Analyse De Pratique sur Madame P pour la réfection de ses pansements de plaies variqueuses
Recherche de Documents : Analyse De Pratique sur Madame P pour la réfection de ses pansements de plaies variqueuses. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Mars 2014 • 1 683 Mots (7 Pages) • 1 192 Vues
I. SITUATION DE DEPART
La situation se déroule quotidiennement, chaque après-midi depuis que j’ai débuté mon stage. Chaque jour durant la tournée de l’après-midi, nous nous rendons chez Madame P. pour la réfection de ses pansements de plaies variqueuses.
Madame P., est âgée de 80 ans, elle est veuve et vit dans un village. Celle-ci est encore indépendante pour les gestes de la vie quotidienne. Depuis une vingtaine d’année elle abrite chez elle, sa fille, son gendre, ainsi que leurs 4 garçons et depuis peu la petite amie du plus âgé. Lors de la prise en charge quotidienne de Madame P ou nous effectuons ses pansements, plusieurs éléments qui relate l’hygiène, l’environnement et la pudeur de la patiente m’interpelle et me dérange dans la réalisation du soin. Lorsque je suis arrivé le premier jour chez Madame P., nous nous sommes garés devant une vieille maison de village puis nous sommes rentrés dans un grand couloir sombre, humide et malodorant qui menait à la pièce à vivre. Cette pièce qui sert de cuisine, de salle à manger et de salle télévision à l’odeur d’humidité; le sol est poussiéreux et crasseux et les peintures sont moisies…. Les conditions d‘hygiène sont douteuses voire déplorable. Nous saluons Madame P. qui est assise dans son fauteuil, ainsi que le reste de la famille qui est présente dans la pièce. En effet, la fille de Madame P étend le linge au-dessus de la gazinière, son mari est avec un ami à lui sur l’ordinateur, le plus grand de leur fils tient le chien qui aboie et semble mécontent de nous voir pendant que les deux autres plus petits font leurs devoirs devant la télévision. L’infirmière, enlève son manteau puis discute avec Madame P. qui s’installe au bord de la table sur une chaise face à moi et pose son pied sur une autre afin qu'il soit surélevé. A cet instant, je suis surpris car je pensais que nous allions aller dans une autre pièce afin de faire le soin dans un environnement plus calme, plus propre car l’hygiène des lieux me laisse une impression négative. Cependant, j’en conclu que nous allons procéder aux soins dans cette pièce à vivre tout en s’adaptant à l’environnement qui nous entoure. Suite à cela, l’infirmière à défait le pansement souillé de sérosités et j’ai pu observer l’état cutané de Madame P. qui s’avéra très critique. Les plaies de ses jambes gauche et droite sont fibrineuses, exsudatives et s’étendent sur environ 6 cm2. L’infirmière me demande si je veux réaliser le pansement, ce que j’accepte. Je commence par prendre connaissance de la prescription médicale afin de préparer le matériel. La prescription à appliquer relate un nettoyage au sérum physiologique, séchage, application de Ialuset®, Purillon® sur les zones fibrineuse puis pose de pansements UrgoStart® recouvert d’un pansement américain et bandage circulaire par-dessus le tout ; à effectuer tous les jours. Je prends une chaise et m'assois face à la patiente. Cette position est ergonomique et me satisfait, je suis bien placé pour réaliser son pansement. Je demande aux plus jeunes garçons s’il est possible de décaler ses cahiers présents sur la table afin que je prépare un plan de travail propre essentiel à la réalisation du soin. Je me lave les mains à l’aide de la solution hydro alcoolique ANIOS® gel, j’installe les gants stériles fourni par l’infirmière puis je déballe le matériel relatif à la réfection des pansements. Cependant, Madame P. me fait part qu’il faut que je divise en deux les pansements UrgoStart® ainsi que les tampons américains afin d’économiser le stock de matériel qu’elle n’a pu renouveler. De plus elle nous signale qu’elle n’a pas pu se réapprovisionner en Purillon® étant donné le fait qu’elle ne soit pas remboursée sur ce produit. Je remarque notamment que la boite contenant le matériel, est rempli de bandes de couleur grise qui ont été lavée et qui ne sont plus emballées dans leur sachet stérile. Je suis surpris de devoir procéder au pansement de la sorte et je me tourne alors vers l’infirmière pour lui demander conseil, puis elle me fait un signe de la tête pour approuver. Pendant que j’effectue le soin, je ne me sens pas à mon aise, le chien ne cesse d’aboyer depuis que nous sommes entrés, le son de la télévision est trop fort, et un des petits fils de Madame P. entre et sort de la pièce à répétition ce qui fait des courants d’air. Après avoir refermé le pansement, et jeté les déchets dans un sac plastique mis à disposition nous avons salué tout le monde puis nous sommes repartis. Dans la voiture l’infirmière m’a expliqué que les soins chez Madame P. se déroulent toujours de cette manière et qu’on ne peut rien y changer. Il y a toujours un manque de matériel malgré les prescriptions de renouvellement qui sont effectuées puis elle décide toujours de la manière dont sera fait le pansement. Certains patients comme elle ont leurs habitudes et exigent qu’on ne les perturbent pas. Au fil de mon stage je me suis aperçu que la situation n’évoluait peu ou pas du tout par rapport à cette première fois.
II. ANALYSE DE LA SITUATION
A. ELEMENTS SATISFAISANTS
A travers
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