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La Santé Est Il Bon Pour La Santé

Analyse sectorielle : La Santé Est Il Bon Pour La Santé. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 561 Mots (7 Pages)  •  724 Vues

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De la mesure avant toute chose ! Dans nos sociétés des loisirs, le sport connaît un essor considérable. La recherche de la performance peut cependant se révéler nocive au niveau tant physique que mental.

Le sport est-il bon pour la santé ? Répondre d'emblée par l'affirmative est évident pour un Occidental à qui le corps médical répète depuis quelques décennies que sport et santé vont de concert. Dès l'Antiquité, on a pris conscience du rôle bénéfique d'une activité physique régulière. Mais ce n'est que récemment que l'on a pu mesurer les liens étroits qui unissent sport et santé. Des études ont ainsi montré que le risque de décès précoce est de 1,2 à 2 fois plus important chez les sédentaires que chez les sujets actifs (1). De même, il a été mis en évidence que l'activité physique diminue la mortalité globale avec une mention spéciale pour les maladies cardiovasculaires, mais aussi les cancers (2).

Dès lors s'est opérée une prise de conscience de la responsabilité individuelle dans la préservation de la santé, la maladie étant de plus en plus perçue comme liée à un mode de vie nocif. Cette prise de conscience a coïncidé avec d'autres évolutions sociales notables. D'une part, l'invention d'une société de loisirs, marquée par l'augmentation du temps libre (3), d'autre part, le culte du corps et particulièrement le souci de la minceur (tant chez les hommes que chez les femmes). Tous ces phénomènes allaient se conjuguer pour renforcer les rapports entre sport, corps et santé. Pour « se sentir bien dans sa peau », il faut donc prendre soin de son corps, mener une vie saine à travers l'expérience d'un sport. De fait, la pratique sportive, qu'elle soit stimulée par des motivations esthétique (sculpter son corps), ludique (rechercher du plaisir) ou médicale (rester en bonne santé), allait connaître une évolution considérable, renforcée par le papy-boom et le développement du sport féminin.

Une pratique de masse

Le sport de loisir a connu un essor considérable : jogging, gymnastique, piscine, vélo d'appartement, ski, musculation, randonnée, sans motivation de compétition mais uniquement de loisir et d'hygiène corporelle. A cela, il faut ajouter le sport de masse, plus intensif, qui regroupe tous les pratiquants ayant une licence dans une fédération (football, rugby, cyclisme, tennis...) et enfin le sport de haut niveau. Au total, l'expansion de la pratique sportive se traduit nettement dans les chiffres : en France, en 2003, 34 millions de personnes ont pratiqué au moins une activité sportive de façon régulière ou occasionnelle, et 15 millions de licences ont été délivrées par 114 fédérations agréées. On notera également le poids des fédérations multisports, en particulier celles de sport scolaire.

Le sport concerne donc une grande partie des Français. Mais est-il aussi favorable au bien-être, physique et psychologique, qu'on le pense spontanément ? Face à l'augmentation des traumatismes physiques liés à une pratique de plus en plus intensive, certains spécialistes du sport ont récemment tiré la sonnette d'alarme. Le médecin du sport Stéphane Cascua adopte un ton volontiers provocateur dans son livre Le sport est-il bon pour la santé ?(4). On y apprend que le sport peut être dangereux pour le coeur : chaque année, l'effort provoque le décès brutal de 1 500 sportifs ! La cause en est une mort subite dont le mécanisme est lié, dans 85 % des cas, à une maladie coronarienne (pour laquelle il y a des sujets à risques qu'il faut dépister).

L'exercice physique peut se montrer aussi redoutable pour les vaisseaux sanguins : à l'effort maximal, les plus petits peuvent se rompre en cas d'anomalie vasculaire ou d'hypertension artérielle méconnues. De même, l'appareil locomoteur peut subir l'accumulation de contraintes mécaniques : c'est la fracture de fatigue, l'usure du cartilage ou l'arthrose (favorisée par une distension ou une rupture ligamentaires). S. Cascua affirme également que « le dos se bloque face au sport » ou encore que « l'intestin digère mal le sport » ; de même, une pratique sportive intense peut perturber les hormones. On prend également conscience aujourd'hui que même le sport ludique, pratiqué simplement pour le plaisir, n'est pas forcément bénéfique à la santé : les risques surviennent surtout lorsque la pratique est trop ponctuelle ou, à l'inverse, trop intensive.

En fin de compte, le sport n'est vraiment bénéfique que s'il s'inscrit dans une « une pratique régulière, modérée et diversifiée » qui s'intègre dans une hygiène de vie globale. Le message subliminal qu'il faut ici entendre est que le médecin du sport aurait le pouvoir de transformer, grâce à ses conseils, une pratique occasionnelle risquée en une pratique bénéfique pour la santé. Conseils qui tombent à point puisque les maladies cardiovasculaires sont encore les principales causes de décès dans les pays développés. Parmi les facteurs favorisants, le tabagisme et l'obésité

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