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JEANLOUP SIEFF

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Par   •  22 Février 2015  •  Analyse sectorielle  •  3 071 Mots (13 Pages)  •  704 Vues

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JEANLOUP SIEFF

“MES PHOTOS SONT AUTANT DE PETITS CAILLOUX NOIRS ET BLANCS QUE J’AURAIS SEMES POUR RETROUVER LE CHEMIN QUI ME RAMENERAIT A L’ADOLESCENCE »

SA VIE

Jeanloup Sieff est né à Paris le 30 Novembre 1933 dans une famille d’origine Polonaise.

Il perdit son père à l’âge de trois ans.

A 14 ans, son oncle lui offrit son premier appareil photo Photax.

Après son bac Philo, il entreprit différentes études sans en terminer aucune : Études de lettres pendant quelques semaines, journalisme pendant quelques jours, photographie, d'abord à Vaugirard durant un mois, puis à Vevey durant sept mois…

Lors d’un travail d’école en 1953, il découvrit le monde de la danse et des danseurs…Il fit le portrait d’une jeune danseuse blonde et filiforme…silhouette qu’il rechercha tout au long de sa vie.

Aux cours, il préféra donc les coulisses de la danse classique…et reprendra cette passion pour une commande collective sur l'Opéra Garnier avec un sens précis de l'espace et du corps dans l'espace, sans effet, sans aucun spectaculaire, à la recherche de la perfection formelle, rendant compte du travail des danseuses.

En 1954, il s’improvisa reporter… Il achetait tous les matins la première édition de France-Soir et choisissait de couvrir un événement, il rentrait le soir, développait ses photos la nuit et les portait le lendemain de rédaction en rédaction …Il fit tous les magazines chaque jour durant un an et demi …et ne vendit jamais rien à l’exception d’une photo (« jeunes filles »).

Le 14 août 1955, les rédactrices de Elle,en panne de photographe, lui proposa un reportage à la Baule…Cette première commande marqua la fin des années maigres… Il travailla pour ce magazine durant plus de trois ans.

Il passa du reportage au monde de la mode et fût affecté au studio de mode de la rue d’Astorg.

Bien qu’il fût à l’époque tout à fait inculte sur le plan photographique (techniquement et culturellement), il devint très vite une petite star de la mode : c'est la fin des années cinquante et la mode est en pleine ébullition, il va remuer l'imagerie jusque là figée.

Il s'attacha à réunir ses images dans des livres qu'il considérait comme le meilleur vecteur pour la

photographie.

Fin 1958, brutalement, il quitta le confort de cette situation pour rejoindre Magnum, où il ne resta que quelques mois…le temps nécessaire à la réalisation de quelques grands reportages : Istanbul, mort de Pie XII à Rome.

Il y rencontra Henri Cartier-Bresson .

Après avoir reçu le prix Niépce en 1959, il devint photographe indépendant.

Il collabora alors à différents magazines : Elle, Réalités, …Jardin des Modes (pépinière de talents photographiques, sous l’impulsion de Jean Widmer).

En 1960, on lui proposa d’illustrer un livre sur le ballet ; ce qu’il accepta avec enthousiasme voyant par là un signe du destin.

De 1961 à 1966, il émigra à New York où il travailla pour Glamour, Show Magazine, Look et Harper’s Bazaar…Cinq années glorieuses de collaboration avec les plus grands magazines pour lesquels il réalisa des portraits et séries de mode, milieu pourtant fermé, difficile à pénétrer.

Fin 1966, il revint à Paris et acheta un studio rue Ampère…

Ayant réussi à intégrer son studio et son labo dans son appartement-atelier, il vivait et créait dans son antre, à l'écart des modes et des turbulences médiatiques…C’était un calme souvent mélancolique, toujours nostalgique.

Il fit des images pour lui-même ou en commande, pour la presse aussi bien que pour la publicité.

Il collabora avec Vogue jusqu’en 1970

Avec son complice Chenz, il concocta un manuel de photographie aussi désopilant que sérieux, démystifiant la technique tout en l'enseignant.

Il devint éditeur pour une trop courte collection, inaugurée avec sa somptueuse visite à la « Vallée de la Mort » et dans laquelle il publia aussi bien la "Loire" de Robert Doisneau que "l'Égypte" de Duane Michals.

Grand lecteur cultivé, Jeanloup Sieff aimait les mots et les jeux de mots …il aimait faire se choquer les sonorités et se rencontrer les sens…et écrivit différents ouvrages.

Il a en outre publié de nombreux albums, dont La Sicile de Maupassant, et Demain sera plus vieux.

Il restera avec Doisneau un des rares photographes qui ait su, avec une dose d'humour d'autant plus précieux qu'il était fondamentalement sérieux, écrire vraiment.

Dans les années 70, il rencontra et épousa Barbara avec qui il eut deux enfants: Sonia et Sacha.

Anxieux, impatient et détestant la technique, il s’offrit les services de Jean-Yves Brégand qui réalisa pendant 20 ans ses tirages. Sieff ne faisait jamais faire de tirage de lecture, il commandait directement les tirages définitifs à partir des planches-contacts.

En 1974, lors d’une série photos sur Carolyn Carlson pour la revue Réalités, celle-ci lui demanda de travailler sur son spectacle à l’Opéra de Paris…

Il retravailla avec elle en 1981 pour une exposition à Paris lui étant consacrée.

La même année, il fût nommé «Chevalier des arts et Lettres ».

En 1986, le Musée d'art moderne de Paris lui consacra une grande rétrospective (300 photos) qui révéla son talent au grand public.

En 1988, il participa à un travail collectif pour financer la bibliothèque de l’Opéra de Paris.

En 1989 à Tokyo, il reçut le Prix de la Japan Society of photography et en 1992 à Paris, le Grand prix National de la photographie.

En 1991, il reçut de son ami

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