Evaluation D'une Situation Clinique

Analyse de situation N°1

Etudiant IDE 1ere année

Stage en EPHAD.

M. B, 85 ans est une personne souffrant d’une maladie d’Alzheimer et qui demande une aide à la toilette dans le cadre de sa prise en charge, aggravé par un début de maladie de Parkinson.

Il est résident de la structure d’accueil depuis plus d’un an.

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative incurable du tissu cérébral qui entraine la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et tout particulièrement de la mémoire.

La symptomatologie revêt chez M. B divers aspect :

- Amnésie lourde ayant entrainé la perte de mémoires des événements récents et anciens d’où un isolement cognitif très impactant.

- Des troubles des fonctions exécutives et d’apraxie ne lui permettant plus de subvenir à ses besoins vitaux.

- Des troubles du langage, « Aphasie » amnésique qui ne lui permettent plus de verbaliser des phrases cohérentes.

- Agnosie partielle et variable selon les moments de la journée et les instants de lucidité de celui-ci.

- Hypertonie Musculaire avec une attitude générale en flexion rendant la mobilisation difficile.

- Tremblement des mains et des avants bras.

- Akinésie du visage.

- Des troubles sphinctériens, d’incontinence qui ont imposé la mise en place d’une protection jour et nuit.

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- En raison de la perte de mobilité le couchage de M. B s’effectue sur un lit à air (Prévention des escarres).

Face à cette désorientation globale et à l’isolement cognitif que vie M. B les toilettes sont toujours effectuées à deux.

Situation ou activité, vue ou réalisé : La toilette au lit de M. B

Ce matin, deuxième semaine de mon stage, je me rends dans mon étage afin d’effectuer la toilette aux 3 résidents que l’on

m’a attribué.

Alors que je passe devant la chambre de M. B, j’entends celui-ci crier et se plaindre par onomatopées.

Je m’approche de la porte entrouverte et tape afin de m’annoncer.

N’ayant pas de réponse, je pénètre dans la chambre pour identifier les raisons de l’emportement de M. B.

Je trouve celui-ci en position de répulsion totale alors que deux Aides soignantes s’efforcent de le vêtir d’un polo.

Encadrant M. B elles tiennent chacune un bras de celui-ci d’une main et les manches du polo de l’autre.

Présent sur la structure depuis une semaine, je ne reconnais pas les deux aides soignantes.

Je me présente rapidement à elles tout en observant le visage de M. B.

Celui-ci semble apeuré, le regard allant d’une soignante à l’autre et se trouve en position fœtale.

Je leur propose immédiatement mon aide, qu’elles acceptent aussitôt m’expliquant que la toilette se sera déroulée avec les mêmes difficultés.

Alors que je me place à la hauteur du visage de M. B, elles m’expliquent leurs difficultés à l’habiller et qu’elles ne parviennent pas à combattre cet instant d’hypertonie musculaire.

J’interpelle M.B en sollicitant son écoute tout en cherchant à accrocher son regard.

Pour donner plus de poids à la relation de confiance que je tends à construire, je lui saisis la main.

Mes mots sont simples et répétitifs « M. B nous sommes là pour vous, regardez moi M.B, prenez ma main et détendez vous ».

Je les répète jusqu'à ce que s’instaure un dialogue par le regard, le toucher mais aussi par l’écoute dont fait preuve M.B.

Dés lors je change mon discours et lui demande : « décontractez vous et je vous assure que tout ira bien, nous sommes là pour vous M.B, et nous souhaitons simplement vous habiller. »

En quelques secondes M. B s’est décontracté autant que lui permettait sa pathologie et l’habillage a pu s’accomplir dans une ambiance plus sécurisante pour tous.

A aucun moment je n’ai quitté M. B du regard laissant les aides soignantes poursuivre leur action.

Il résulte de cette situation un questionnement quant aux raisons des difficultés rencontrées lors de la toilette de M. B.

Je me suis donc interrogé et voici les réponses que je peux apporter.

La toilette est un soin qui doit permettre au patient d’éprouver un bien être physique et psychologique, en ce sens le soignant doit assimiler l’objectif de ces gestes techniques. Leurs significations et leurs importances pour le malade tant au niveau de sa santé que de sa perception lors du soin est un incontournable.

Aussi les concepts de Respect, de Pudeur et de Dignité trouvent tout leurs sens lors de la toilette.

Le patient ne doit pas la subir mais l’accompagner et le soignant doit faire de ce moment un instant d’échange.

Pour cela il lui est nécessaire d’appréhender le patient dans sa globalité, s’intéresser à son parcours de vie pour lier une relation de confiance qui permettra d’atteindre dans des conditions optimales de sécurité et de qualité un niveau d’hygiène et de propreté des téguments du patient.

Ici maintenir la propreté et l’hygiène des téguments et des phanères de M.B et recueillir des informations sur leur état.

D’autant plus pour ce monsieur puisqu’en position de totale dépendance et alité sur de longues périodes, ses téguments peuvent

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