Santé et environnement

Groupe 7

ESI 2ème année

Semestre 2

Promotion 2017-2020

[pic 1]

Institut de formation en soins infirmiers

2 rue du Dr Léon Mangeney

68070 Mulhouse cedex

Table des matières

I)        Le gaspillage alimentaire        2

II)        Définitions        2

III)   Constat international        2

IV)   Constat européen        2

V)    Constat national        2

VI)    Problématique de santé        2

VII)   Déterminants        2

VIII)  Axes améliorations        2

IX)    Bibliographie        2

1.  Le gaspillage alimentaire

«  Le gaspillage alimentaire constitue un scandale éthique face auquel on ne peut rester indifférent. Un tiers des aliments produits dans le monde est jeté, alors qu’une personne sur six souffre de malnutrition, soit un milliard d’êtres humains ! D’autant plus que les experts estiment que les besoins alimentaires mondiaux vont doubler d’ici 2050. Mais au-delà de la crise alimentaire qu’on observe à l’échelle internationale, les pays riches sont aussi concernés. La sous-alimentation touche ainsi une partie importante de la population française : en 2009, plus de 3 millions de Français ont eu recours à une aide alimentaire. » (source ADEME^[1]).

1. Définitions

En France, la définition retenue dans le cadre du Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire est la suivante : toute nourriture destinée à la consommation humaine qui, à une étape de la chaîne alimentaire, est perdue, jetée, dégradée1 (on parle ici des déchets alimentaires évitables). Un produit destiné à l’alimentation humaine qui finalement servira de nourriture aux animaux est, par exemple, considéré comme du gaspillage alimentaire.^[2]                                                           

La FAO^[3], l’organisme des Nations Unies pour l’agriculture, utilise 3 termes différents.

• « Food loss » : diminution de la masse ou de la valeur nutritive d’un produit destiné à la consommation humaine.
• « Food waste » : nourriture appropriée à la consommation humaine jetée avant ou après sa date d’expiration ou jetée car elle s’est abîmée.
• « Food wastage » : toute nourriture perdue ou gaspillée. Ce terme englobe à la fois la notion de « food loss » et la notion de « food waste ».^[4] 

1. Constats international

Selon la FAO (2012), un tiers de la production alimentaire mondiale destinée à la consommation humaine serait perdue ou gaspillée. Cela représente environ 1,3 milliard de tonnes annuellement.

Selon une étude menée en 2011 par ADEME, la commission européenne et la FAO, dans les pays à revenu moyens et élevé, la nourriture est gaspillée en grande quantité, tout au long de la chaîne alimentaire, avec un rôle accru du consommateur. Dans le pays à faible revenu, c’est au moment de la production et de la distribution qu’il a le plus de gaspillage, alors que le rôle du consommateur est nettement plus limité.^[5]

D’un point de vue quantitatif, le gaspillage associé aux pays industrialisés est nettement plus important que celui associé aux pays en développement. En effet, il est évalué à 95-115 kg par habitant pour les consommateurs d’Europe et d’Amérique du Nord, et à 6-11 kg par habitant pour ceux de l’Afrique subsaharienne, de l’Asie du Sud et de l’Asie du Sud-Est.

1. Constat européen

En 2010, la France se place à la 16ème  place en terme de gaspillage dans l’Europe, avec 136 kg de déchets gaspillés par habitant. Le Pays Bas est le pays qui gaspille le plus en Europe (541kg/hab), et la Slovénie est celui qui gaspille le moins (72kg/hab). L’écart entre les deux pays est de 469kg, soit plus que la moyenne européenne qui est de 173kg/hab.^[6]

1. Constat national

Une enquête a été menée en 2010, par l’ADEME, la FAO et la commission européenne montrant qu’en moyenne, chaque Français jette l’équivalent d’un repas à la poubelle toutes les semaines. Ce chiffre illustre l’importance, tant symbolique que concrète, du gaspillage permanent. 

En France, par personne et par semaine, on compte un repas gaspillé. Cela correspond à 155kg soit 240 euros par personne. Les fruits et les légumes représentent 40% des déchets alimentaires. Cela est expliqué d’une part, du fait qu’il n’y a pas d’additif et de conservateur dans ces aliments, et d’une autre part, ces aliments doivent répondre à un cahier des charges de la part des producteurs envers les acheteurs. Ainsi 32% de gaspillage est subit par les producteurs, dû à ce non-respect du cahier des charges. On constate que 33% du gaspillage concerne les consommateurs directement^[7]. Malgré que la France soit un pays développé, on constate que 3.5 millions de personnes relèvent de l’aide alimentaire.

1. Problématique de santé

Le gaspillage a des impacts écologiques, économiques, sociaux, et physiologiques. Quels sont les impacts de ce gaspillage alimentaire sur l’environnement et la santé individuelle et collective? Quels sont les déterminants liés à ce gaspillage? Quels sont les axes d’améliorations à prévoir pour pallier à ce gaspillage?

Ecologique : L’élimination des déchets fait appel à des usines, des centres de tri et de traitement des ordures. Cela cause un impact sur la qualité de l’air, lié à l’émission de polluants. Nous vivons dans une société de consommation, et la demande de consommation en termes de produits alimentaires ne cesse d’augmenter. De ce fait, les producteurs et agriculteurs utilisent des produits nocifs, engrais, carburants, pesticides, afin d’augmenter leur rendement et de répondre à la demande. Cela induit une pollution de l’air, avec le rejet de CO2, et de méthane dans l’atmosphère. Pour sa production, cette nourriture nécessite des terres cultivées inutilement, sans oublier toute l’énergie nécessaire à son transport, sa transformation et sa distribution.

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