L'heresie Cathare

À partir du XI e siècle, les hérésies, doctrines religieuses condamnées par l'Eglise, se multiplient dans l'Occident. Parmi ces hérésies, le catharisme est celle qui menace le plus l'Eglise. Le catharisme est un mouvement chrétien médiéval, organisé avec une hiérarchie, des doctrines et des rites qui s’opposent au catholicisme et à ses dérivés.

Pourquoi et comment l'Eglise réprime-t-elle l'hérésie cathare ?

Tout d'abord, nous verrons les causes de la répression cathare avant de nous intéresser, dans un second temps, à la répression menée par l'Eglise.

Dans le début du XII e siècle, les cathares, aussi appelés "Bons Chrétiens" ou "Bons Hommes" et par leurs ennemis "les hérétiques albigeois", s'implantent au Nord de l'Italie et au Sud de la France. Ces derniers était considérés comme hérétiques par la papauté en raison de leurs doctrines religieuses, différentes de celles de l'Eglise. En effet, selon elle, les cathares pensent qu'il existe deux puissances célestes : Dieu qui a crée toutes les âmes et le diable qui a crée tous les corps. En outre, ils nient la résurrection des corps, rejettent le baptême, blasphèment le sacrement du corps et du sang du Christ et trouvent qu'aller à l'Eglise ou y prier est inutile. Les cathares, quant à eux, considèrent être dans la vérité et être fidèle au message chrétien. Pour eux, c'est l'Eglise catholique, la "mauvaise Eglise romaine", qui est dans le tort, dans la mesure où elle persécute et met à mort, contredisant ainsi le Christ.

N'ayant pas les mêmes dogmes que les cathares, l'Eglise tente, dans un premier temps, de réduire cette hérésie en envoyant des abbés et des évêques de son ordre afin de prêcher la bonne parole dans le but de convertir et ainsi étendre sa doctrine, cependant ses efforts furent vains.

Face cet échec, l'Eglise choisie la voie de la répression. Tout d'abord, en 1209, le pape Innocent III lance un appel à la croisade contre les Albigeois. Ensui

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te, vers 1229, est organisé l'Inquisition qui place dans chaque paroisse des archevêques et des évêques et fait également prêter serment aux laïcs de rechercher et dénoncer les hérétiques cathares. Ceux-ci sont jugés et brûlés. Enfin, l'Eglise essaye d'empêcher le renouveau du catharisme avec la fondation de l'ordre des Prêcheurs qui se consacre à la reconquête des populations hérétiques. Les maisons, abris et forteresses ayant servis de refuge aux cathares sont détruits. À la place, des cathédrales sont installées afin de renforcer la place de l'Eglise et de réduire le nombre de cathares.

Pour conclure, cette lutte contre les cathares avait eu un caractère religieux, social et politique. À l'époque, l'Eglise considérait comme un devoir absolu de poursuivre toute entreprise contre les croyances communes et avait, ainsi, réprimé le catharisme comme un crime contre la religion et la société. .

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