Confrontation De Documents - L'Asssomoir De Zola avec L'absinthe De Degas

La révolution industrielle a été un facteur clé dans la production à grande échelle de l'alcool, tout particulièrement en France. L'émergence de la classe ouvrière aux conditions de vie difficiles, fidèle consommatrice va être dépeinte dans de nombreuses œuvres du XXIème siècle. Le corpus qui nous est proposé ici regroupe différents documents traitant des effets de l'alcool. Parmi ces documents, deux d'entre eux partagent un point de vue similaire sur l'alcool et ses effets. Ainsi, Zola, dans l'Assommoir, offre une vision des effets néfastes de l'alcool, une vision elle aussi partagée par Degas à travers l'Absinthe.

Par le biais de l'Assommoir, Zola décrit la déchéance suite à l'alcoolisation massive de la classe ouvrière. A travers son roman, Zola fait le portrait d'un prolétaire, Coupeau, pour qui le recours à l'alcool permet de sortir de son quotidien morose. Le peintre de l'Absinthe attribue le même rôle à l'alcoolisation à travers son tableau.

De plus, L'auteur narre la situation d'un personnage, décrite par sa femme, afin de mettre en avant les ravages provoqués par l'alcool. La boisson est ainsi définie comme un vecteur de perte de contrôle et de mise en danger pour la santé. Cette idée est elle aussi exprimée par Degas. En effet, on peut voir que l'alcoolisme inflige d'important dégâts physiques en observant l'allure de l'homme dont le visage est couperosé.

Enfin, l'aspect le plus marquant des effets de l'alcool est, ici, l'exclusion sociale. Effectivement, de par son comportement, qualifié d'animal par sa femme, cette dernière éprouve un profond dégoût à son égard et est rebutée à l'idée même d'un contact physique avec lui. Degas rejoint l'idée mise en relief par l'auteur de l'Assommoir à travers son œuvre. Ici l'exclusion sociale provoquée par l'alcool est ici mise en valeur par divers procédés. Dans un premier temps, les deux personnages ont l'air figés, le regard vide, et l'homme semble totalement désintéressé de sa femme. Dans un second temps, les deux protagonistes sont entourés de tables vides sur lesquelles on peut voir des journaux laissés pour compte : elles symbolisent le désintérêt des personnages pour le monde extérieur.

Ces deux documents offrent des visions similaires des effets néfastes de l'alcool. En effets, Degas et Zola s'entendent à partager le même point de vue tant au niveau des effets sur la santé, que sur les motivations de l'alcoolisation et plus particulièrement sur l'exclusion sociale provoqué par l'alcoolisme quotidien.

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