Les images mentales
Cours : Les images mentales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar KissOfInk • 16 Janvier 2021 • Cours • 4 010 Mots (17 Pages) • 817 Vues
Partie 2 : Les images mentales
Les 1er travaux datent de la fin des années 60 où le débat de la nature des connaissances activées en mémoire pour construire une image mentale est soulevé.
- 2 courants apparaissent
Deux courants opposés : imagiste vs propositionnaliste
Courant propositionnaliste : ANDERSON, BOWER, PYLYSHYN
Nos connaissances sont toutes de nature amodales (représentation abstraite, conceptuelle et propositonnelle)
Courant imagiste : PAVIO, YVILLE, KOSSLYN
Dualité des représentations en Mémoire à Long Terme. Les connaissances sont de nature conceptuelle et perceptive.
YVILLE propose 2 niveaux de représentation en MLT :
- Représentation permanente : format conceptuel
- Représentation transitoire : format verbal ou non verbal (symbolique)
Définitions
Définition du Larousse :
Image : représentation figurative d’une personne ou d’une chose par un dessin, une peinture, une photo…
🡪 Terme générique
Imaginer : se faire une image de quelque chose ou quelqu’un. Se représenter mentalement.
Image mentale : représentation mentale, non verbale, figurative, analogique, qui représente un objet (perspectivement absent) en préservant sa forme et sa structure.
Dans l’apprentissage, l’activité d’imagerie intervient à toutes les phases (encodage, stockage et récupération).
On peut construire des images :
Visuelle > auditive > kinesthésique (sensation musculaire) > tactile > gustative > olfactive
Période de l’Antiquité : utilisation d’image mentale pour la mémorisation et méthode des « lieux » (image mentale spatiale).
GALTON (1883) s’intéresse à la vivacité et la richesse des images mentales.
🡪 Technique de l’introspection (demande à participants de décrire une scène de la vie quotidienne)
Met en évidence l’existence de différence interindividuelle quant à la richesse des images mentales.
Création des premiers tests d’imageries mentales.
Période béhavioriste : seul le comportement observable présente un intérêt et renseigne sur le fonctionnement psychique.
🡪 Image mentale non observable donc laissée de côté jusqu’aux années 60.
Etude de la relation entre image mentale/langage et mémoire.
🡪 PAIVIO et.al puis KOSSLYN
La théorie du double codage de PAIVIO
Selon la théorie du double codage ; il existe, en MLT, 2 systèmes de représentation de l’information :
Codage | Verbal | Imagé |
Permet de construire des représentations verbales | Permet de construire des images mentales | |
Peut représenter une information concrète et/ou abstraite | Peut représenter une information concrète et/ou abstraite | |
Contenu | Mot ou phrase | Image (représentation perceptive interne) |
Nature | Arbitraire : Le mot prend du sens par rapport au concept stocké en mémoire | Analogique |
Notre système s’élabore à partir de nos expériences.
Ces deux système de codes sont indépendant l’un de l’autre sur un plan fonctionnel mais peuvent fonctionner conjointement.
Les systèmes de codages sont activés différemment selon la nature du stimulus.
Hypothèses :
- Lorsqu’on présente un dessin, il y a activation du codage imagé (automatique) puis verbal (quasi-automatique).
- Lorsqu’on présente un mot, il y a activation (lexicale et sémantique) du codage verbal (stratégique) puis, éventuellement, imagé (stratégique).
Pour les mots, le codage imagé dépend de la valeur d’imagerie du mot (capacité du mot à évoquer facilement une image mentale).
Résultats d’une expérience classique de mémorisation : dessin > mot concret > mot abstrait
Dessin : codage imagé automatique
Mot : codage imagé stratégique (contrôlé)
Donc :
Stimulus | Codage imagé | Codage verbal |
Dessin | +++ | ++ |
Mot concret | + | +++ |
Mot abstrait | +++ |
+ : degré de disponibilité des codes en fonction de la nature de l’information.
Il faut plus de temps pour la dénomination (codage verbal ++) par rapport à la lecture du nom.
Le temps de dénomination du dessin est plus rapide que le temps d’élaboration d’une image de l’objet associé au nom.
Méthode d’étude de l’activation d’imagerie
Mesure de l’activité d’imagerie
Les performances de mémoire
Les latences d’imagerie
Les indicateurs physiologiques, neurologiques : technique d’imagerie cérébrale fonctionnelle
Méthode induisant une activité d’imagerie
Variation de la valeur d’imagerie du matériel
- Les noms abstraits : probabilité nulle d’évoquer des images mentales
- Les noms concrets : probabilité plus élevée car activité d’imagerie
- Les dessins, photos, objets : probabilité maximale
Consigne d’imagerie
Condition contrôle : mémorisation d’un matériel pour le restituer
Condition expérimentale : mémorisation d’un matériel pour le restituer + consigne d’élaborer des images mentales du matériel à mémoriser.
Variation du rythme de présentation des stimuli
Exemple d’étude classique
Durée d’association verbale et imagée (latence d’imagerie).
Paire de mots concrets ou abstraits.
- Groupe 1 : consigne d’imagerie (mémorisation des paires de mots ou même phrases)
- Groupe 2 : consigne verbale
Résultats :[pic 1]
- La durée d’association verbale est très rapide (processus automatique).
🡪 100 ms - Identique pour paires de mots abstraits et concrets
- L’association imagée prend plus de temps pour les paires de mots abstraits que concret
2ème expérience : effet des variations sémantiques et lexicales sur la reconnaissance de phrases concrètes et abstraites
Concrète : « la pierre rugueuse fracassa la vitre. »
Abstraite : « le scrutin donne un avenir paisible. »
Mémorisation puis épreuve de reconnaissance :
- Originale (même que précédemment)
- Variation sur le plan lexical (remplacer par synonymes)
- Variation sur le plan sémantique
Résultats :
- Pour les phrases concrètes, les participants reconnaissent aussi souvent les phrases originales que les phrases comportant des variations.
- Pour les phrases abstraites, les participants reconnaissent plus les phrases originales.
🡪 construction d’une représentation verbale (du mot à mot) - Confusion entre les phrases concrètes originales et les paraphrases.
3ème expérience : variation du rythme de présentation des stimuli
Permet de comparer l’efficacité du double codage par rapport au codage simple (verbal ou imagé).
Apprentissage : dessin, nom concret, nom abstrait
Plusieurs rythmes :
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