La médicamentation du TDAH

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION…………………………………………………………………. 6

LE TROUBLE DÉFICIT DE L’ATTENTION ET LA MÉDICAMENTATION 6

Chapitre 1 : Le diagnostic et le traitement du trouble déficit d’attention...…… 6

Sous titre 1………………………………………………………………….. 6

Sous titre 2………………………………………………………………….. 6

Sous titre 3………………………………………………………………….. 6

Chapitre 2 : La médication du trouble déficit de l’attention…………………… 6

Sous titre 1………………………………………………………………….. 6

Sous titre 2………………………………………………………………….. 6

Sous titre 3………………………………………………………………….. 6

Chapitre 3 : La consommation illégale de psychostimulants…………………… 6

La perception favorable dont bénéficient les consommateurs illégaux…….. 6

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………… 6

ANNEXES………………………………………………………………………….. 6

INTRODUCTION

La notion du trouble déficit d’attention, bien qu’elle soit envisagée par certains professionnels dans le cadre d’observations cliniques depuis plusieurs décennies déjà, est relativement récente pour le grand public. Si l’on s’entretient avec les générations précédentes, un enfant ayant de la difficulté à être attentif en classe ou à s’organiser était généralement considéré comme un «enfant tannant», alors  qu’aujourd’hui, les jeunes ayant de la difficulté à s’adapter au climat de classe sont rapidement évalués et diagnostiqués avec un trouble déficit d’attention. Ce diagnostic est devenu si commun qu’il y a de fortes chances que vous même ou un membre de votre entourage en ait été diagnostiqué dans la dernière décennie.

Dans cette analyse à caractère interdisciplinaire, nous nous attarderons plus particulièrement à la médicamentation qu’implique souvent un trouble déficit de l'attention, en Amérique du Nord depuis le début du siècle, et l’impact de la consommation de ceux-ci lorsqu’ils sont consommés avec une prescription ainsi que illégalement.

Tout d’abord, il est important de définir clairement le trouble déficit d’attention et sa principale variant, soit le trouble déficit d’attention avec hyperactivité. Le premier est un trouble déficit de l'attention dénué de la problématique d'hyperactivité et d'inattention, alors que le second ce même trouble déficit de l'attention, mais cette fois-ci accompagné d’un mode persistant d’inattention et d'hyperactivité, possiblement accompagnée d'impulsivité, qui interfère dans le développement fonctionnel de l’enfant. La composante d’inattention se décrit en neuf critères diagnostiques; les fautes d’inattention, le mal à soutenir son attention, l'apparence de ne pas écouter lorsque quelqu'un s'adresse à l'individu, la désobéissance aux consignes, l'incapacité de terminer une tâche ou l'évitement de celle-ci, si elle demande un effort mental particulier, une difficulté à s'organiser, la perte fréquente d'objets personnels et la distraction facile de l'individu. Le critère d’impulsivité en lui même est diagnostiqué selon d’autres critères.

Les individus atteints d'un trouble déficit de l’attention se tournent souvent vers les psychostimulants, généralement prescrits par leur médecin, pour faciliter leur exécution des tâches quotidiennes et leur cheminement académique ou professionnel. Les psychostimulants sont des médicaments stimulant le cerveau de manière à augmenter ses capacités de vigilance et performance. Ils font partie de la catégorie plus large des psychotropes, ce qui signifie qu'ils sont également des «drogues de performance et de socialisation [aidant] à mieux s’intégrer, à aménager son confort intérieur» (Ehrenberg, 1991b, p.18).

Au cours de ce travail, nous tenterons d’analyser le phénomène grandissant de la prescription et consommation de psychostimulants lié au trouble déficit d’attention ainsi que d’identifier les causes sociologiques de ce même phénomène.

Puisque que notre analyse de la médicamentation du trouble déficitaire avec ou sans hyperactivité est à caractère interdisciplinaire, notre recherche aborde le phénomène sous différents angles disciplinaires reliés à notre domaine d’études, afin de nous permettre d’approfondir notre compréhension du phénomène. Tout d’abord, l’histoire nous permettra de retracer l’évolution de notions telles que celles de l’hyperactivité ou du trouble déficit d’attention, autant au sein de la communauté scientifique qu’au sein de la population. Aussi, la psychologie nous sera utile pour définir ce qu’est un trouble déficit d’attention et les différentes façons de traiter celui-ci. Bien sûr, notre analyse se concentrera sur la prescription de psychostimulants, mais certains psychologues favorise d’autres approches, comme celle de la thérapie, par exemple, qui seront présentées dans notre comme des alternatives possibles à la médicamentation, qui sont souvent peu connues ou perçues comme inefficaces. Ensuite, nous emploierons beaucoup de notions sociologiques dans notre analyse, afin de définir les motivations derrières la consommation de psychostimulants chez les gens ayant un trouble déficit d’attention diagnostiqué ainsi qu’une prescription de psychostimulant, mais surtout, sur la consommation de psychostimulants sans prescription. Il s’agit d’un phénomène qui évolue rapidement et prend de l’importance, particulièrement au sein des jeunes universitaires. Cette forme d’automédication sera donc longuement analysée, et ce principalement d’un point de vue sociologique, dans le but d’identifier les motivations derrière la consommation ainsi que sa perception, tant chez les consommateurs que leur entourage. D’autres disciplines, comme celle de l’éthique de la consommation de psychostimulants non-prescrits dans un contexte de performance scolaire, seront brièvement abordées dans notre analyse.

L'analyse débutera par une description du trouble déficit d’attention, le processus de diagnostic de celui-ci et les traitements possibles. Ensuite, nous explorerons les causes de la favorisation de la médicamentation, comme traitement du trouble ainsi que les effets de cette dernière. Nous aborderons ensuite le phénomène de médicamentation du trouble déficit d’attention à l’aide de psychostimulants prescrits et, finalement, la montée de l’automédicamentation, soit la consommation illégale de ces mêmes médicaments.

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