Exemple de digression sur le thème du sujet
Dissertation : Exemple de digression sur le thème du sujet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Futurecomedienne • 29 Janvier 2017 • Dissertation • 1 380 Mots (6 Pages) • 1 622 Vues
“Connaître les autres, c'est sagesse. Se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure.” Voici ce que disait Lao-Tseu. Et il est vrai qu’il est bon de connaître les autres, mais se connaître soi même, n’est ce pas tâche ardue ? Connaître qui et ce que l’on est est très différent de connaître la personne en face, même si l’on ne peut jamais être sur de la véracité de ce qu’autrui nous montre.
Mais de la même façon qu’autrui nous cache certaines choses, nous en cachons à nous même, des choses que nous ne voulons pas voir mais que d’autres peuvent déceler (pensez à l’amoureux qui ne se déclare pas car lui-même ne le sais pas...).
La question est alors de savoir si je suis le mieux placé pour me connaitre. Ou bien est-ce autrui, extérieur à moi qui en est capable ? A moins que le moi ne puisse être connu sans l’utilisation des deux visions ?
Est-ce que je suis capable de me connaître ? Je ne suis pas mon corps, certes, car il change différemment de ce qui constitue mon essence, mon « moi ». Mais alors qu’est ce que ce moi que je questionne ? Mon caractère est-t-il « moi » ou n’est-il qu’une réflexion de mon intérieur ? Longtemps, on a considéré que le moi et la conscience ne faisait qu’un. L’apparition de l’inconscient a détrôné cette idée. Le moi semble donc être une notion obscure qui ne bouge pas. Première contre-vérité : si le moi change. Entre le passage du bébé à la petite enfance, puis de la petite enfance à l’enfance, de l’enfance à l’adolescence et enfin de l’adolescence à l’âge adulte, notre moi évolue, au jour le jour. On pourrait même penser que jusqu’au jour de la mort, il évolue. Prenons un exemple personnel pour illustrer cette idée : quand un de mes proches est décédé, savais-je que j’étais à ce point capable de cacher mon chagrin afin d’apporter ma force à ceux qui en avais besoin ? Et bien non. C’est une chose que j’ai appris ce jour là. On ne cesse jamais d’apprendre, et par là notre moi, lui aussi, évolue. Le caractère, dans ce cas, n’est qu’une expression de ce moi mouvant. En revanche, c’est bien moi qui le régule et le connaît, me voilà donc mieux placé pour dire que je me connais. Il me suffit de m’interroger pour savoir qui je suis.
Il est souvent présupposé que la conscience et le moi sont la même chose, malgré que certaines de nos pensées ou actions nous restent inexplicables, mêmes si l’on essaye de les comprendre. Mon propre éclairage serait-il subjectif ? Sans doute, car il nous est plus difficiles de voir nos défauts que nos qualités. Dois-je alors admettre que mon inconscient m’empêche de me connaître, et donc que je ne suis pas le mieux placé pour me connaître ?
Les autres sont-ils plus aptes à me connaître ? Est-ce que, parce qu’ils sont extérieur à moi, ils sont capables de mieux cerner qui je suis ? Ils me voient agir et bouger, ils peuvent voir ce que moi je ne peux voir… Cela semblerait logique qu’une personne extérieure puisse mieux cerner le moi d’une autre personne. On ne peut voir son corps sauf si l’on a un miroir, et encore, on ne peut le voir dans son intégralité ! C’est là que Freud intervient, dans le chapitre 3 de l’Introduction à la psychanalyse, en parlant des actes manqués, ces actions que nous exécutons sans même nous en rendre compte. En l’occurrence, il s’agit d’un chimiste, qui le jour de son mariage, se trompe d’endroit. Au lieu d’aller prononcer son engagement, il va à son laboratoire ! Lui-même ne s’en est pas rendu compte, c’est une personne extérieure qui l’a fait.
Je puis donc faire un acte pour une raison inconnue à moi-même. Par exemple, pourquoi avoir frappé cet homme, ça se passait bien pourtant ? Pourquoi j’ai parlé de ça, je sais que ça va la faire souffrir ? etc, etc… tant de lapsus qui nous prouvent que nous ne pouvons nous connaître, car nous agissons parfois d’une façon à laquelle on ne s’attendait pas. Notre caractère, de la même façon, peut avoir des facettes
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