La Dépendance Albert Memmi
Fiche de lecture : La Dépendance Albert Memmi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 10 Novembre 2013 • Fiche de lecture • 2 288 Mots (10 Pages) • 2 052 Vues
Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Dissertations
Voir la version complète La Dépendance Albert Memmi
La Dépendance Albert Memmi
Imprimer Document!
S'inscrire - Rechercher de 155.000+ Dissertations
Catégorie: Sante et Culture
Soumis par: Jessamine 27 mai 2012
Mots: 2589 | Pages: 11
...
pitalisé et expérimenta à ce moment là la dépendance. .
LA DEPENDANCE
Le mot dépendance date de 1339. il vient du mot dépendre, lui-même issu du latin dependere qui signifie « pendre de », d’où « se rattacher à » (dictionnaire Le Petit Robert)
Albert Memmi voit dans la dépendance ni faute ni maladie, simplement un trait constant de la condition humaine.
L’objet de ce livre est de « définir et de situer la dépendance au regard de quelques conduites humaines fondamentales» (p.102)
Le livre est divisé en plusieurs parties, tout d’abord il analyse la dépendance et la dominance, puis le dépendant et son pourvoyeur, ensuite le dépendant et la dépendance et enfin, du bon usage de la dépendance.
Dans la première partie, Albert Memmi nous décrit la dépendance non pas comme une faiblesse ou une pathologie mais comme une caractéristique fondamentale de la vie sociale : les sociétés humaines pourraient être étudiées comme de vastes réseaux de dépendance et de pourvoyance (page 26). La dominance n’est donc qu’un cas particulier de la dépendance, le maître a autant besoin de l’esclave que l’esclave a besoin du maître.
Dans la deuxième partie, Albert Memmi nous donne différentes définitions de la dépendance:
-La domination est l’ensemble des contraintes imposées par le dominant sur le dominé
-La sujétion est l’ensemble des réponses, actives ou passives, du dominé aux agressions du dominant.
-La pourvoyance est ce qui répond à l’attente du dépendant.
-La dépendance est une relation contraignante, plus ou moins acceptée, avec un être, un objet, un groupe ou une institution, réels ou idéels, et qui relève de la satisfaction d’un besoin (page 32).
Dans le premier chapitre intitulé le dépendant et son pourvoyeur, Albert Memmi nous montre l’étroite interdépendance du pourvoyeur et du dépendant ; montrer qu’à partir d’une relation mère enfant, la dépendance s’étend à d’autres objets,
Cet ouvrage est une étude, une réflexion basée sur ses recherches qui ont abouti à la certitude que l’homme est un être dépendant dès sa naissance et que toute sa vie est « une cascade de substituts. Pourtant Albert Memmi ne se donne jamais de réponse sécurisante et définitive, il doute et s’interroge sur la réalité ou le caractère illusoire de ce qu’il croit percevoir ou comprendre. Ce sociologue nous éclaire sur le fondement du lien inter humain à la lumière de la dépendance réciproque, base de la survie.
J’ai trouvé un grand intérêt à cet ouvrage qui traite du lien de dépendance inhérent à la vie, à la condition humaine et permet de faire des liens avec ce que j’ai saisi du fonctionnement de l’humain. Chacun trouve ses propres solutions pour maîtriser le prix de ses dépendances et peut accéder à une certaine autonomie tout en recherchant un objet de pourvoyance symbolique capable de le rassurer.
Une définition de la dépendance me semble d’abord nécessaire.
« la dépendance est une relation contraignante plus ou moins acceptée, avec un être, un objet, un groupe ou une institution, réels ou idéels, et qui relève de la satisfaction d'un besoin ». Albert Memmi.
« la dépendance est un de ces mots « qu'on emploie couramment et avec assurance, comme s'ils correspondaient à des choses bien connues et définies, alors qu'ils ne réveillent en nous que des notions confuses, mélanges indistincts d'impressions vagues, de préjugés et de passions ».Emile durkheim.
Pour Memmi, la dépendance est un modèle d’interprétation du réel, elle induit un sens de notre vie, elle a des conséquences sur nos conduites, elle est contrainte et nécessité. Prendre conscience de ce modèle de dépendance et de pourvoyance nous contraint à nous voir, nous regarder et à tenir compte de cette dépendance.
La question qui s’impose, qui se pose est la question de la liberté. Quelle liberté peut on espérer en acceptant notre dépendance naturelle. Il s’agit plutôt de distinguer liberté d’autonomie. L’autonomie est un fait, la liberté est une ambition, un symbole idéel.
L’Homme est toujours engagé dans des duos qui lui sont nécessaires (domination-sujétion ; dépendance-pourvoyance ) le lien, le sentiment amoureux, l’Amour sont le condensé de tous les drames humains.
La dépendance est la base du lien interhumain…pourquoi ?
Dès sa naissance le petit d’homme est dépendant de l’adulte pour sa survie physique et également psychique. Il a besoin de l’autre. Il a besoin d’autonomie.
La dépendance est une relation trinitaire.
Elle met en jeu le dépendant, le pourvoyeur et l’objet de pourvoyance. .chaque humain cherche et trouve cet objet et son pourvoyeur selon sa propre histoire. Il vient combler un manque, une absence.
La maîtrise de la dépendance c’est la maîtrise de son prix.
L’objet ou l’être de pourvoyance que l’on trouve pour apaiser ce manque peut être plus ou moins nocif et de ce fait plus ou moins économique.
Considérons que l’alcoolique boit pour se nourrir de bien être, l’oralité est rassurante, elle est liée à la relation à l’autre, au corps, elle renvoie au manque….mais cette relation excessive est contraignante et peu économique.
Le patient peut aussi être dépendant du médecin et de ses propres attentes. Ces attentes dont le médecin peut également être
...