Les éléments nouveaux des monothéismes

I) Les éléments nouveaux des monothéismes

1- L'idée d'une transcendance de dieu

La religion monothéiste demande à l'homme d'accepter l'incroyable, elle lui demande de croire aux mystères. Abraham va obéir sans se poser aucune questions.

KIERKEGAARD va réfléchir à cette notion de foi et va essayer de définir ce en quoi consiste la foi. Il écrit dans son journal "le christ n'entend jamais prouver la vérité de sa doctrine, il n'utilise aucune preuve". Pas de motivation rationnelle pour croire, il faut accepter de croire sans aucune preuve.

"Credo quia absurbum" = je crois parce-que c'est absurde. Je ne cherche pas de raison.

L'orgueil est le premier des péchés. L'homme prétend s'égaler à dieu.

Dans les religions monothéistes: abandon complet de l'homme au mystère, à cette transcendance de dieu, il ne faut pas chercher d'explication, il faut croire même ce qui est absurde car c'est dans ce mouvement de foi que dieu verra votre confiance en lui.

Dans les religions monothéistes, l'individu a une valeur en lui-même aux yeux de dieu quel qu'il soit. L'existence individuelle a un prix pour dieu. J'existe par rapport à dieu. Dans la pensée grecque l'existence individuelle n'avait pas tant d'importance que ça. La vie humaine n'avait pas un prix inestimable. Dans le monde grec la vie et la mort étaient prises de façon beaucoup plus naturelle. La mort était vu comme quelque chose de désagréable mais cela n'avait pas une importance énorme. Mon individualité n'était pas significative.

Chez les chrétiens notre vie à un prix car dieu nous aime et nous regarde.

Les religions monothéistes imposent cependant des interdits. Elles ont un grand succès car elle donne un statut signifiant à l'existence individuelle. C'est plus réconfortant de savoir que dieu nous aime et qu'on a un sens pour lui. Dans le texte de la genèse, dieu appelle Abraham par son prénom. Abraham existe en tant qu'individu pour dieu.

Le sacrifice est total. Isaac est tout ce que Abraham aime dans son existence (son fils). Quand on se dévoit à dieu, le rapport à dieu est exclusif, on ne compose pas avec les autres. On doit se donner tout entier à dieu, on doit rien conserver. Abandon complet, on se voue entièrement au divin. Ce sacrifice va contre la morale. Dieu a dit tu ne tueras point mais cependant il demande à Abraham de tuer son fils. La volonté de dieu est absolue même si elle peut paraître contradictoire à ce que l'on veut. L'homme ne peut opposer une autre instance à dieu (la morale par exemple). La morale va venir uniquement de dieu. La morale ça va être d'obéir à dieu. Je dois d'abord obéir à dieu sans protester.

Il y a un abîme entre l'homme et dieu. Dieu est supérieur à l'homme qui va perdre ses repères.

Dieu va demander à l'homme de sacrifier ce qui est sa vie pour aller vers lui.

L'idée que dieu nous regarde chacun de nous individuellement. Dieu aime l'homme tel qu'il est.

Don Juan illustre la vie esthétique. Il cherche à retirer le maximum de sa vie.

Agamemnon va sacrifier sa fille pour être un bon roi.

Kierkegaard distingue 3 styles de vie :

- La vie esthétique= jouir de l'instant présent, chercher à retirer un maximum de sa vie (Don Juan). Cette vie n'a pas vraiment de sens car celui qui la vit n'a pas d'identité, pas de goûts car il se réjouit de tout ce qui se présente à lui. Elle ne donne pas de sens à notre individualité car on ne sait plus qui on est.

- La vie éthique= vivre selon la morale, selon un modèle général, un idéal (ex: bon père de famille, bon mari...). Dans ce type de vie, l'individu est totalement absorbé par ce qu'il doit être pour être conforme au modèle, il ne peut plus être lui.

- La vie religieuse= je dois renoncer à tout ce qui est de l'ordre des intérêts. On ne peut à la fois vivre dans la finitude humaine (être bon citoyen...) et entretenir à l'infinité de dieu. Elle donne un sens à notre individualité. C'est pour cela qu'elle demande le sacrifice de tout le reste. La foi va apparaître comme véritablement quelque chose qui nous transporte dans une autre dimension. Cet homme qui va être croyant, il fait comme un "saut" dans la foi. On "saute" du fini à l'infini pour se retrouver dans cet autre monde qu'est le monde de dieu. Notre engagement redevient vertical (envers dieu). Si je dois aimer les autres hommes c'est parce-qu'ils ont été crées par dieu. Je dois aimer tout le monde par la médiation de dieu. Dieu me donne la force d'aimer les autres. Désintérêt total pour la vie matérielle de l'homme. L'église doit pas rechercher des biens matériels, une réconciliation avec le monde contemporain. Il doit y avoir une oppoition entre le monde contemporain et l'église.

Rejet de la philosophie et de la rationnalité. Les systèmes philosophiques comme celui de Hegel sont comme des immenses palais mais le philosophe n'habite qu'une manzarde en haut. L'apport de l'individu est minime.

Pas la peine de chercher dans la philosophie les réponses aux questionnements sur notre existence.

Le croyant est extrèmement solitaire. Il a un rapport exclusif à dieu. Si on vient à dieu il faut renoncer à TOUT.

Tout ce qui peut faire plaisir au moi, me détourne de dieu et de mon salut. Ma vrai individualité c'est celle qui durera éternellement avec dieu (ex: les moines passent leur temps à prier et élimine toute autre chose futile).

Le moi est haissable quand il va vers le monde. On retrouver cette idée dans les 7 péchés capitaux (gourmandise). Tous les péchés qui causent un dommage à autrui nous n'avons aucun problème à considérer qu'ils ont une valeur immorale car ils ont causé de la souffrance à autrui et on a été à l'origine de cette souffrance.

La gourmandise est un péché car est péché tout ce qui est détourné de dieu. Quand je suis gourmand je me tourne vers mon propre plaisir au lieu d'être en rapport avec dieu. Elle est tout aussi grave

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