La présence de l'Islam en Afrique

Préambule

L’Islam est présent en Afrique depuis le onzième ou le quinzième siècle selon les régions. Il est fortement présent par exemple dans les pays africains voisins du Maghreb. Et de plus en plus il s’est implanté et marque une forte progression dans les pays côtiers de l’Afrique de l’ouest notamment où on dénombre officiellement entre 15 et 45%. Les pays de l’Afrique du centre et Australe enregistre aussi une forte progression de l’Islam. Autour des années 1995, le père Joseph STAMER dans son livre intitulé « L’islam en Afrique au sud du Sahara », au chapitre 2, pp. 27-30, avançait quelques statistiques relatives à la présence des musulmans en Afrique subsaharienne :

-Afrique de l’ouest : Mauritanie : 99% ; Sénégal : 91% ; Niger : 90% ; Gambie : 87% ; Mali : 78% ; Guinée Conakry : 73% ; Sierra Leone : 50% ; Nigeria : 45% ; Tchad : 52% ; Burkina Faso : 42% ; Côte D’Ivoire : 30% ; Cameroun : 18% ; Togo : 16% ; Bénin : 16% ; Ghana : 15% ; etc.

-Afrique centrale : RCA : 19% ; RDC : 2% ; Congo : 2%, etc. soit environ une population estimée à 152 253 000 musulmans en 1994. Selon ce chercheur l’Afrique subsaharienne comptait environ 527 780 000, soit environ 28,8% de la population. En 1994-95, l’ONU estimait à 6,40% le taux de croissance de l’islam contre 1,46% par exemple pour le christianisme. Même s’ils sont largement dépassés aujourd’hui, ces statistiques donnent un aperçu sur le poids du monde musulman en Afrique subsaharienne. Si la non hiérarchisation et la simplicité de l’islam a l’avantage de favoriser la conversion en masse de nouveaux fidèles et même l’autonomie d’organisation des communautés, elle ne permet pas toujours d’imprimer aux communautés musulmanes de s’organiser en fonction des normes des sociétés modernes et de développer un leadership efficace. Mais il y a certainement d’autres raisons à cela. Les rares études sur l’islam et le monde musulman sont surtout le fait de non musulman qui cherchent à nourrir leur curiosité scientifique, ou sont à la recherche d’une base stratégique de nature confessionnelle ou politique. Les recherches à but de développement communautaire et social de cette couche importante de la société en vue de leur développement global et au regard des principes de la modernité sont très rares. L’organisation Non gouvernemental IARDI veut contribuer à combler ce vide. Les recherches opérationnelles, la formation et l’action seront ses principaux moyens d’action. Elle se positionne pour être un centre de référence sur les questions islamiques en lien avec le monde moderne.

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