La papauté
Cours : La papauté. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar KeikoSenpai • 18 Novembre 2020 • Cours • 1 827 Mots (8 Pages) • 472 Vues
Une deuxième puissance qu’il faut combattre est la papauté. Le pape prétend lui aussi à
l’exercice d’un pouvoir universel et hégémonique sur les chrétiens. Le plus important des
conflits entre la royauté capétienne et la papauté a lieu sous le règne de Philippe le Bel, le « roi
de fer » : le roi veut lever des impôts sur le clergé et le pape s’y oppose, dans un deuxième
temps, le roi entend faire juger un évêque qui l’a insulté et le pape s’y oppose également. C’est
l’occasion de voir apparaître une institution : les États généraux dans lequel on trouve des
nobles, des membres du clergé et des membres des villes. La royauté sort vainqueur de ce
conflit. Il va alors avoir une rupture et la mise en place de ce qu’on appelle le gallicanisme : le
roi de France est le garant des libertés et des franchises de l’Église de France. Pour tout ce qui
est question temporelle, le roi de France est fondé à intervenir – il participe par exemple à la
nomination des évêques. C’est une manière de déclarer l’indépendance de la royauté vis-à-vis
de la papauté. (2min). (augmente territoire car au début territoire juste Ile de France). Il faut
agrandir le domaine royal parce que les terres sont l’assise de la puissance et donc sont les
fondements de la souveraineté. Il existe plusieurs manières de l’étendre : la politique
matrimoniale, les règles de droit féodal (le roi est le seigneur des seigneurs : il peut punir des
vassaux qui se montrent déloyaux. Par exemple, Philippe Auguste va récupérer la Normandie
en prononçant la Gomise (une arme féodale qu’il peut utiliser pour récupérer le fief lorsque le
vassal ne remplit pas ses fonctions)), la coseigneurie (ce qui se passe pour le Gévaudan au XIVe
siècle).
Toutes les dispositions de droit privé semblent être avoir été utilisées par les Capétiens
pour agrandir le domaine royal qui, quelque part, correspond au domaine public. Le but des
Capétiens est que le domaine royal finisse par recouvrir tout le royaume.
Un autre moyen de souveraineté est le développement de l’administration. On va
développer une administration centrale : on va mettre en place un gouvernement avec des
officines spécialisées en différentes matières. Au fur à mesure que l’État se développe et que
l’administration et les tâches officines se déploient, on va démembrer la Cour du roi pour faire
apparaître des sections spécialisées. C’est ainsi qu’on voit apparaître le Conseil du roi, le
Parlement (section judiciaire). Cette administration, il faut aussi la développer au plan local.
Au XIIIe siècle, on va créer un échelon administratif : les Baillis (dans la moitié Nord de la
France, appelés les « Sénéchaux » dans le Sud). Ce sont des administrateurs qui rendent la
justice (à l’époque pas de séparation des pouvoirs : celui qui administre est aussi celui qui juge).
On va créer un maillage administratif dans tout le royaume. Le baillis apparaît comme la
manifestation au plan local de la volonté royale.
Le signe de l’existence de l’État est aussi l’existence d’une administration fiscale. Enfin,
on va voir apparaître à partir de la première moitié du XIVe siècle, on va voir apparaître un
ordre normatif supérieur, des lois supérieures, qui concernent la succession au trône et le
domaine qui vont découvrir une sorte de corpus constitutionnel avant l’heure, auquel personne
ne peut déroger, y compris le roi. Là encore, c’est l’indice que l’État se développe et qu’on est
bien en présence d’une entité étatique.
Jusqu’en 1316, il n’y a pas véritablement de problème de succession : depuis 987 la
dynastie Capétienne a toujours eu un fils pour la succession, donc on n’a jamais été confronté
à une question successorale. Les règles successorales sont assez simples : l’hérédité, le sacre,
l’élection (qui n’est pas un choix politique mais une reconnaissance des droits de l’héritier
légitime). Pendant ces siècles, on voit apparaître aussi le système du droit d’ainesse (la
primogéniture) : c’est le fils aîné qui doit succéder à son père. Le seul problème qui aurait pu
se poser, en 1270 : à la mort de Louis IX (à Tunis), il a une fille aînée mais c’est son fils Philippe
III qui monte sur le trône. Personne ne s’est posé la question de savoir si l’aînée aurait pu tenir
la couronne.
En 1316, on est face à une situation tout à fait nouvelle. Louis X, le roi, est mort, laissant une
femme enceinte. La majorité des gens pensent que si la fille monte sur le trône cela va nécissiter
une régence longue (on ne peut pas gouverner à 4 ans) or la régence = instabilité politique + ce
n’est pas dans la vocation d’une fille de gouverner.
Certains membres de la Cour pensent que la fille de Louis X doit monter sur le trône,
mais c’est un parti minoritaire. On va décider d’attendre l’accouchement de la reine : si elle
accouche d’un
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