Définition et mesure de la productivité
Thèse : Définition et mesure de la productivité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar omar salim • 9 Septembre 2021 • Thèse • 5 577 Mots (23 Pages) • 386 Vues
Définition et mesure de la productivité
La productivité est un concept d'une grande richesse de tons. Il est sousjacent à la plupart des phénomènes économiques, depuis l'évolution des salaires
jusqu'à la spécialisation internationale. On le retrouve, sous diverses formes,
aussi bien à l'échelle de l'entreprise qu'à celle de la branche d'activité, de la
nation ou même du monde. Il éclaire les liaisons du court terme comme celles
du long terme. Il contribue à l'explication des faits passés, et il constitue l'un
des pivots essentiels de la prévision économique.
Ce caractère protéiforme explique sans doute les difficultés de la définition
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et de la mesure de la productivité. Dans cette étude, nous nous proposons
d'analyser les principales définitions pratiques de la productivité, leurs avantages et leurs inconvénients respectifs.
INTRODUCTION
La définition la plus générale de la productivité est sans doute la suivante :
la productivité est le rapport entre une production et l'ensemble des facteurs
qui ont permis de l'obtenir. Telle est du moins la définition de la productivité
globale. Quand on rapporte la production à l'un seulement des facteurs, on
obtient une productivité partielle. Dans les deux cas, il s'agit de notions en
nature.
Ces définitions générales sont commodes comme points de départ. Mais on
en voit tout de suite les faiblesses quand on vise la mesure statistique.
1° La productivité globale ne peut jamais tenir compte de tous les facteurs
en jeu, mais seulement des facteurs susceptibles d'être aisément chiffrés.
Considérons par exemple le facteur travail : on pourra généralement faire intervenir le nombre total d'heures de travail, mais il sera déjà malaisé de tenir
compte des différentes qualifications des travailleurs (la pondération par les
salaires ou les revenus étant loin d'être satisfaisante). Et les facteurs « impondérables » devront être complètement laissés de côté ; il en est ainsi du climat
social, de l'esprit d'initiative, etc..
Cette scission inévitable entre facteurs décomptés et facteurs non décomptés
est à l'origine de la proposition qui a été faite de distinguer :
— les facteurs de production, figurant dans la définition pratique de la productivité ;
— les facteurs de productivité, qui restent hors de cette définition, mais qui
rendent compte des écarts constatés entre expressions chiffrées de la productivité (qu'il s'agisse d'évolution dans le temps ou de comparaisons dans
l'espace).
Dans ces conditions, il est permis d'adopter n'importe quelle définition
pratique de la productivité, pourvu qu'on spécifie bien quels sont les facteurs
entrant dans le' calcul. Toutefois, plus les facteurs négligés sont nombreux,
moins les comparaisons sont significatives et plus l'interprétation des chiffres
de productivité est laborieuse. Ainsi, la productivité dans les charbonnages
français peut être estimée d'après le rendement par poste fond, qui a augmenté
de 38 % entre 1938 et 1958. Mais un tel chiffre ne veut pas dire grand'chose
si l'on ne tient pas compte des importants investissements réalisés, par exemple
en faisant état de l'accroissement des amortissements sur base réelle. Cependant,
aucune formule n'est à rejeter a priori, car les définitions qui se recommandent,
à l'attention dépendent étroitement des problèmes étudiés.
2° Quant aux productivités partielles, elles peuvent être considérées sous
deux aspects :
a) On ne retient qu'un seul facteur de production parce qu'il est essentiel.
Tel est le cas du facteur travail à l'échelle nationale. On est alors ramené au
cas général précédemment examiné : la productivité brute du travail donne une
mesure approximative de la production globale nationale, mais les facteurs
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rejetés du calcul doivent intervenir lors de l'interprétation ou de l'utilisation
des chiffres; c'est notamment le cas de l'équipement et des importations.
b) On examine successivement tous les facteurs de production, de sorte que
la productivité globale donne lieu à une série de productivités partielles. Dans
un tel cas, on s'intéresse surtout aux changements apportés aux combinaisons
de facteurs. Il semble alors préférable d'employer une autre terminologie. En
effet, il arrive souvent qu'on améliore la productivité globale en augmentant
l'un des facteurs beaucoup plus que la production elle-même. Par exemple, en
doublant un volume d'engrais, on obtient une récolte supérieure de 20 %
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