Schizophrénie Et Théorie De L'esprit
Commentaires Composés : Schizophrénie Et Théorie De L'esprit. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 19 Novembre 2013 • 1 129 Mots (5 Pages) • 1 384 Vues
Schizophrénie et théorie de l’esprit
Introduction
Définition de la schizophrénie
La schizophrénie est une maladie psychiatrique qui apparaît le plus souvent à l’adolescence et qui se définit par une perte de contact avec la réalité.
Origine historique et étymologique du mot
Terme créé en 1911 par E. Bleuler (avant nommée la « démence précoce »)
Étymologie : schizein (fractionnement) et phrên (esprit).
Fractionnement de l’esprit avec le réel et non pas une division de l’esprit en deux !
(schizophrénie ≠ dédoublement de personnalité)
I) Qu’est-ce que la schizophrénie ?
1. Description des symptômes d’après le DMS-IV-TR
a) Troubles cognitifs annonciateurs
Troubles de l’attention, de la concentration : pensée anarchique et discontinue, désintérêt pour les activités quotidiennes et loisirs…
Troubles de la mémoire autobiographique, hypermnésies, oubli des tâches quotidiennes…
Troubles des fonctions exécutives : manque de planification, d’organisation, de conceptualisation, de discernement…
b) Symptômes aigus (dits positifs)
Ils s’ajoutent aux fonctions cognitives normales
Hallucinations : surtout auditives, mais aussi visuelles, olfactives …
Délires : erreurs de jugement, sentiment de persécution, impression d’être constamment espionné, d’être en danger …
Langage incohérent et comportement inadapté
c) Symptômes déficitaires (dits négatifs)
Ils se traduisent par l’absence de comportements spontanés ou attendus
Retrait social : isolement, coupure avec le réel …
Alogie : le patient ne réussit plus à communiquer ses idées, ses émotions …
Apathie : perte d’énergie, comportement qui ressemble à de la négligence
Diminution de l’expression des émotions sur le visage et des inflexions dans la voix
d) Conditions
Ces symptômes conduisent à la perte des relations sociales du malade schizophrène. Pour être diagnostiqué schizophrène, les troubles doivent durer au moins 6 mois avec un mois de symptômes (sinon on appelle ça une « bouffée délirante »).
2. Les différentes formes de schizophrénie
a) Référencées par le DSM-IV-TR
Schizophrénie paranoïde : la plus fréquente, le délire et les hallucinations dominent.
Schizophrénie catatonique : le patient semble figé, il s’enferme dans le mutisme ou écholalie.
Schizophrénie désorganisée : discours et comportements désorganisés, affect abrasé/inapproprié.
Schizophrénie indifférenciée : les symptômes sont présents sans qu’on puisse définir un type spécifique
Schizophrénie résiduelle : pas de symptômes positifs, mais symptômes négatifs et croyances étranges
b) Autres formes
Schizophrénie hébéphrénique : dissociation de l’unité psychique, touche principalement les adolescents.
Schizophrénie dysthymique : troubles schizo-affectifs associés à la maniaco-dépression, et risque suicidaire
Troubles associés à la schizophrénie …
II) Les origines de la schizophrénie
Plusieurs théories s’opposent actuellement, nous verrons ici 3 modèles : le modèle clinique d’Henri Ey, le modèle cognitif de Christopher Frith
1. Henri Ey : schizophrénie comme pathologie de la conscience
Selon H. Ey (cité par G. Peretti, 2009), la conscience permet de « vivre sa propre expérience en la transposant dans son savoir » et de disposer d’un modèle personnel de son monde. Il lui prête cinq caractéristiques :
La vie affective
L’expérience du réel (perception, mémoire, langage)
Les superstructures du champ opérationnel telles que l’attention, la réflexion…
La personnalité : conscience de Soi et intersubjectivité
La conscience morale
Il voit alors la schizophrénie comme une dépersonnalisation : confusion des informations issues du système perceptif et des informations somatiques ; et il interprète les symptômes de la schizophrénie de la manière suivante :
Hallucinations : déstructuration du champ de la conscience et désorganisation des échanges relationnels avec autrui, le sujet
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