Horace de Corneille, acte IV scène 5
Analyse sectorielle : Horace de Corneille, acte IV scène 5. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mimis • 30 Octobre 2014 • Analyse sectorielle • 531 Mots (3 Pages) • 1 367 Vues
Composition de français
Horace, de Corneille
Acte IV, scène 5 : Horace, Camille
Horace, tragédie de Corneille, a été écrite en 1640. Dans la scène 5 de l'acte IV, le personnage central Horace, revient victorieux de son combat contre les Curiaces, et de ce fait, sauve Rome et la rend souveraine d'Albe. Il rencontre sa sœur, à qui il annonce la bonne nouvelle. Cependant, le Curiace que son frère a tué était son amant, elle ne réagira donc pas comme il l'avait espéré. Il s’agira de montrer en quoi cet affrontement entre Horace et Camille relève du tragique, puis ensuite de démontrer pourquoi nous pouvons affirmer que les passions se déchaînent dans cette scène.
I. Un affrontement tragique
a) L'opposition des sentiments et des valeurs entre Horace et Camille
On note dès le début de la scène une opposition entre les sentiments de Camille et ceux d'Horace. En effet, celui-ci revient victorieux d'un combat qui sauve Rome, il est donc empli d’orgueil, de fierté (v.5 : « Vois ces marques d'honneurs, ces témoins de ma gloire ») et de joie. Camille, quant à elle, est éplorée (v.7 : « Recevez donc mes pleurs »), mais également en colère contre son frère et Rome même, cause de son malheur. Cela est clairement montré au vers 55, « Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore », car il y a une antithèse entre le verbe haïr, qui est très négatif, avec le verbe honorer, au contraire positif. Leurs valeurs sont elle aussi très différentes. Camille s'attache à des valeurs plus personnelles en pleurant son amant et en dédaignant la victoire de Rome. Horace, lui, n'a que faire des sentiments de Camille et est très attachée à Rome, sa patrie. En effet, il parle en son nom : « Rome ne veut point voir [de tes larmes] après de tels exploits », v. 8, et, quand il tente de raisonner sa sœur, il lui rappelle d'où elle vient : « Et préfère du moins au souvenir d'un homme / Ce que doit ta naissance aux intérêts de Rome. », v 50-51.
b) Une dégradation de la figure hér
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oïque
Cette haine de Camille à l'encontre de Horace va peu à peu dégrader son image auprès des spectateurs (et aussi des lecteurs). Si, au début du chapitre, la métonymie des vers 1 à 3 le désigne sous le nom de bras victorieux et vengeur, attirant ainsi l'attention sur ses qualités de guerrier et de héros, Camille le présente de plus en plus, non pas comme un combattant victorieux, sauveur de Rome, mais plutôt comme le monstre qui a assassiné son amant. Quand son frère lui dit que « Ne me fait plus rougir d'entendre tes soupirs », v. 25, elle lui réplique « Donne moi donc, barbare, un cœur comme le tien », et plus tard, le nomme « Tigre altéré de sang », v. 38. Elle le traite donc de barbare sans cœur, de meurtrier, ce qui ravilie l'image de son frère, encore auréolé de sa victoire.
c) Un fratricide tragique
La
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