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L'homme peut-il vivre sans religion?

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Par   •  6 Novembre 2016  •  Dissertation  •  6 198 Mots (25 Pages)  •  4 504 Vues

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Dissertation

L’homme peut-il vivre sans religion ?

Il n’y a pas de sociétés humaines sans religion…Le terme latin "humanitas" est définit comme le caractère de ce qui est humain. Elle désigne aussi « les hommes » en général, le genre humain considéré dans son unité. La plupart des philosophes définissent comme humain tout être doué de raison. Ainsi quand on parle de l'homme, on se réfère à l'espèce humaine de façon générale.

Quand on parle du fait de vivre, on se réfère au fait d'être vivant, en vie Mais aussi à passer son existence ou une partie de son existence d'une certaine façon. L’étymologie de la notion de religion pourrait avoir deux origines rattachés à deux verbes latins. “Religare" (relier) car la religion relie les hommes à Dieu ou les hommes entre eux et “religere” (recueillir de nouveau) puisque cela renvoie à l'idée d'observance, de scrupule. Ces deux pistes étymologiques révèlent le double aspect de la religion; l’aspect subjectif et individuel (la pitié, la foi) et l’aspect objectif et social (un ensemble de pratiques rituelles institutionnalisées). Le terme latin religio a été défini pour la première fois par Cicéron comme « le fait de s'occuper d'une nature supérieure que l'on appelle divine et de lui rendre un culte ». Le sociologue français Émile Durkheim, dans son livre Les Formes élémentaires de la vie religieuse, définit la religion comme "un système solidaire de croyances et de Pratiques relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, tous ceux qui y adhèrent”. La religion, qui a toujours marqué l'histoire humaine, apparaît comme un phénomène culturel complexe et diversifié. Elle est remarquable à la fois par sa diversité et son universalité. Il existe en effet des formes multiples de religions, mais si toutes peuvent être appelées “religions”, c’est quelles ont quelque chose en commun. Les manifestations de la vie religieuse existent en effet dans toute les sociétés, dans la mesure où toutes les sociétés divisent le monde en deux domaines opposés; le sacré et le profane.

Ainsi, le sociologue Émile Durkheim, soutient la thèse que la division du monde entre réalités sacrées et réalités profanes constitue le dénominateur commun de toutes les religion. La religion apparaît comme un phénomène propre à l'homme. L'homme est en effet le seul être vivant à procéder à des cérémonies mortuaires. Ainsi, même à la Préhistoire, nous retrouvons des traces de cultes que les hommes vouaient aux morts. En ce sens, l'homme semble donc être un animal religieux. C’est ainsi que l’on dit que l’homme a besoin de la religion pour vivre, elle serait comme une forme de besoin fondamentale ou même inconscient. Par contre, les critiques contre les religions deviennent de plus en plus importantes et les philosophes essayent de montrer que l’on pourrait vivre sans elle. Au XVIIe siècle puis au XVIIIe siècle, l'idée de l'athéisme et des critiques frontales du clergé commencèrent à se développer, notamment sous l'influence des Lumières. Elle se poursuit au XIXe siècle, par le développement des sciences et de la philosophie qui remettent en cause le bien-fondé de la métaphysique et la recherche d'une cause première. En parallèle des critiques littéraires, philosophiques ou scientifiques, des mouvements politiques se sont opposés au poids des Églises et du clergé pour la société prenant parfois des formes violentes d'anticléricalisme.

L’homme a-t-il besoin de la religion qui possiblement pourrait l’aider, ou plutôt, il doit l’éviter et doit apprendre à vivre sans elle parce que c’est une source d’aliénation ?

Dans un premier temps nous verrons que la religion peut avoir des points positifs qui peuvent nous aider à remplir certaines fonctions, puis nous ferons une critique de la religion et analyserons ses effets aliénants, finalement nous étudierons la merveille de l’athéisme.

Selon Freud, dès que l’enfant arrive au monde, il est dans un état de « Hilflosigkeit », c’est-à-dire, dans une situation de désaide, une sorte d’état d’impuissance de l’enfance, de dépendance absolue. Donc les parents deviennent l’image de protection. Le père, l’être le plus puissant de la famille, par sa force de caractère, est le modèle de l’enfant. Le petit enfant le regarde en hauteur comme un être suprême, ou surnaturel, qui va le guider, et le protéger de tout. Mais lorsque ce petit garçon grandit, cette perception change…Le père n’a aucune puissance sur son destin, et ne peut plus l’aider, il se rend compte que son père est comme lui, alors il fait des erreurs et se trompe, il n’est pas une meilleure version de lui-même. Dans ce moment, l’enfant qui aura déjà grandit, va se porter au secours à une autre forme d’aide, qu’il va trouver dans la figure de Dieu, soit disons dans la religion. Etre suprême, parfait, éternel, et qui devient comme son père quand il était petit, un compagnon de vie. Il rentre dans une bulle de confort, dans laquelle tous ses pêchés seront facilement pardonnés par le prêtre, une sorte de personnification de Dieu sur la terre. Ainsi la peur d’être jugé ou d’aller aux enfers, peut être canalisée, dans ces espèces de confirmations avec le prêtre ou bien assistant à l’Église. La religion viendra donc, « sauver » le sujet dans cette situation, puisque Dieu sera l’incarnation du père sublimé, il sera une hyperbolisation du père et de la mère. Ce Dieu va donc pouvoir aider dans une situation de détresse, il va proposer une vie après la mort pour vaincre la peur. Freud indique qu'on ne peut interdire à la pensée scientifique de s'interroger sur les religieux. Il dit que la religion prétend donner des réponses à des questions qui angoissent les hommes. Sur ce point, la science ne peut en revanche pas se substituer à la religion car elle ne vise pas à répondre aux angoisses des hommes. En plus, Freud, dans son ouvrage L’avenir d’une illusion affirme que la religion a trois fonctions principales qui permettent de répondre aux besoins de l'homme. “Si l’on veut se rendre compte de l’essence grandiose de la religion, il faut se représenter ce qu’elle entreprend d’accomplir pour les hommes. Elle les informe sur l’origine et la constitution du monde, elle leur assure protection et un bonheur fini dans les vicissitudes, elle dirige leurs opinions et leurs actions par les préceptes qu’elle

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