Biographie de Denis Diderot
Commentaire d'arrêt : Biographie de Denis Diderot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 23102310 • 17 Avril 2014 • Commentaire d'arrêt • 1 472 Mots (6 Pages) • 874 Vues
1713 : Naissance à Langres, dans une famille d’artisans aisés (son père est maître coutelier).
- 1726 : destiné par sa famille à l’état ecclésiastique, il est tonsuré et fait ses études chez les jésuites de Langres.
- 1726 : il poursuit ses études à Paris, au collège d’Harcourt.
- 1728 : il est bachelier es arts de l’Université de Paris. Pendant une dizaine d’années, il mène une vie de bohème, ponctuée de métiers divers (il enseigne les mathématiques, travaille chez un procureur).
- 1742 : il se lie avec Jean-Jacques Rousseau et Grimm.
- 1743 : Diderot épouse une lingère, Antoinette Champion, contre l’avis de son père.
- 1746 : le libraire Le Breton l’engage pour traduire la Cyclopoedia de Chambers.
- 1747 : il est nommé codirecteur, avec d’Alembert, de la publication de l’Encyclopédie, dont les travaux vont absorber pendant près de vingt ans une grande partie de son activité.
- 1749 : Diderot est emprisonné à Vincennes pour sa Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient.
- 1751 : publication du premier volume de l’Encyclopédie.
- 1753 : naissance de sa fille Marie-Angélique.
- 1756 : Diderot se lie avec Sophie Volland, avec laquelle il entretiendra une abondante correspondance jusqu’à la mort de celle-ci (février 1784).
- 1757 : Parution du tome VII de l’Encyclopédie. L’article « Genève» suscite de vives protestations du parti dévôt français et provoque la brouille avec Rousseau.
- 1759 : l’Encyclopédie est jugée subversive par le Parlement. Le roi révoque les privilèges pour l’impression et ordonne la destruction par le feu des sept volumes. Le pape met l’ oeuvre à l’index. Les manuscrits conservés par Diderot sont saisis, mais Malesherbes les cache chez lui. Diderot se lance dans la critique d’art (Salons).
- 1765 : les dix derniers volumes de l’Encyclopédie, imprimés secrètement sans privilège paraissent sous une fausse adresse. Catherine II, impératrice de Russie lui achète sa bibliothèque, pour qu’il puisse doter sa fille.
- 1773-1774 : Voyage en Russie et en Hollande.
- 1784 : Diderot meurt à Paris le 30 juillet.
Ses idées philosophiques
- Esprit universel, Diderot croit en la « Science de toutes les sciences », la philosophie, qui, en synthétisant toutes les connaissances, peut mener au progrès de l’humanité.
- Soucieux d’instaurer une philosophie positive, il poursuit des études scientifiques, s’intéresse aux travaux des savants et surtout à la méthode expérimentale.
- Avec l’entreprise encyclopédique, il a la double ambition d’ouvrir le savoir au plus grand nombre et de combattre l’intolérance et les préjugés, afin de faire triompher la raison.
- Face à la religion, Diderot adopte peu à peu la position du matérialiste athée. Le monde se crée lui-même, en un devenir incessant. L’homme n’est qu’un moment dans le devenir d’un univers matériel. La crainte de Dieu est un obstacle à l’épanouissement de l’homme.
- Il remplace la métaphysique par une morale positive fondée sur sa confiance en l’homme, qui éprouve du plaisir à faire le bien et a l’horreur du mal. Il croit, à l’inverse de Rousseau, que l’homme peut trouver le bonheur individuellement et collectivement dans la société.
- N’étant lui-même finalement sûr de rien, constamment en proie à ses propres contradictions, balançant entre les « lumières de la raison » et les « transports de la sensibilité », il place la dignité de l’homme dans la recherche plutôt que dans la découverte de la vérité.
Ses idées politiques
- Diderot semble être un partisan du despotisme éclairé, c’est-à-dire d’une monarchie où les élites intellectuelles contribuent à la postérité de l’État. Il pense en avoir trouvé le modèle avec Catherine II de Russie. Mais ses analyses politiques laissent entrevoir les prochains bouleversements révolutionnaires.
- À travers l’Encyclopédie, il condamne l’absolutisme, la monarchie de droit divin, dénonce les privilèges, les atteintes à la liberté du travail et la guerre.
Postérité
Avec l’entreprise encyclopédique, Diderot espère qu’il aura « au moins servi l’humanité ». Investie sur tous les fronts pour les libertés et contre l’intolérance, l’Encyclopédie, diffusée à vingt-cinq mille exemplaires avant 1789, aura été le plus puissant véhicule de la propagande philosophique.
Diderot est représentatif de ce tournant du siècle, du rationalisme pur au culte de l’instinct et de la passion.
Goethe saluera plus tard Diderot en déclarant à son propos : « la plus haute efficacité de l’esprit est d’éveiller l’esprit ».
OEUVRES PRINCIPALES
Tout en se consacrant à l’Encyclopédie dont il rédige de multiples articles, Diderot étend son activité littéraire à de nombreux domaines.
Théâtre
- Le Fils naturel (1757) et le Père de famille (1758) inaugurent le drame domestique bourgeois.
Essais théoriques sur l’art
- les Salons (1759 à 1781)
- Paradoxe sur le comédien (1773)
Romans et contes philosophiques
- La Religieuse (1760)
- Le Neveu de Rameau (1762)
- Jacques le Fataliste (1771)
Essais
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