L'Institut Pasteur à Paris

1. Biographie de Louis pasteur

1.1 Qui était-il ?

Louis Pasteur, enfant du Jura, se rend rapidement célèbre grâce à ses travaux. Le succès de ses recherches et leurs applications lui procurent une renommée au delà des frontières. Son talent et sa force de travail lui permettent de venir à bout du virus de la rage, maladie faisant certes peu de victimes, mais très anxiogène. Il s'érige ainsi en véritable héros scientifique de son vivant. La vie de Louis Pasteur connaît différentes facettes: il fut également un mari, un père et un gestionnaire exigeant. L’institut qui rappelle sa mémoire contribue encore de nos jours à perpétuer son héritage scientifique.

De sa jeunesse à la création de l'Institut

1.2 Les débuts

Louis Pasteur est né le 27 décembre 1822 à Dole dans le Jura, il est le cadet d'une famille de quatre enfants. Quelques années plus tard, la famille Pasteur s'installe à Arblois, ce lieu étant plus propice à l'activité de tanneur de Jean-Joseph, père de Louis. Louis commence sa scolarité à Arblois, c'est un bon élève, curieux, intéressé et réfléchi. Son père se donne beaucoup de mal pour que son fils réussisse sa scolarité, en effet il veille à ce que ce dernier travaille avec assiduité. De plus Jean-Joseph apprécie la compagnie d'hommes cultivés, il organisera souvent des soirées avec les intellectuels d'Arblois. Ces visites permettront au jeune Louis de côtoyer dès

son plus jeune âge docteurs et érudits.

Louis poursuit ses études au collège de Besançon où il y passe le baccalauréat ès lettres. Là-bas, ses grandes facultés intellectuelles, spécialement dans le domaine des sciences, sont vites remarquées et ravissent ses professeurs. Il obtient par la suite son baccalauréat ès sciences mathématiques à la faculté de Dijon. Louis prend la décision d'aller s'installer à Paris pour passer le concours de l'Ecole normale supérieure, c'est un choix audacieux car très peu d'élèves provinciaux arrivent à intégrer de prestigieuses écoles parisiennes. La tâche est rude mais Louis ne démord pas. En 1843, il est admis à l'Ecole normale. Louis y travaille d'arrache pied et se documente énormément sur la science. Il se penche plus particulièrement sur la chimie, il rédigera une thèse sur la cristallographie posant ainsi les fondements de la stéréochimie. Couronné de succès il est nommé en 1848 professeur de physique au Lycée de Dijon, puis il deviendra professeur de chimie à la faculté des sciences de Strasbourg. C'est là-bas qu'il rencontrera Marie Laurent, fille du recteur, qu'il épousera en 1849, de leur union naîtront cinq enfants.

1.3 De la fermentation aux maladies infectieuses

Ses nouvelles responsabilités lui permettent d'initier des travaux de recherche sur le phénomène de fermentation et lui permettent de mettre en évidence le rôle central des micro-organismes dans le processus. Il démontre aussi que des bactéries sont responsables de l'acidité du vin. Son succès est tel qu'en 1857, l'Ecole normale supérieure de Paris lui offre le poste d'administrateur, qu'il accepte sans hésitation.  Sa passion et sa détermination le motivent à conduire des recherches plus poussées. Il met ainsi en lumière que le processus de fermentation ne peut s'expliquer par la théorie de génération spontanée. Il déduit que les micro-organismes liés au phénomène ont une origine précise et ne sont pas le fruit d'une création spontanée. Il s'ensuit une intense controverse scientifique avec Félix Archimède Pouchet qui connaîtra sa conclusion en 1864, après que Pasteur eut démontré sa théorie lors d'une conférence à la Sorbonne restée célèbre. En parallèle, il poursuivit ses observations sur l'acidité de la bière et du vin, ce qui lui permet d'élaborer la méthode qui porte son nom : la pasteurisation qui est un procédé de conservation des aliments par lequel ceux-ci sont chauffés à une température définie, pendant une durée elle aussi définie, puis refroidis rapidement. Son désir de voir ses recherches aboutir exige beaucoup de sérieux et d'autorité, son entourage l'accepte mal. Louis voit alors son poste supprimé et en 1865, il s’établit à Alès. Soucieux d'apporter des solutions aux problèmes de son temps, il conduit pendant quatre ans des recherches sur la maladie des vers à soie qui menace la production française. Ses travaux prouvent l'hérédité de la maladie et débouchent sur une méthode qui prévient la propagation.

En 1871 Louis Pasteur a été très affectée par la défaite française. De plus suite à cette guerre l'Ecole normale supérieure est en partie détruite. Le laboratoire de Pasteur sert de salle de soin. Mais Louis poursuit ses travaux et se concentre notamment sur la fermentation de la bière et dépose un brevet

pour la fabrication de la « Bière de la Revanche ».

1.4 La vaccination et la rage

En 1877 Louis porte tout particulièrement son attention sur les maladies infectieuses, les épidémies et les contagions. Ses études sur la fermentation ont convaincus Louis que les maladies infectieuses trouvent leurs origines dans des micro-organismes spécifiques. Il va d'abord s’intéresser au cas animal. En 1878, le choléra ravage les élevages de poules. Louis va alors découvrir que si l'on injecte du microbe atténué du choléra aux poules, ces dernières n'attrapent pas la maladie. Louis vient de créer la première forme de vaccin. Pasteur adapte rapidement le principe de la vaccination à d'autres maladies comme le charbon des moutons ou le rouget du Porc.

Pasteur va continuer ses recherches dans cette voix et entre 1880 et 1885, il va se concentrer sur l'étude de la rage. La méthode est la même que pour la recherche sur les animaux ; il faut isoler le micro organisme responsable, le mettre en culture et l'atténuer avant d'inoculer une petite dose chez les patients que l'on veut immuniser. En étudiant la salive et la moelle épinières des patients infectés, Louis va déduire que la maladie se trouve dans le système nerveux. Après de nombreuses recherches et expériences Louis finit par obtenir une forme affaiblie du virus. Pasteur ne se sentait toutefois pas prêt d'administrer des injections à un humain, ses anciennes expériences s'étant

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