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Comment le tabac a t-il été découvert ?

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Par   •  9 Janvier 2013  •  Cours  •  6 155 Mots (25 Pages)  •  1 174 Vues

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INFORMATIONS GÉNÉRALES

TABAC

1. Comment le tabac a t-il été découvert ?

A la fin du XVème siècle, lorsque Christophe Colomb atteint l’Amérique, il constate que les Indiens brûlent une plante avec des petits morceaux de charbon et en aspirent la fumée odorante ; d’autres utilisent des bâtons creux remplis de feuilles hachées, d’autres des calumets : c’est du tabac.

Dans les décennies qui suivent, les compagnons de Christophe Colomb rapportent du tabac au Portugal sous forme de plants et de poudre.

Peu de temps après l’avoir reçu de Jean Nicot (qui donna son nom à la plante, nicotiana tabacum, et à la nicotine), Catherine de Médicis ordonne les premières cultures de tabac en France.

2. Citer les principaux composants de la cigarette et donner succinctement leurs effets.

Il y aurait plus de 4 000 produits dans la fumée de tabac, dont plus de 50 cancérigènes.

Il existe 2 phases :

Une phase gazeuse qui comprend :

- de l’air ! (azote, oxygène, CO2…)

- du monoxyde de carbone

- des hydrocarbures, des irritants

Une phase particulaire qui comprend :

- la nicotine

- les goudrons : principaux hydrocarbures dont cancérogènes, produits irritants

- radicaux libres

Les principaux composants :

La nicotine :

La nicotine est le composant de la fumée actif sur le système nerveux (dont le système nerveux central): la nicotine est dite psychoactive car elle agit sur le cerveau. C’est la principale responsable de la dépendance.

D’autres substances naturelles présentes dans la fumée du tabac et ayant des propriétés IMAO (Inhibiteur des Monoamines Oxydases = famille d’anti-dépresseurs) participeraient aussi au phénomène de dépendance.

Effets :

- Dépendance par action sur le circuit de récompense cérébrale (effet dit renforçateur du comportement qui fait qu’au niveau cérébral le fait de fumer à la valeur d’un comportement vital).

- La tolérance (diminution des effets pour une même dose, besoin d’augmenter les doses pour ressentir les mêmes effets) n’est qu’un élément entrant en jeu dans la dépendance.

- Effet psychotonique. La nicotine est un stimulant même si les fumeurs réguliers décrivent une meilleure gestion du stress grâce à la cigarette. Chez ces derniers il n’y a pas d’amélioration des performances (tolérance) par rapport aux non fumeurs.

- Effet sur le transit intestinal (accélération et donc constipation possible lors du sevrage).

- Perte de poids (un fumeur pèse en moyenne 2 à 3 kg de moins qu'un non fumeur). Un nouveau poids d’équilibre est alors atteint. Le poids d’origine est retrouvé à l’arrêt de la nicotine. Fumer n’est donc pas une aide au régime.

- Nausée, vomissements : action parasympathique de la nicotine. Signe de surdosage en cas de traitement par les substituts (sevrage), ou pour les nouveaux fumeurs chez qui la tolérance à la nicotine se met en place !

- Augmentation du rythme cardiaque.

- Augmentation de la tension artérielle liée à :

- la vasoconstriction des vaisseaux sanguins,

- l’augmentation de l’adhésion plaquettaire, ce qui est un facteur de risque de thrombose artérielle (une artère qui se bouche).

- Vieillissement accéléré de la peau (vasoconstriction cutanée). Rôle aussi des oxydants de la fumée de tabac (radicaux libres).

Néanmoins le rôle de la nicotine dans les pathologies liées au tabac se résume principalement à la dépendance.

Son implication dans d’autres pathologies est probablement très mineure à la dose absorbée par les fumeurs. Le risque est en effet de diaboliser les substituts nicotiniques qui ont démontré leur très grande sécurité d’emploi et leur efficacité, y compris juste après un infarctus.

Par contre les autres substances beaucoup plus toxiques vont de pair avec la dépendance et donc la nicotine absorbée par le biais des cigarettes !

Attention : la nicotine sous toutes ses formes (tabac, médicaments) est extrêmement dangereuse pour l’enfant qui l’avalerait accidentellement. La dose létale est de 1mg par kg.

Le monoxyde de carbone (CO):

Ce gaz se dégage suite à la combustion du tabac. Plus généralement il est produit lors de toute combustion (moteurs, poêle à bois, fioul ou gaz, cannabis, chicha), d’autant plus que la température de combustion est basse (braise, tison) et que l’oxygène est rare.

Inhalé, il passe rapidement dans le sang où il prend la place de l’oxygène sur les globules rouges.

- Fixation sur les globules rouges à la place de l’oxygène car le monoxyde de carbone a 250 fois plus d’affinité avec les globules rouges que l’oxygène.

- Diminution de l’apport en oxygène vers les tissus (muscles) provoquant, ainsi, un essoufflement rapide (le fameux essoufflement chez les fumeurs qui font du sport). Cet effet est encore majoré par l’irritation du système bronchique par la fumée (augmentation de la résistance à l’écoulement de l’air due à l’inflammation et l’encombrement bronchique).

Les goudrons (non présents à l’origine et liés à la combustion du tabac):

- Cancérigènes après altération de l’ADN cellulaire,

- Dépôt dans tout l’appareil respiratoire,

- Noircissement des parois des bronches et des poumons,

- Diminution de l’efficacité du système immunitaire.

Substances

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