Étude de l'essai: Des Femmes Et De Leur éducation de Pierre Ambroise Choderlos de Laclos
Dissertation : Étude de l'essai: Des Femmes Et De Leur éducation de Pierre Ambroise Choderlos de Laclos. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Avril 2013 • Dissertation • 2 109 Mots (9 Pages) • 1 324 Vues
Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Dissertations
Voir la version complète Des Femmes Et De Leur Éducation, Choderlos De Laclos
Des Femmes Et De Leur Éducation, Choderlos De Laclos
Imprimer Document!
S'inscrire - Rechercher de 155.000+ Dissertations
Catégorie: Religion et Spiritualité
Soumis par: Caresse 07 juin 2012
Mots: 1277 | Pages: 6
...
emmes ; ils s'occupèrent donc à les contraindre, ou à les persuader, de s'unir à eux. Soit force, soit persuasion, la première qui céda, forgea les chaînes de tout son sexe. On sent assez que, dans ces premiers temps, il n'y eut aucune propriété exclusive ; on partageait également les fruits d'un champ cultivé en commun ; on en usait de même du gibier tué dans une chasse générale, les femmes même suivirent cette loi : toutes étaient à tous. Nul d'entre eux n'avait l'idée du choix. Cependant, dans cette communauté de travaux et de fruits, il est aisé de pressentir que le partage ne dut pas être longtemps égal ; que bientôt la loi du plus fort se fit sentir; que les femmes, par cela même qu'elles étaient les plus faibles, furent assujetties aux travaux les plus pénibles, et en recueillirent le moins de fruit. Les hommes étendirent bientôt jusqu'à elles cette même idée de propriété qui venait de les frapper et de les rassembler ; de cela seul qu'elles étaient à leur convenance et qu'ils avaient pu s'en saisir, ils en conclurent qu'elles leur appartenaient : telle fut en général l'origine du droit. Les femmes manquant de forces ne purent se défendre et conserver leur existence civile ; compagnes de nom, elles devinrent bientôt esclaves de fait, et esclaves malheureuses ; leur sort ne dut guère être meilleur que celui des Noirs de nos colonies.
Lecture analytique
Le texte ressemble étrangement à celui de Rousseau « Discours sur l'inégalité » où l’auteur fonde son argumentation sur des bases hypothétiques et brode ensuite sur le thème de l’inégalité et de l’asservissement des femmes, suivant un raisonnement qui est loin d’être cartésien.
1. Commentez l'emploi du « on » dans le texte. De quel type de pronom s'agit-il? Quelles sont ici ses différentes valeurs ?
« On » : pronom indéfini neutre dans ce contexte, ici sujet de la phrase, employé dans des phrases ayant valeur de « vérité » générale ou communément acquise, ancrée dans les mœurs.
2. Dans les deux premières phrases du texte relevez les verbes ou adverbes qui marquent le caractère hypothétique de la réflexion.
« Primitivement ; seulement ; tenté de ; croirions ; durent »
Utilisation du mode conditionnel qui bascule ensuite vers le mode indicatif synonyme de quasi certitude, comme si l’auteur voulait convaincre certes, mais en se servant habilement de stratagèmes et de tournures littéraires alambiquées.
3. En vous appuyant sur une étude des verbes conjugués, montrez à quel moment le locuteur glisse de l'argumentation à la narration.
Le passage de l’argumentation à la narration se fait par l’emploi du présent de l’indicatif et du passé composé, caractéristique d’un argumentaire vivant et engagé, dans un premier temps et l’utilisation du passé simple de narration, dans un second temps.
Utilisation du mode conditionnel qui bascule ensuite vers le mode indicatif synonyme de quasi certitude, comme si l’auteur voulait convaincre certes, mais en se servant habilement de stratagèmes et de tournures littéraires alambiquées.
« …; mais ils sentirent bientôt… » A partir de cette expression, l’auteur bascule vers le passé simple (mode indicatif) comme si son hypothèse de départ se muait en une vérité historique absolue.
4. Relevez les étapes qui, d'après l'écrivain, conduisent progressivement à l'installation d'un pacte social inégalitaire entre hommes et femmes. Quelle expression résume le mieux cette rupture de l'égalité originelle entre les sexes ?
1. partage des tâches se voulant égalitaire
2. femme = être faible, donc contrainte à des tâches nettement moins productives
3. absence de force, donc sous tutelle de l'homme
Expression : « primitivement subjuguées »
5. Dans les quatre premières phrases, quel les expressions marquent l'engagement du locuteur contre le sort réservé aux femmes ?
• qu'elles n'ont que cédé, et non pas consenti au contrat social
• primitivement subjuguées
• l'homme a sur elles un droit de conquête dont il use rigoureusement.
• se sentant plus égaux en force
• les contraindre, ou à les persuader
• les femmes […] furent assujetties aux travaux les plus pénibles
Selon l’écrivain, les femmes, originellement sur le même pied d’égalité que les hommes seraient donc, volontairement ou contraintes devenues leurs sujets.
A l’instar de ses contemporains, l’écrivain prend ouvertement parti pour la cause qu’il veut défendre, au risque de manquer d’objectivité. Sa démarche est donc très discutable.
6. Relisez la dernière phrase du texte : quelle figure de style est utilisée pour dénoncer l'inégalité entre hommes et femmes ? Cherchez d'autres termes qui l'ont annoncée.
Les femmes manquant de forces ne purent se défendre et conserver leur existence civile ; compagnes de nom, elles devinrent bientôt esclaves de fait,
...