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Euthanasie

Analyse sectorielle : Euthanasie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 704 Mots (7 Pages)  •  662 Vues

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Durant les cinquante dernières années, la médecine a fait beaucoup de progrès

dans le traitement des maladies. De nos jours, dans les pays occidentaux, il est pratiquement

impossible de mourir d'une infection ou d'une grippe, ce qui n'était pas le cas

il y a cent ans. Aujourd'hui, nous avons des vaccins, des médicaments efficaces et des

5 hôpitaux munis des machines les plus sophistiquées. Hélas, notre médecine ne progresse

pas au point de pouvoir soigner des maladies comme le cancer ou le SIDA et

nous restons confrontés au sujet probablement le plus tabou de notre société,

c'est-à-dire la mort. Le progrès nous fait parfois croire que nous pouvons lutter contre

tout, et la mort est trop souvent considérée comme un échec de la médecine, alors

10 qu'en réalité elle est naturelle et inhérente à la nature de l'homme. La question de l'euthanasie

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1)

doit être replacée dans ce contexte globale, car c'est à elle que se heurtent

(1)

Euthanasie signifie étymologiquement "bonne mort" (du grec "eu" = bien et "thanatos" = la mort)

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aujourd'hui les sensibilités, les croyances philosophiques, religieuses et morales les

plus diverses.

Avant d'aborder les arguments des adversaires et des partisans de l'euthanasie,

15 il faut préciser que nous distinguerons deux catégories: l'euthanasie passive qui

consiste à laisser mourir la personne de mort naturelle, en débranchant par exemple

les appareils qui le maintiennent en vie ou en n'administrant plus de médicaments, et

l'euthanasie active où l'on donne la mort par l'administration de médicaments ou de

poisons qui provoquent la mort du malade.

20 C'est surtout cette dernière forme de l'euthanasie qui est mise en cause par ses

adversaires qui la qualifient tout simplement de „meurtre“ en se basant sur le principe

que la vie humaine est sacrée et que personne n'a le droit d'ôter la vie de son prochain.

La justice, dans la plupart des pays, s'oriente dans le même sens et punit sévèrement

ceux qui pratiquent l'euthanasie, médecins ou simples citoyens. Rares sont les pays

25 comme les Pays-Bas qui viennent de légaliser l'euthanasie, si elle est pratiquée sous

surveillance médicale et sous la responsabilité du médecin.

Mais ce sont souvent justement les médecins qui refusent l'euthanasie en s'appuyant

sur le serment d'Hippocrate, le code moral de la médecine, qui met le médecin

dans l'obligation de sauver des vies humaines et non de les abréger. Précisons que

cette déontologie peut être pour le médecin une espèce de garde-fou, nécessaire dans

les cas où l'euthanasie serait exploitée financièrement, par exemple lors de la transplantation

d'organes souvent attendus impatiemment par des malades dont la vie dé-

pend d'un donneur. La tentation est grande alors de débrancher les appareils afin d'accéder

ainsi aux organes qui permettent de sauver une vie humaine.

Beaucoup de médecins par contre admettent aujourd'hui, même si ce n'est pas

toujours ouvertement, l'euthanasie passive et se refusent à maintenir en vie coûte que

coûte des malades gravement atteints, souffrant de douleurs atroces et sans aucune

30 chance de guérison. Dans les hôpitaux, on débranche de plus en plus souvent les

appareils, sans que cela ne sorte des murs des institutions par peur des conséquences

juridiques et professionnelles. Mais de là à l'action préméditée et volontaire, il y a encore

un grand pas à franchir et de nombreux médecins ne le franchissent pas, plus

pour des raisons éthiques (= morales) ou religieuses que purement médicales. Qui n'a

35 pas entendu parler de ces malades qui sont restés dans le coma pendant des années

et qui un jour se sont réveillés? Et si on avait débranché leurs appareils? Le personnel

médical se raccroche parfois à cette idée d'un nouveau médicament miraculeux qu'on

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va peut-être découvrir un jour et qui permettra de sauver ceux qui ne peuvent pas l'être

aujourd'hui. En attendant, on continue de croire.

40 Cette notion de croyance, de foi nous conduit à la position de l'église, car c'est

un fait que la religion joue un rôle important dans la discussion sur l'euthanasie. Pour la

religion catholique ou pour d'autres croyances, comme les témoins de Jéhovah par

exemple, un tel acte est inadmissible. C'est Dieu qui a donné la vie et c'est lui seul qui

a le droit de la reprendre. Les souffrances aussi ont été envoyées par Dieu et sont des-

45 tinées à purifier l'homme et à le rapprocher du paradis. Pour un croyant, il n'est

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