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Theme D'etude

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Par   •  4 Avril 2014  •  5 270 Mots (22 Pages)  •  888 Vues

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1/ Les différents sens du mot «concurrence »

10- La concurrence peut se définir comme la compétition qui se joue sur un même marché pour atteindre une fin économique déterminée : l’offre de produits ou de services qui satisfont des besoins identiques ou similaires ou, si l’on préfère la conquête et la conservation d’une clientèle.

Le principe est celui de la liberté de la concurrence à tel point qu’on ne parle souvent de concurrence  qu’en sous-entendant l’existence d’une marge de liberté nécessaire pour l’obtenir, tant il est vrai que la concurrence n’est concevable que si les agents économiques peuvent développer librement leurs activités.

Le mot «concurrence » est toutefois polysémique et il convient d’approcher ses diverses significations pour bien cerner l’objet de ce cours. En particulier, il faut préciser les sens que ce mot peut revêtir pour les économistes.

a) La concurrence comme mode d’organisation de la société

11- Sous cet angle, la concurrence se définit comme la confrontation des plans des producteurs, des travailleurs et des consommateurs à la recherche respectivement, du plus haut profit, du plus haut salaire et de la satisfaction la plus élevée (meilleur rapport qualité/prix). La concurrence suppose alors que les centres de production et de consommation sont décentralisés et autonomes.

Avec la propriété privée des moyens de production, la concurrence ainsi définie constitue l’une des deux bases du système capitaliste libéral et s’oppose à la planification, fondée sur le centralisme démocratique et les «choix logiques ». Les partisans de la concurrence sont persuadés de la logique spontanée du marché et voient en la concurrence la main invisible d’un deus ex machina.

b) La concurrence comme outil d’analyse économique

12- La concurrence s’entend alors comme un mode d’allocation des ressources rares entre les divers emplois possibles de ces ressources, allocation qui conduit à l’optimum, situation d’équilibre stable obtenue par un tâtonnement qui constitue un processus d’ajustement automatique.

Cet outil d’analyse économique est fondé sur un modèle dit de «concurrence pure et parfaite » qui repose sur des hypothèses de travail idéales qui n’existent pas en réalité. Philosophiquement il joue un rôle important car il identifie le modèle concurrentiel au rendement social maximal.

c) La concurrence comme critère de classification des structures de marché

13- Ainsi entendue la concurrence s’oppose au monopole. Mais on s’accorde à reconnaître qu’il est très rare aujourd’hui de rencontrer sur un marché une situation qui ne soit pas d’une quelconque manière intermédiaire entre la concurrence et le monopole.

Deux raisons expliquent cette situation :

La différentiation des produits ou bien la différentiation des localisations peut donner à certaines entreprises, quel que soit leur nombre sur le marché, un élément de monopole ;

La mauvaise connaissance par les opérateurs des produits en concurrence ou leur relative insensibilité aux variations de prix en raison par exemple de la publicité est une deuxième explication.

Par conséquent une concurrence suffisante sur un marché suppose en effet une demande élastique, un nombre suffisant d’opérateurs (offreurs et demandeurs), une substituabilité des produits et services, une ouverture aux nouveaux opérateurs et aux nouveaux produits ou services.

14- Au lieu de concurrence suffisante on peut parler alors de concurrence efficace ou de concurrence praticable : i-e une concurrence existant sur un marché qui reste ouvert, où les modifications de l’offre et de la demande se traduisent dans les prix, où les productions et les échanges ne sont pas limitées artificiellement et où les offreurs et les demandeurs jouissent d’une liberté suffisante d’action et de choix.

d) la concurrence comme type de comportement sur le marché

15- Ainsi définie elle s’oppose aux comportements de collusion, d’ententes qui visent à déterminer les parts de marché, les prix, le niveau de la production de manière collective au lieu que chacun agisse seul, pour son compte et sous sa responsabilité. Ces comportements se caractérisent par une domination qui tend à l’acquisition d’un monopole par des moyens autres que le fonctionnement normal du marché (le résultat combiné de la meilleure qualité pour le meilleur prix).

Or il s’avère que le comportement concurrentiel n’est pas nécessairement adopté par les opérateurs économiques. En effet il est lié à l’instinct d’agressivité qui peut s’émousser ou disparaître. Certes les entreprises peuvent adopter un comportement concurrentiel pour s’imposer aux concurrents ou conquérir des parts de marché de plus en plus grandes. Mais l’existence de «pouvoirs compensateurs » interdisant les comportements anticoncurrentiels ou déloyaux peut s’avérer fortement incitative. C’est la croyance en l’efficacité d’un tel pouvoir qui fonde l’émergence et le développement du Droit de la concurrence.

2/ Les diverses conceptions du Droit de la concurrence

16- La libre concurrence suppose que soit reconnue la liberté du commerce et de l’industrie, la liberté d’entreprendre la liberté du travail et la liberté contractuelle. Ce n’est que dans un système libéral, capitaliste que l’existence d’un droit de la concurrence est utile.

a) La problématique du Droit de la concurrence

17- L’objet de ce droit est toujours de faire adopter aux agents économiques un certain type de comportement sur le marché (en luttant contre les ententes et les abus de domination) et de préserver les structures de compétition sur ce marché (en contrôlant les opérations de concentration).

L’idée de base est qu’en se concurrençant les entreprises devraient fournir le meilleur produit au meilleur coût. La liberté de la concurrence et donc bénéfique pour l’économie elle est un instrument d’une politique anti-inflationniste, elle est favorable aux consommateurs puisqu’elle conduit aux prix les plus bas, elle stimule les entreprises car la concurrence les invite au dynamisme. Mais la concurrence a des inconvénients : elle porte en elle-même sa propre destruction. Le plus compétitif a

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