Synthèse Gargantua
Documents Gratuits : Synthèse Gargantua. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar YeadBourne • 24 Novembre 2012 • 1 130 Mots (5 Pages) • 1 448 Vues
Gargantua de Rabelais
ambiguïté herméneutique + éloignement dans le tps
I - Repères historiques. Conditions de publication
Proche de la tradition orale.
Les géants sont de ttes les mythologies, où ils incarnent des terreurs ancestrales.
Ex : Gargantua issu d'une lignée créée par Merlin et mise au service du roi Arthur.
Comique de grossissement et de caricature qui tien au dimensions du géant.
Sur le plan littéraire, Rabelais s'inscrit donc dans une tradition populaire et médiévale.
Renaissance : réévaluation des principes fondateurs de la société.
II – Structures et techniques
Structures figuratives : la fiction
Les influences
Lieu de confluence de plusieurs cultures : Moyen-Age, Quattrocento, humanisme.
Moyen-Age :
> tradition épique et romanesque des romans de chevalerie
> tradition comique des farces et des fabliaux
> tradition folklorique avec les géants, diablotins, sortilèges de la mythologie paysanne
Influence italienne des épopées bouffonnes ou héroïcomique : action romanesque vers la parodie, cocasseries et entrain qui écartent de tout tragique les scènes de batailles et de massacres en dépit d'une cruauté affichée (chap XXVII)
Critique moderne :
> charges contre l'autorité et le prestige de docteurs (Janotus),
> impérialisme de Charles Quint (Picrochole).
Rabelais tantôt les juxtapose, tantôt les fond dans une même pâte romanesque.
Exemples :
Chap V « Le propos des bien yvres » : variations burlesques, pure bouffonerie, conviction de Rabelais concernant le pouvoir curatif du rire, fonction divertissante. C'est ainsi par exemple que toute une série de formules liturgiques ou bibliques sont détournées de leur sens religieux pour être appilquées au boire et au manger > symposium carnavalesque.
Chap LVII « Comment estoient reiglez les Thélémites à leur manière de vivre » : style tempéré, cicéronien, sans aucune dissonance ou familiarité, sans non plus de raideur ou d'emphase (cadence mineure), tour oratoire qui souligne la noblesse du propos et solennise, idéal humaniste de discrétion, fait contraste avec le reste du livre > projection utopique des espérances humanistes.
Chap VI « Comment Gargantua nasquit en façon boen estrange » : représentations crues des réalités anatomiques et physiologiques, imaginaires des entrailles (craintes obscures et tabous liés au corps), débordement de scatologie et d'érudition médicale grotesque :
Argument classique : apprentissage d'un chevalier ou d'un prince > Gargantua :
- du bébé monstrueux qui demande à boire, au prince humaniste
- des litanies ordurières des bien ivres à l'amplification du thème du libre-arbitre.
Défense et illustration d'une éducation.
Exemples :
Chap XIII « l'invention du torchecul » : L'éducation du géant et d'abord rupture d'avec un monde habituel et ses rites. La peinture blasphématoire ou du moins démythificatrice réhabilitation la matérialité, travestissement parodique des doctrines mystiques, gros rire libérateur de toute contrainte.
Les personnages :
Grandgousier apparaît comme un brave rustre campagnard, bon époux et bon père de famille. Puis en 2e partie, grandeur morale d'un roi plein de finesse, sage, modéré > monarchie patriarcale des 1ers capétiens. Il s'oppose à Picrochole, lourde caricature de Charles Quint et du mauvais prince. L'image du monarque bellliqueux, infatué de soi-même et , poussé par les mauvais conseillers en proie à un délire mégalomane.
Gargantua est un substrat folklorique. Mastodonte un peu dadais qui dérobe les cloches de Notre-Dame ou mange par inadvertances un groupe de pèlerins. Mais ses proportions gigantesques deviennent l'expression des rêves titanesques de l'humanisme renaissant, il devient un chevalier accompli. Le
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