Analyse De Pratique pour une pyélonéphrite

Lieu

Le service médecine générale (H3P) l’Hôpital Privé de Marne-La-Vallée (HPMV - 94).

Situations ou activités vues ou réalisées

Mme K., patiente de 82 ans, est entrée le 26/09/2011 pour une pyélonéphrite, elle est veuve sans enfants et ne reçoit pas de visites.

Le 04/10/2011 Mme K. est mise dans une chambre à l'écart des autres patients, car elle crie beaucoup ce qui gêne ses voisins. D'autre part elle sonne beaucoup.

Ce 04/10/2011 à 16h00 je réponds à la sonnette qu'elle a de nouveau activé et je lui demande ce qu'elle veut. Elle semble confuse et me demande le numéro de téléphone pour commander les livres. Elle m'annonce qu'elle se souvenait de ce numéro le matin même mais qu'elle l'a oublié depuis.

Je lui demande ce qu'elle entend par la commande de livre; s'agit-t-il d'une bibliothèque, d'une commande par correspondance ou d'un service interne à l'hôpital? Elle répond qu'il s'agit d'un service interne à l'hôpital. Je lui indique alors que ce service n'existe pas chez nous à l'HPMV, puis je lui demande ce qu'elle a envie de lire comme livre. Elle me cite un nom d'auteur que je ne comprends pas bien. Je lui fais répéter et il me semble entendre « Ruth Rendell » et je reformule son souhait et elle me confirme qu'il s'agit bien de cet auteur de romans policiers.Nous discutons alors des romans policiers, elle est tout à fait cohérente pour parler de cette passion. Je prends congé de la patiente après cette discussion d'une dizaine de minutes.

Après cet entretien, la patiente ne sonne plus au moindre prétexte et semble plus calme.

Analyse de la situation

Ce contact a-t-il diminué l'anxiété de Mme K.?

Dans cet entretien je ne me suis pas arrêté à la première incohérence de la patiente. Je l'ai écouté et j'ai cherché à en savoir plus sur sa demande. Après lui avoir indiqué qu'une bibliothèque n'existait pas à l'hôpital j'ai quand même voulu en savoir plus sur le besoin de Mme K.

Pour cela je l'ai questionnée et j'ai reformulé ses propos pour m'assurer d'avoir bien compris et aussi pour montrer à la patiente l'intérêt que je porte à ses propos. La patiente éprouve alors de la satisfaction a être comprise, et cet état d'esprit est de nature à diminuer son anxiété.

Pour réussir cet entretien plusieurs éléments m'ont aidé:

 les cours suivis en communication et en psychologie qui décrivent l'attitude d'écoute active empathique à adopter face à un patient et l'importance de la reformulation. J'ai aussi vu dans ces cours que lorsque la conversation s'éloigne de l'objectif de départ (ici simplement la demande d'un numéro de téléphone) il faut la poursuivre même si on n'est pas dans un objectif concret lié aux soins du malade.

 Mon expérience en premier stage, où j'ai vu une élève aide-soignante parler de manière normale à une patiente incohérente

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