Analyse De Pratique sur une patiente atteinte d'Alzheimer
Commentaires Composés : Analyse De Pratique sur une patiente atteinte d'Alzheimer. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar arnaud12 • 3 Juillet 2014 • 527 Mots (3 Pages) • 2 815 Vues
ANALYSE DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE
SITUATION :
J’ai été affectée, pour mon 2nd stage, en EHPAD regroupant 83 résidents dont 8 en unité Alzheimer. Une équipe de soignants, AS, ASH, IDE, psychologue, médecins etc. se relaient chaque jour auprès d’eux pour leur offrir des soins de qualité mais parfois, le manque d’effectif de la structure se fait cruellement sentir et l’équipe se retrouve débordée malgré l’entre-aide qui règne en son sein. La fatigue et la lassitude se fait ressentir d’autant plus que les résidents dits « lourds » sont de plus en plus nombreux, alors que leur pathologie évolue. La maladie Alzheimer qui touche certains d’entre eux a progressé et la capacité de l’unité a atteint ses limites si bien qu‘ils ne sont pas tous pris en charge dans cette section. Certains ont été retrouvés errant en pleine nuit dans l’établissement ou en dehors, totalement perdus. La vigilance du personnel se doit d’être encore plus importante.
Depuis quelques jours, une de ces résidentes a des idées délirantes: les gens qui sont dans cet EHPAD, soignants ou résidents, lui veulent du mal. Elle est anxieuse et agressive : elle refuse de manger, de se laver, de s’habiller, de sortir de la chambre, de prendre son TTT. Malgré la volonté et l’intervention des différents acteurs de santé, dont la psychologue, pour l’apaiser, dialoguer, retrouver une relation de confiance, rien n’y a fait. Ce jour, elle tient des propos véhéments, crie, porte une protection souillée, tape et a porté les mains autour du cou de l’AS (tentant de l’étrangler) qui a voulu lui prodiguer les soins d’hygiène et de confort. AS qui a eu très peur, au bord des larmes après y avoir passé beaucoup de temps, ne veut plus retourner dans la chambre. Fort de cette situation qui ne s’arrange pas, l’IDE a donc fait appel au médecin qui, après réflexion multidisciplinaire, a prescrit une contention physique « exceptionnelle » ayant tenté une alternative pharmacologique qui a échoué les jours précédents. Ceci, le temps de lui prodiguer les soins adaptés (hygiène et de confort, prise du traitement) à réévaluer dans les 3 heures après sa mise en place. L’IDE a informé les proches de la résidente qui n’ont pas fait d’objection. C’est un AS qui l’a accompagnée pour la mise en place de la contention. Après être rentrée dans la chambre, l’IDE a tenté de dialoguer à nouveau avec la résidente, lui expliquant le rôle du personnel soignant quant à répondre à ses besoins et lui demandant si elle voulait bien aller se laver et prendre son TTT. Elle a essuyé un refus accompagné d’insultes et de gestes violents. L’IDE l’a donc informée qu’elle allait devoir « l’attacher » provoquant les cris de la résidente. C’est en l’entendant au travers de la porte que l’aide-soignante animatrice est entrée. Surprise par la scène, elle a elle-même hurlé sur l’IDE en l’accusant de maltraitance envers la résidente alors que la porte était ouverte, provoquant l’embarras et l’incertitude de l’AS ici présent et des autres personnes non loin. De tous les soins pratiqués par cette IDE, la contention physique est celui qui l’a le plus impliquée émotionnellement. Elle est allée au bout de sa démarche, a prodigué le TTT à la
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