Description d'une situation: prélèvement de gaz de sang artériel
Compte Rendu : Description d'une situation: prélèvement de gaz de sang artériel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vivi46 • 11 Septembre 2014 • 2 411 Mots (10 Pages) • 1 625 Vues
Phase descriptive :
Je suis étudiante infirmière en deuxième année et il s’agit de mon stage du semestre 4 qui a débuté il y a 3 semaines dans le service de médecine interne du CHIC Marmande-Tonneins.
Nous sommes le Vendredi 21 Mars, il est actuellement 8h et je m’apprête à faire un prélèvement de gaz de sang artériel à Madame C.
Madame C. est une patiente âgée de 83 ans, venue pour une crise d’asthme ne cédant pas à la prise de bronchodilatateur. Aux urgences une gazométrie en air ambiant a été effectuée, puis la patiente a été placée sous O2 à 3L/min. L’interne de garde prescrit une nouvelle gazométrie artérielle pour le matin avec l’oxygénothérapie. Dans les antécédents de la patiente, on note qu'elle est atteinte d'une broncho-pneumopathie chronique obstructive.
Dans la salle de soin je vérifie la prescription médicale dans le dossier du patient, je prépare le bon de biochimie pour l'envoie au laboratoire et un sachet à +4° pour le transport du prélèvement avec un pin de glace pour maintenir le prélèvement au frais.
J'entre dans la chambre de Madame C. je la préviens que l'interne a prescrit à nouveau des gaz du sang afin de contrôler ses échanges gazeux au vu de sa crise d'asthme et de sa broncho-pneumopathie. Madame C. est polypnéique et a du mal à parler.
Je colle une étiquette d’identité de la patiente sur le bon de biochimie tout en expliquant à Madame C. l'intérêt de cette « piqûre » et le déroulement du soin. Je veille à ce qu'elle comprenne bien l'intérêt du soin et qu'elle soit la plus rassurée possible. Puis je prépare mon matériel et le dispose sur mon chariot de soins (propre) : une seringue pour gaz du sang (contenant de l'héparine) avec un bouchon hermétique, des compresses stériles imbibées de Biseptine®, des compresses stériles sèches, une paire de gants non stérile, un pansement, une solution hydro-alcoolique, un container à OPCT, une poubelle pour ordures ménagères et une poubelle DASRI.
Je prends un tabouret que j'installe à côté du lit de Madame C. afin d'être à l'aise lors de mon prélèvement. Je mets le lit de Madame C. à hauteur du tabouret et baisse la barrière de mon côté pour effectuer le soin. Pendant que je m’installe j’explique à Madame C. qu’une gazométrie est un acte douloureux.
J'effectue une friction hydro-alcoolique des mains et commence à chercher l'artère radiale à l'aide de mon index et de mon majeur de la main gauche en laissant un centimètre entre les deux doigts. Lorsque je sens bien le pouls sur les deux doigts, je peux me préparer pour le prélèvement. J'ouvre mes compresses, mon pansement, me frictionne les mains et enfile une paire de gants. Je prends une compresse imbibée de Biseptine®, passe une fois en remontant à l'endroit où je vais prélever et pose la compresse sur le poignet de Madame C. Je prends la seringue, la décapuchonne et place mes doigts de la main gauche autour de l'endroit où je vais prélever en sentant bien le pouls sur les deux doigts. Je préviens Madame C. que je vais piquer, qu'elle inspire profondément. Je pique entre les deux doigts, sur le trajet du pouls, en inclinant la seringue à 30°, biseau vers le haut. J'enfonce doucement l'aiguille et vois que le sang artériel monte seul dans la seringue sous la pression. Madame C. me signale une douleur importante, voire insupportable. Je lui signale que le soin est presque terminé. Puis avec ma main gauche, je prends une compresse que j'applique sur le point d'entrée lorsque je retire l'aiguille. Je maintien une pression importante sur le point de ponction, puis je demande à Madame C. de maintenir la compresse avec sa main libre pendant que j'évacue l'aiguille dans le container à OPCT et bouchonne la seringue avec le bouchon hermétique. J'enlève mes gants, les évacue dans la poubelle à ordures ménagères ainsi que la compresse de Biseptine®. J'effectue une friction hydro-alcoolique des mains. Je colle sur le prélèvement une étiquette d’identité de Madame C., note la date et l'heure sur le bon de biochimie, et précise que le prélèvement est effectué sous oxygénothérapie à 3l/min. Je place ensuite le prélèvement à l'intérieur du sachet avec le pin de glace. Je jette la compresse de Madame C. dans la poubelle DASRI et pose un pansement à l'endroit prélevé. Je jette les emballages dans la poubelle à ordures ménagères et referme les sacs poubelles. Je sors de la chambre de Madame C., apporte le prélèvement directement au laboratoire, valide mon soin dans le dossier de la patiente et nettoie mon chariot de soins pour la prochaine utilisation.
Questionnement :
- Pourquoi réaliser une gazométrie ?
- Quels sont les précautions à prendre ?
- La douleur est-elle importante lors de ce soin ?
Problématique :
En quoi la réalisation de mon geste aurait pu être amélioré tant du point de vue technique que relationnel (communication, gestion de la douleur) ?
Phase explicative
I – Les Gaz du sang
1 – Définition
La gazométrie artérielle est le prélèvement d'un échantillon de sang artériel d'une artère périphérique afin d'évaluer la ventilation (l'hématose) et l'équilibre acido-basique. C’est une ponction à but diagnostique qui permet d’étudier la composition gazeuse du sang artériel. Elle est particulièrement utile dans les l’étude des pathologies pulmonaires .
2 – Législation
Selon le code de la santé publique : Art. R 4311-7 : « L'infirmier ou l'infirmière est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application d'une prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, soit en application d'un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement établi, daté et signé par un médecin :
-36° : Prélèvements de sang par ponction artérielle pour gazométrie . »
3 – Indications
- Etat respiratoire sévère
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