Journal d'étude clinique éducateur spécialisé
Mémoire : Journal d'étude clinique éducateur spécialisé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mikabboud • 25 Janvier 2016 • Mémoire • 4 467 Mots (18 Pages) • 1 894 Vues
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Sommaire
Introduction
L’ITEP et le fonctionnement d’équipe
Deux temps, deux postures
Réunions d’équipe : outil de compréhension et de réflexion
Les règles : naissance, évolution et objectif
Les personnes et les places
Conclusion
Bibliographie
Introduction
Apprenti éducateur spécialisé, voici ma fonction actuelle au sein de l’ITEP. Après un premier stage de 7 semaines en ITEP[1] puis un stage de 17 semaines en service AEMO[2], j’ai décidé de retourner en institution pour en apprendre davantage sur le travail d’équipe effectué en établissement. Cet apprentissage fait donc office de troisième stage pour moi.
Selon Roger Mucchielli, « L’équipe engendre des contraintes (écrit le comité Hyacinthe Dubreuil) : Se mettre à plusieurs pour atteindre en commun un même objectif, c’est renoncer à un certain degré de liberté, c’est accepter une tactique commune, une coordination des efforts, une discipline »[3]. Cela illustre assez bien ma vision de l’équipe lors de mon arrivée en formation. En effet, je l’imaginais comme un groupe solidaire, avec un but et un discours commun. De plus, il était important pour moi que l’équipe soit cohérente dans ses décisions, afin de ne pas laisser les usagers repérer d’éventuelles contradictions. J’estimais que nous devions toujours être sur la même longueur d’onde, et unis dans nos actions. C’est comme cela que je rêvais la notion d’équipe à mon arrivée. Cette conception vient de mon parcours personnel et notamment de mon expérience sportive. Je pratique et enseigne un sport collectif depuis mon plus jeune âge, et cela fait partie intégrante de ma personnalité. J’imaginais alors une équipe professionnelle assez similaire à une équipe sportive dans son fonctionnement.
Dans ce journal d’étude clinique, je souhaite aborder la question des règles et plus particulièrement celles qui ne sont pas écrites mais qui sont tout de même appliquées. J’ai été amené à en apprendre davantage sur ces dernières et leur utilisation avec la cohérence au sein d’une équipe. Je me suis intéressé aux définitions de ces deux termes. D’après le CNRTL[4], la cohérence est synonyme « d’harmonie, rapport logique, absence de contradiction dans l'enchaînement des parties d’un tout » et la règle est une « prescription émanant d'une ou de plusieurs personnes faisant autorité dans une société ou un groupe donnés ». Ma réflexion a pu être étayée par le fait d’avoir travaillé sur deux groupes différents et donc avec deux fonctionnements d’équipe distincts.
L’ITEP et le fonctionnement d’équipe
L’ITEP est géré par une association. L’établissement accueille 32 jeunes garçons âgés de 12 à 18 ans. La circulaire du 14 mai 2007 relatives aux ITEP donne les caractéristiques du public accueilli : « Les instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques accueillent les enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques dont l’expression, notamment l’intensité des troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages. Ces enfants, adolescents et jeunes adultes se trouvent, malgré des potentialités intellectuelles préservées, engagés dans un processus handicapant qui nécessite le recours à des actions conjuguées et à un accompagnement personnalisé tels que définis au II de l’article D. 312-59-2 du CASF[5] ».
A l’ITEP dans lequel je travaille, les adolescents sont accueillis en internat, en semi-internat, en externat voire en séquentiel. Il y a 3 groupes de vie composés de 11 jeunes en moyenne. Les groupes sont normalement gérés par des équipes de 3 travailleurs sociaux. L’établissement propose une prise en charge pluridisciplinaire : un pôle éducatif, un pôle pédagogique et préprofessionnel ainsi qu’un pôle thérapeutique.
Les missions principales de l’ITEP sont de permettre aux jeunes de renouer avec les apprentissages et de se resocialiser. Pour ce dernier point, le rôle de l’éducatif est primordial. En effet, les jeunes que nous prenons en charge nécessitent un étayage, un accompagnement pour leur permettre de palier à leurs difficultés qui les empêchent de s’insérer correctement dans la vie en société. En cela, l’ITEP peut être identifié à un modèle de microsociété. L’établissement a une équipe dirigeante, qui met en place un règlement de fonctionnement. Ce dernier peut être comparé à un code, avec des lois à respecter. Les équipes éducatives sont garantes de ces règles. Nous veillons à ce qu’elles soient respectées, et appliquons des sanctions lorsque ce n’est pas le cas. De plus, chacun des 3 groupes a également son règlement spécifique, repensé tous les ans par l’équipe éducative en place.
Sur le premier groupe dans lequel j’ai travaillé, l’équipe était composée d’une éducatrice spécialisée, d’une monitrice éducatrice et de 2 éducateurs spécialisés en formation dont moi-même. Actuellement, je travaille au sein d’une autre équipe comprenant une éducatrice spécialisée, un moniteur éducateur et moi-même. Dans ces deux équipes, j’ai repéré certaines similitudes dans la communication. Ainsi, le cahier de liaison, même s’il était beaucoup plus utilisé dans le premier groupe, est le principal moyen de communication. Un temps de réunion hebdomadaire en équipe est également prévu : il permet d’échanger et de discuter de l’état du groupe, d’un jeune ou de toute autre chose que l’équipe juge important d’évoquer. De plus, l’ensemble des équipes éducatives se réunissent mensuellement, avec un ordre du jour préparé et bien défini. Se rajoutent également tous les moments d’échange informels.
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