La Rubéole

LA RUBEOLE

I Introduction

La rubéole est une infection virale éruptive contagieuse, immunisante, contractée dans l’enfance ou à l’âge adulte, le plus souvent bénigne, voire inapparente dans sa forme acquise. La gravité de l’infection est due à la tératogénicité du virus de la rubéole : si l’infection survient chez une femme enceinte, surtout lors du 1er trimestre, elle peut causer des malformations congénitales du fœtus.

La vaccination doit être alors pratiquée dès l’enfance pour prévenir cette maladie

II Structure du virus

- C’est un virus à ARN à polarité positive de 60 à 70 nm de diamètre.

- Composé d’un noyau central ou « core » entouré d’une enveloppe qui porte des spicules d’hémagglutinine

- Sa capside est icosaédrique

- culture lente : Cite de multiplication exclusivement cytoplasmique

Epidémiologie :

- Le réservoir du virus est exclusivement humain.

- Source de contagion : - rubéoleux, pendant une semaine avant et une semaine après l’eruption

- La transmission est directe : - par voie aérienne : rubéole acquise

- par voie transplacentaire : rubéole congénitale

III Cliniques :

A- Rubéole acquise

Incubation de 14 à 20 jours

Invasion brève (moins de 2 jours), discrète : syndrome infectieux banal

Phase d’état : ERUPTIONS + FIEVRES + ADENOPATHIES + PLASMOCYTOSE

L’infection rubéolique provoque une immunité définitive, mais une réinfection est possible.

B- Rubéole congénitale :

Le virus pouvant traverser le placenta, jusqu’à la 20ème semaine de grossesse, toute primo-inféction rubéolique peut contaminer l’embryon et provoquer un avortement spontané, une infection chronique du fœtus, et des malformations :

- surdité

- malformations cardiaques

- malformations oculaires

- lésions cérébrales

Le pronostic est sévère : la mortalité est élevée au cours de la 1ère année de la vie

----- TEST SYSTEMATIQUE EN DEBUT DE GROSSESSE ++++++

(surveillance tous les mois chez la femme si Ig G – et Ig M - )

Diagnostic au laboratoire :

• L’hémogramme montre l’absence d’hyperleucocytose ; la présence d’une plasmocytose précoce est évocatrice mais inconstante et non spécifique.

A- Diagnostic direct

Le diagnostic direct par la mise en culture est possible mais lente ( 1 mois)

- Pour la rubéole acquise : prélèvement au niveau de la gorge et du nez

- Pour la rubéole congénitale, on peut tenter d’isoler le virus :

- prélèvement du liquide amniotique et du sang du cordon prélevé in-utéro chez un fœtus,

- ou au niveau de la gorge, de l’urine ou du LCR du bébé à la naissance ou au cours des 6 premiers mois de vie

B- Diagnostic Indirect

- Titrage des anticorps

- IgM spécifiques

Titrage des anticorps

- Il repose sur la mise en évidence d’une séroconversion ou d’une élévation significative du titre des anticorps entre deux prélèvements effectués à 15 jours d’intervalle :

- le 1er sérum (sérum " précoce ") doit être prélevé le plus tôt possible,

- le second (sérum " tardif ") 10 à 15 jours après l’éruption.

- Les deux sérums doivent être examinés simultanément.

- le sérodiagnostic recherche non pas un titre d'anticorps élevé mais une élévation du titre des anticorps, du fait qu’il n'y a pas de norme en matière de titre d'anticorps rubéoliques ; ce n'est pas une "constante biologique".

Les techniques le plus couramment utilisées pour titrer les anticorps sont :

- la technique d’inhibition d’hémagglutination ou IHA (le virus possède une hémagglutinine inhibée par les anticorps antirubéoleux)

- et surtout les techniques immunoenzymatiques (E.L.I.S.A).

- On peut également rechercher la présence des anticorps par une technique d’agglutination de particules de latex sensibilisées à l’antigène rubéoleux.

+ IHA : Les virus de la rubéole possède un antigène de surface : l’hémagglutinine. Ils vont ainsi provoquer l'agglutination des globules rouges. La réaction d'inhibition de l'hémagglutination met en jeu un antigène viral et des anticorps antiviraux, dirigés contre cette hémagglutinine, et les récepteurs portés

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