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Réflexion personnelle sur la lutte contre Daech et sa propagande

Étude de cas : Réflexion personnelle sur la lutte contre Daech et sa propagande. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2016  •  Étude de cas  •  2 702 Mots (11 Pages)  •  925 Vues

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Camblong

Carolane

Lycée Val de seine

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Réflexion personnelle

Quelles pourraient être les solutions envisageables pour appuyer les frappes aériennes et ainsi détruire l'État islamique?

Sommaire

        I/- La lutte contre le financement de l'État islamique

                

                A- Le pétrole : arme de guerre de Daech

                B- Un difficile combat contre les ressources financières diversifiés de l'EI.

        II/- La lutte contre la radicalisation au sein même du territoire français

                A- L'arme judiciaire

                B- Le combat contre la propagande

        

        Le 27 septembre 2015 au matin, un communiqué de l'Élysée annonce officiellement que l'armée française a mené de premières frappes en Syrie dans le but de faire reculer Daech dans sa progression. Cependant, après les attentats de Paris, le 13 novembre 2015, le Président français, François Hollande a la ferme intention d'anéantir le groupe djihadiste, et pour cela il va tenter de mettre en place une coordination de stratégies  entre les États qui luttent, eux aussi contre l'EI. Malgré l'investissement du Président français dans la formation de cette coalition, François Hollande va faire face à une impasse.

         En effet, pendant son marathon diplomatique, le Président va vite se rendre compte des nombreux désaccords dû aux intérêts de chacun. D'ailleurs l'un des principaux sujets de désunion est la stratégie à mener pour supprimer Daech.

        De plus, la coalition n'est pas engagée dans une bataille contre un pays mais contre une idéologie : l'islamisme radical. En effet, la menace terroriste se déploie sur plusieurs fronts hors des frontières où la France la combat, et au sein même du pays, où 8250 cas de radicalisation ont été signalé, selon les derniers chiffres du 3 février 2016. On ne peut donc supprimer l'idéologie de l'Islam radical par les armes mais seulement l'affaiblir en visant son fief.  Il convient donc de se demander comment pourrait-on éradiquer cette idéologie extrémiste. Quelles seraient les alternatives envisageables pour appuyer les frappes aériennes de la coalition ?  

        Nous verrons dans un premier temps qu'il est nécessaire de renforcer le combat contre le financement du terrorisme, afin de potentiellement couper le groupe terroriste de toutes ses ressources financières. Pour ensuite étudier les stratégies visant à contrer la propagande de l'organisation islamique qui radicalise les recrues et qui incite des personnes, notamment des jeunes, à s’engager dans le terrorisme.

        Le constat est unanime : on ne peut pas vaincre Daech par la seule action militaire, il faut réussir à couper le groupe terroriste de ses ressources financières.  L'EI a construit une impressionnante capacité à diversifier ses sources de financement essentiellement locales. Selon les experts, les recettes de l'organisation avoisineraient entre 1 et 3 milliards de dollars par an, ce qui en fait l'organisation terroriste la plus puissante au monde financièrement.

        Daech contrôle des terres gorgées de pétrole que les djihadistes exploitent. Le pétrole représente environ 25% des revenus de l'organisation soit environ 600 millions de dollars par an. Les djihadistes utilisent le pétrole en le raffinant sur place pour leur propre utilisation, et en vendant du brut sur le marché mondial par des réseaux de contrebande. Le pétrole brut est vendu en partie au régime syrien ou bien il est amené sur le marché international par l'intermédiaire de la Turquie. Il est vendu contre du cash, à un prix équivalent à environ 25% du prix mondial soit entre 25 et 50 dollars en 2014, contre un prix moyen de 100 dollars sur le marché international, selon les estimations de Jean-Charles Brisard, expert en financement du terrorisme. Cependant certaines compétences sont nécessaires pour exploiter ce pétrole. L'EI s'est largement appuyé sur les personnels qui géraient les installations lorsqu'il en a pris le contrôle, souvent contre leur gré. Il aussi pu compter sur ses ressources internes, parmi les 30000 à 50000 combattants de Daech estimés, il y a des chances pour que certains d'entre eux aient des compétences dans ce domaine. Mais l'EI recrutent aussi à l'extérieur avec la publication d'annonces quasiment publiques. Par exemple à Londres il y a environ un an, une annonce avait été passé pour trouver un gérant d'une raffinerie en Irak : le salaire évoqué atteignait 225.000 dollars à l'année.

        Cependant avec l’effondrement du prix de l'or noir et des offensives de la coalition contre les installations pétrolières de Daech, l'organisation est contrainte de reculer. Le pétrole a déjà perdu 70% de sa valeur en dix-huit mois, atteignant son niveau le plus faible depuis onze ans. Il s'agit d'un un revers assez dur pour Daech. De ce fait, l'EI vendait son pétrole entre 25 et 50 dollars en 2014, ils sont contraints de le brader à 15 dollars en fin 2015 pour rivaliser avec le prix du marché international. De plus, durant l'été 2014, au sommet de sa puissance, l'EI contrôlait une vingtaine de champs de pétrole, dans le nord de l'Irak et le nord-est de la Syrie. On estime aujourd'hui que le nombre de champs sous son contrôle est d'une dizaine, essentiellement en Syrie. On note aussi que le spécialiste Francis Perrin (président de Stratégies et Politiques Energétiques, qui publie la revue « Pétrole et Gaz arabes ») estime que la capacité de production de Daech qui a pu atteindre 70000 à 80000 barils par jour, est aujourd'hui retombée entre 40000 et 50000 barils par jour. On dénote donc que les recettes pétrolières du groupe islamique sont en constante diminution, grâce aux bombardements de la coalition internationale et de cette chute du prix mondial du pétrole. On peut alors dire que maintenir le prix du pétrole en dessous de 30 dollars le baril, c'est lutter contre Daech.

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