La tolérance
Dissertation : La tolérance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kayi • 28 Août 2019 • Dissertation • 2 065 Mots (9 Pages) • 815 Vues
A LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L'UNIVERS
VÉNÉRABLE MAÎTRE, DIGNITAIRES QUI ILLUMINEZ L'ORIENT ET VOUS TOUS MES BIEN AIMÉS FRÈRES EN VOS GRADES ET QUALITÉS.
Après un travail opératif sur lui-même, l’apprenti s'est purifié, il a pu travailler sur la pierre brute et en faire sortir le joyau. Dans sa démarche volontaire, il est passé compagnon. Il est prêt à parcourir le vaste monde pour en tirer comme le disait Maître Rabelais, la substantifique moelle. Le Compagnon va voyager sous l'égide de son guide : « L'étoile Flamboyante ». Il ne se contente pas de marcher dans la direction de l'Orient. Il va de chantier en chantier s’ouvrir à l'intelligence du monde pour trouver les moyens de son émancipation, car sa destination n'est pas un lieu mais un nouvel état de conscience. Pour voyager il nous faut marcher. Pour Furetière commencer à marcher, c'est laisser une trace. On peut considérer ainsi que l'on reconnait un compagnon à sa marche, qui laisse une trace, définie par sa conduite, laissée derrière lui.
L'usage consiste à parler de la marche du compagnon. Si l'apprenti apprend à marcher, le compagnon est supposé savoir marcher, d’autant plus qu'on lui demande de parcourir symboliquement l'étendue de la sphère de la connaissance terrestre. L'apprenti fait trois pas en ligne droite, et le compagnon que je suis, s’effectue de quelle manière?. Quel est le contexte symbolique de la marche à mon grade?
V/M, Dignitaires à l'Orient et vous tous mes bien aimés frères en vos différents grades et qualités, l'occasion m'est offerte de soumettre à votre analyse le thème de ma planche ce midi : LE PAS DU COMPAGNON.
Il me revient de vous entretenir sur cette marche intimement liée à la vie du F/M. À chaque grade ses pas correspondants. Par une analyse dirigée, je vais vous dire en quoi consiste la marche du compagnon, avant de la placer dans son contexte symbolique et conclure sur la nécessité de son observation. Pour ce faire, j'adopte le plan suivant :
I DÉFINITION DES MOTS CLES
II SYMBOLISME DES PAS DU COMPAGNON
III ENSEIGNEMENTS ÉSOTÉRIQUES À TIRER DE LA MARCHE DU COMPAGNON
I/ DEFINITION DES MOTS CLES
Littéralement, faire un pas, c’est poser un pied après l'autre. C'est bouger, se déplacer dans un sens donné, l'action de marcher. La marche désigne le mouvement acquis, en général, au cours de la première année de la vie, permettant le déplacement du corps sur les deux pieds dans une direction donnée. Marcher, c'est faire des pas successifs pour aller d'un point à un autre.
Selon le dictionnaire, le compagnon, c’est entre autre dans certains métiers, l'ouvrier qui a terminé son apprentissage et qui travaille pour le compte d’un maître avant de devenir maître lui-même. C’est aussi, celui qui partage les sentiments, l'idéal d’une autre personne.
En franc maçonnerie, la marche, est la façon rituelle d'entrer et de se déplacer en loge ; chaque degré dispose d’une marche avec des pas et des gestuels particuliers. Le compagnon est le maçon qui a accédé au deuxième degré symbolique. C'est le maçon qui a vu l’étoile flamboyante et qui connaît la lettre G. La Marche du compagnon est la façon d'entrer en loge au deuxième degré symbolique.
On peut penser que certaines clés des messages que nous enseigne la Franc maçonnerie sont cachées dans l'art de se déplacer. Après la définition des mots clés, appréhendons le symbolisme de ces pas en chambre de compagnon.
II/ SYMBOLISME DES PAS DU COMPAGNON
La marche du compagnon est composée de 5 pas. Elle se situe dans la continuité de celle amorcée par l'apprenti ; les trois pas d'apprenti et deux pas spéciaux. En quoi consiste les pas du compagnon ? À l'ordre d'apprenti, on fait les trois pas de ce degré. Puis, on se met à l'ordre de compagnon et on fait un pas en avant vers la droite en avançant le pied droit et en ramenant ensuite le pied gauche contre le pied droit, talon contre talon, en formant une équerre. Enfin, on déplace le pied gauche en avant vers la gauche pour rejoindre l'alignement initial et on ramène le pied droit contre le pied gauche, talon contre talon, en formant une équerre.
La Marche maçonnique, n’est pas seulement une succession de pas. Elle est accompagnée de postures et de gestuels qui lui confèrent tout son symbolisme, pour qu’elle soit authentique et reconnue comme telle. Le Compagnon découvre qu'il poursuit sa marche entamée au grade d'apprenti en faisant un pas de côté vers le midi. Ce pas effectué en avant vers la droite en avançant du pied droit est le quatrième pas appelé « le pas de côté ». Il est caractéristique du grade du compagnon qui nous invite aux voyages. Le cinquième pas, va lui permettre de revenir dans l’axe initial qu’il ne doit jamais perdre de vue.
« Pourquoi, demande Wirth, la marche des compagnons comporte t-elle un pas fait de côté ? » il répond : «Pour indiquer qu'un Compagnon n'est pas tenu de suivre immuablement la même direction. Afin de poursuivre la vérité partout où elle se cache, il lui est permis de s'écarter de la route normalement tracée. Mais l'exploration du mystère ne doit pas le désorienter, tout écart momentané d'imagination doit être suivi d’un prompt retour à la rectitude rationnelle.» Ainsi donc, pour Wirth, comme pour nous, le compagnon peut se permettre des écarts passagers du côté de l'imagination (côté gauche) et doit revenir immédiatement du côté de la raison (côté droit).
Ce quatrième pas, dit : « pas de côté » ; il invite le compagnon à agir, à voyager. Il sort de la voie tracée initialement en ligne droite, par les trois pas d'apprenti. Le Compagnon est en perpétuelles pérégrinations. Le voyage du compagnon doit être regardé simultanément sous trois angles : le premier est celui des cinq voyages avec la découverte des cartouches, le compagnon est invité à approfondir les différents aspects de la connaissance ; le deuxième celui où le compagnon voyage à l'extérieur, quand il rend visite à d’autres loges pour s'instruire, et enfin le troisième, plus important, est le voyage intérieur.
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