Fonctions du rire
Commentaire d'oeuvre : Fonctions du rire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Romane13 • 6 Avril 2015 • Commentaire d'oeuvre • 395 Mots (2 Pages) • 1 126 Vues
On comprend ainsi l’importance des fonctions du rire, et, tant elles sont évidentes, l’on s’étonne qu’elles soient ignorées.
La première, la plus évidente, celle qui apparaît à tous (sauf sans doute à ceux qui écrivent sur le rire), est de favoriser les bonnes relations et l’entente entre les hommes. La bonne humeur n’est évidemment pas limitée à tel ou tel individu : elle s’étend à l’ensemble du groupe qui rit. Le rire établit et maintient la bonne humeur à l’intérieur du groupe, qu’il soit familial, scolaire, professionnel ou de loisir, durable ou de rencontre. En employant un terme à la mode aujourd’hui, je dirais que le rire est le facteur majeur et un élément très important de la convivialité. Ça n’est pas là un mince attribut.
À l’intérieur du groupe, on peut observer que le besoin et la fonction du rire sont reconnus par la situation particulière et souvent privilégiée que se font les animateurs et « boute-en-train » qui savent déclencher le rire et entretenir l’atmosphère plaisante. On constate aisément la sympathie et l’indulgence spéciales dont ils bénéficient. À la limite, on peut dire que le groupe reconnaît leur fonction sociale de rieur et, de ce fait, les tient quittes de beaucoup d’autres soins.
Favorisant la sympathie, la tolérance, l’indulgence au sein du groupe humain, le rire répond, du moins lorsqu’il est utilisé dans ce sens (et il l’est aisément), à un besoin profond de la vie sociale.
Mais je n’hésite pas à dire que le rire a une fonction plus importante encore dans le fonctionnement du psychisme1 de l’homme : il confronte et concilie les comportements de type instinctuel et affectif (paléocéphale2) et les comportements conceptuels et rationnels (néocéphale3). Par là il est non seulement utile, mais nécessaire, à la difficile construction du bonheur de l’homme.
D’autre part il faut savoir, et comprendre, que le rire est, était, le facteur majeur de l’éducation du bon sens4. J’ai dit dans l’introduction de ce livre quel rôle majeur le bon sens joue dans la technique du risible et dans le déclenchement du rire : il faut connaître le bon sens pour rire du mauvais sens et pour se moquer des gens qui ne sont pas dans ce bon sens.
Mais à l’inverse, le rire, à la Molière par exemple, apprend qu’il arrive force mésaventures à ceux qui sont hors du bon sens, et qu’ils n’ont que ce qu’ils méritent : ils sont ridicules, benêts, cocus...
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