Leitmotiv
Thèse : Leitmotiv. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar axelle • 8 Février 2014 • Thèse • 383 Mots (2 Pages) • 629 Vues
Étymologie[modifier le code]
Le mot est un emprunt à la langue allemande, formé des mots « leit » (« diriger ») et « motiv » (« motif »). Il semble être apparu pour la première fois en 1860, au sujet des œuvres de Richard Wagner et de Franz Liszt3. Toutefois, c'est l'ouvrage de F. W. Jähns sur la vie et l'œuvre de Weber (Berlin, 1871) qui est généralement considéré comme l'acte de naissance du terme, qui deviendra courant avec Hans von Wolzogen et ses analyses de la musique de Wagner. Wagner, qui conduisit de fait le principe à son apogée, préférait en revanche utiliser les termes de « grundthema » ou « grundmotiv » (thème, motif fondamental).
Historique et concept[modifier le code]
Le principe s'est d'abord appliqué en musique pour désigner un motif musical conducteur, un thème-clé répété au fil d'une œuvre pour imposer une idée, un personnage, et plus particulièrement dans l'opéra, tant cette forme musicale est propice à l'utilisation de techniques de réminiscences musicales ou d'associations significatives d'un motif avec un personnage, un sentiment ou une situation.
Ainsi, dans Cosi fan tutte de Mozart, l'ouverture fait entendre un motif dont on ne comprend le sens, qui justifie le titre même de l'opéra, qu'une fois qu'il a été chanté par don Alfonso (« Cosi fan tutte! » : « Ainsi font-elles toutes ! ») mais il serait sans doute abusif de voir là un leitmotiv au sens propre du terme.
Toujours au XVIIIe siècle, des exemples innommés de leitmotive sont décelables chez André Grétry et Étienne-Nicolas Méhul.
Hector Berlioz, en 1830 avec la Symphonie fantastique a donné une version originale du concept, en le nommant « idée fixe ».
Giacomo Meyerbeer, dont l'influence sur Wagner en ce domaine et dans d'autres est toujours en discussion, eut aussi recours dans ses opéras à des formules que l'on peut qualifier de leitmotive.
Le procédé a été repris par John Williams notamment dans la saga Star Wars (par exemple le thème d'Obi-Wan Kenobi et de la Force, ou encore celui de Dark Vador et de l'Empire, qui reviennent à plusieurs reprises dans la saga pour accompagner la personne ou le symbole auquel ils sont attribués), il est depuis beaucoup utilisé dans la musique de film. Michael Giacchino utilise également ce procédé pour écrire la partition de la série télévisée Lost : Les Disparus.
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