l'humanité de l'Homme.

Ensuite, a coté de cette culture individuelle, il y a la culture collective, celle d'un peuple ; on parle de l'identité culturelle de ce peuple, la culture collective à laquelle on appartient. Sa définition exacte est : « la façon dont les divers peuples ou les divers moments de l'histoire de l'humanité se caractérisent par des phénomènes culturels qui les différencient les uns des autres ». Une culture parmi des cultures, c'est l'ensemble des manifestations culturelles spécifique d'un groupe humain. Ainsi s'attache t'on particulièrement a préserver cette culture en France : « l'exception culturelle française »

Synthétisant c'est deux conceptions on constate qu'elles influent l'une sur l'autre. En effet, on peut dire que la culture est l'action par laquelle un individu acquiert une formation intellectuelle, esthétique et morale. La culture, c'est aussi le contenu de cette formation, c'est-à-dire la solidité intellectuelle, le discernement artistique et la noblesse de l'esprit de l'individu pleinement cultivé. La culture, c'est enfin l'ensemble des productions d'une civilisation dans le triple domaine intellectuel, artistique et éthique, précieux capital sur lequel repose la possibilité des individus d'enrichir et d'élever leur esprit, leur possibilité de se cultiver.

Le sociologue André Siegfred souligne cette aspect : « la culture est une prise de conscience par l'individu de sa personnalité d'être pensant, mais aussi de ses rapports avec les autres hommes et avec le milieu naturel. Il est membre de sa collectivité, il est membre de l'univers, il est membre de l'espèce humaine ; il a des rapports avec la terre, avec les autres hommes et il cherche à les connaître. Dans ces conditions, la culture est une conception personnelle de la vie en tant que conçue par un individu.»

Mais ce dédoublement de signification pose problème.

Lorsqu'on emploie le mot culture, ce qui est « culturel », nous avons remarqué que nous soulignions l'humanité de l'homme, de son caractère universelle en tant qu'être humain. Pourtant, nous remarquons la singularité de la culture quand nous parlons des cultures, en tant que différenciation des groupes humains. Cette seconde acception peut nous amener à porter sur les différentes cultures une appréciation contrastée. En effet, guerres de religion, racisme et déchirements entre minorités ethniques sont autant de faits qui peuvent laissent penser que des cultures plurielles ne font que difficilement bon ménage. C'est d'ailleurs dans le but d'uniformisation culturelle qu'ont été envoyé des missions civilisatrice en Afrique (Père Blanc).

On peut alors présenter l'unification des cultures comme le recours devant les défauts qui résultent de leur pluralité́ Condorcet dans l'Esquisse d'un tableau historique

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