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La mort du vieil homme (franc-maçonnerie)

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Par   •  28 Avril 2019  •  Discours  •  1 248 Mots (5 Pages)  •  3 060 Vues

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Vénérable Maître,

Et vous tous mes Frères, en vos degrés et qualités,

La mort du vieil homme

Quelle difficulté de parler de la mort, le thème de ma planche ! A son évocation, bien des peurs ressurgissent. Les peurs d’un profane ? Peut-être. Des peurs qui viennent du fond des âges en tout cas. Parce qu’elle est la fin de notre vie. Parce qu’elle réduit à néant nos souvenirs, nos pensées, notre faculté de ressentir, de discerner et d’agir. Parce qu’elle réduit à néant tout ce que nous sommes ou pourrions encore devenir. Elle marque notre finitude.

Comment rédiger quoi que ce soit à propos de ce que nous nommons l’Orient éternel, car comment appréhender ce que je ne connais pas ? Que personne ne peut prétendre connaître d’ailleurs, alors même que c’est le sort qui nous attend tous, sans exception possible, la grande faucheuse faisant consciencieusement son travail pour nous faire faire notre ultime voyage.

I – Mais qu’est-ce que la mort ?

Biologiquement parlant, la mort est la fin de la vie. L’arrêt de toute activité du cœur et du cerveau. Ce qui nous fait passer de l’état d’homme debout à celui de chose inerte et allongée. Mais c’est aussi ce qui permet la vie car sans mort, il n’est pas d’évolution possible. Sans la mort, les premières cellules, et avant elles, les premières protocellules apparues il y a environ 3,5 milliards d’années, peut-être plus, n’auraient pas évolué. Elles n’auraient pas laissé la place à d’autres cellules mieux adaptées, capables de survivre dans un environnement changeant, notamment du fait des grandes variations climatiques qui ont eu lieu depuis lors et auraient été détruites quoi qu’il en soit. Un non-sens, donc. La mort est essentielle à la vie alors pourquoi en avoir peur ?

Historiquement parlant, il est d’usage chez les historiens de considérer que les homo sapiens ont été les premiers à enterrer leurs morts. Aucune autre forme de vie sur Terre ne l’avait fait jusque-là. Sans doute cela marque-t-il le début de l’humanité ? De rituels païens ? D’une quête de spirituel ? Les hommes d’alors ont dû commencer à se poser bien des questions, qui les faisaient réfléchir au-delà de leur propre survie quotidienne. Et ce, longtemps avant les livres des morts égyptiens ou tibétains.

II – Et après ?

A force de tourner autour de la mort pour la comprendre, on en vient invariablement à se demander s’il y a un au-delà. Est-ce le cas ? De quoi peut-il s’agir ? D’une forme de paradis ? Malgré mon imprégnation culturelle catholique, malgré l’abondante littérature sur les expériences de mort imminente, j’en doute. Ce qui ne veut pas dire que je n’espère pas, à l’instar de mes FF présents ou à venir qui, un soir, espèreront aussi en faisant résonner pour moi une batterie de deuil. J’espère seulement qu’au moment du grand voyage, je pourrai regarder avec sérénité ce que je m’apprêterai à laisser derrière moi et que je serai satisfait du chemin parcouru. Mais je pressens qu’il me faudra beaucoup de patience pour parvenir à ce niveau de sérénité et finalement, j’espère ce moment.

Dans ce temps qui m’est imparti, je souhaite être capable d’agir au mieux, de sorte qu’à la fin, je laisse une belle pierre dans l’édifice de notre société. Peut-être pas une pierre angulaire ou une clé de voûte, mais une pierre qui soit partie intégrante de celui-ci.

III – La mort symbolique

Plus proche de moi et bien plus accessible est la mort symbolique. La mort du vieil homme.

Dans certains rites primitifs, le jeune garçon doit mourir symboliquement pour devenir homme. Dans une scène du film « La forêt d’émeraude », le jeune Tomme, un occidental recueilli par des indiens de la forêt amazonienne s’éprend d’une jeune indienne. Mais pour quitter l’enfance, il doit mourir.

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