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Devoir Culture générale: étude des paratextes

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Par   •  12 Février 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 849 Mots (8 Pages)  •  730 Vues

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BTS MUC

Devoir n°1 Culture Générale

1 : Etude des paratextes

1.1 Rappelons que le paratexte est constitué de l’ensemble des informations qui « gravitent » autour d’un document, le présentent et l’éclairent.

En ce qui concerne la provenance du document 1, le titre de la source Paroles suivi d’un nom d’éditeur nous apprend qu’il s’agit d’une œuvre complète de Jacques Prévert. C’est un poète célèbre, mais, en cas d’ignorance, on peut d’un simple regard sur la forme du texte, en déduire la nature. L’œuvre complète citée ci-dessus est donc un recueil de poésies du même auteur, publié en 1946 ; toutefois, la date qui figure en bas de l’extrait indique que ce poème précis a été écrit en 1934. L’année de réédition en livre de poche n’a, pour sa part, aucune importance au niveau de l’information. On dispose aussi d’un renseignement plus accessoire, à savoir le nom de la personne à qui est dédiée cette poésie : Marianne Oswald dont on nous précise qu’elle est une amie de Prévert.

En ce qui concerne le contenu, on dispose d’une longue introduction dont on ignore qui l’a écrite. Elle présente d’abord le fait divers qu’évoque Prévert et, sans ces précisions, il serait difficile pour le lecteur de comprendre le sujet du texte. Il s’agit donc d’une révolte de jeunes enfants enfermés dans une maison de correction à Belle-Île-en-Mer ; accablés de mauvais traitements, ils mettent le feu aux locaux, prennent la fuite, mais sont tous rattrapés après une « battue », à l’exception d’un seul qu’on n’a jamais retrouvé.

Dès lors, le titre du poème Chasse à l’enfant s’éclaire. Prévert retrace cette battue et le singulier du nom enfant indique qu’il s’intéresse plus particulièrement au seul petit qui n’a pas été repris. Ce texte introductif donne aussi une précision chronologique, en fournissant la date de cette révolte. Elle a eu lieu au mois d’août 1934, ce qui expliquera, lors de la lecture, la présence de touristes ; par la même occasion, on réalise que Prévert a rédigé son texte l’année même de l’événement. Cette dernière indication montre qu’il a divulgué les faits sans tarder et qu’il a sans doute été frappé par cette chasse. Le passage introductif signale d’ailleurs que cette révolte n’est pas passée inaperçue et que les journaux ont fait grand bruit autour de ce drame, ce que certaines remarques des autres documents confirmeront.

Avant d’aborder le texte, on sait déjà qu’il prendra la défense du garçonnet qui n’a pas été retrouvé.

1.2 La présence du nom d’un organe de presse, Le Monde diplomatique, permet de déduire d’emblée la nature du texte : c’est un article. La date, juin 2002, indique que Le Monde diplomatique est un mensuel. On dispose de plusieurs éléments sur l’auteur. Son nom est Jacques Bourquin et les divers « titres » qui lui sont attribués à la fin de l’extrait montrent qu’on a affaire à un spécialiste de la question des mineurs délinquants, qui plus est féru d’histoire. Il peut donc faire autorité dans ce domaine. L’article est précédé d’une introduction courte, mais riche.

Elle fournit le double thème – la jeunesse délinquante et les maisons de redressement et la problématique : doit-on éduquer ou réprimer ? Elle précise d’autre part que cette problématique n’est pas nouvelle et qu’on a toujours hésité entre les deux options. Toujours sur un plan objectif, on apprend quel a été le facteur déclenchant l’intervention écrite de J. Bourquin. En effet, Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, aidé de Ferry, ministre de l’Éducation nationale, ont décidé, en 2002, qu’il fallait revenir à la politique de l’incarcération pour les enfants. Par ailleurs, ces quelques lignes ne sont pas neutres ; on voit déjà que l’article s’opposera à une telle mesure par des expressions qui montrent la vanité de l’enfermement : « …comme si l’on pouvait éduquer un délinquant en l’enfermant… Depuis le XIXe siècle, toutes les politiques d’enfermement ont échoué… ». Le titre de l’article, dans ce contexte, vient juste rappeler la problématique : jeunes délinquants entre éducation et punition. Quant au chapeau, Le fantôme des maisons de redressement, il montre clairement que Bourquin redoute la position répressive des deux ministres en question, le mot fantôme n’évoquant pas de joyeux souvenirs.

2 Identification des genres, des types et extraction du propos directeur

2.1 Le document soumis à notre étude est un poème de type narratif, écrit par Jacques Prévert en 1934 et publié en 1946 dans un recueil de poésies Paroles.

L’auteur narre la battue qui a lieu à Belle-Ile-en-Mer en août 1934, battue menée par tous les adultes présents sur ce lieu, afin de rattraper de jeunes enfants évadés d’une maison de redressement où leur sont infligés des traitements d’une réelle cruauté.

2.2 Le second document est un article informatif de Jacques Bourquin, paru en juin 2002 dans le mensuel Le Monde diplomatique. Dans un historique allant de 1830 à 2002, l’auteur retrace l’évolution en France, des politiques et mesures successives adoptées face aux mineurs délinquants, en insistant sur le fait qu’en 2002, on assiste à une régression qui efface près de deux siècles de lutte en faveur d’une politique éducative.

2.3 Le troisième document est un article informatif écrit par Emmanuelle Bouchez et paru dans l’hebdomadaire Télérama en septembre 2006.

Emmanuelle Bouchez résume l’intrigue d’un téléfilm, Les Vauriens, qui porte sur les conditions d’existence dans la maison de redressement de Belle-Ile-en-Mer dans la première moitié du XXe siècle, résumé qu’elle fait suivre d’un commentaire critique dévoilant l’horreur de ce bagne pour enfants.

3 Sélection d’idées

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