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Projet d’intervention auprès de Madame P

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Par   •  4 Janvier 2015  •  1 864 Mots (8 Pages)  •  1 264 Vues

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Mes interventions

Projet d’intervention auprès de Madame P

J’ai choisi comme temps clé le moment du coucher, car c’est un moment important. Il est nécessaire d’apaiser les tensions de la journée et de s’endormir dans une certaine harmonie du corps et de l’esprit, pour passer une nuit calme et sereine, ce qui est peut-être parfois déterminant pour le bon déroulement du jour suivant.

J’ai choisi ce moment car je pense que c’est un instant privilégié avec le résident. C’est un moment d’échanges et aussi un moyen de demander au résident leur ressenti sur sa journée passée. Et par cette occasion, je recueille les informations sur son état physique et mental.

En tant qu’AMP, j’accompagne le résident dans son acte pour « faire avec elle » et non « faire à sa place ». Je reste présente à ses côtés pour lui apporter les soins et le soutien psychologique nécessaire pour qu’elle parvienne, tout en respectant son rythme, à résoudre ses difficultés.

J’ai choisi de vous parler de cet instant passé avec Madame P car c’est la période durant laquelle celle-ci est la moins autonome.

Présentation des différentes dimensions :

- Dimension éducative : J’explique au résident que le repos est un besoin vital chez l’être humain, et qu’un manque de sommeil pourrait l’affecter sur son humeur, sur ses capacités musculaires, ainsi que son état de santé en général.

Pour que celui-ci passe une bonne nuit, mettre donc en place un processus pour qu’il soit calme et apaisé.

Il faut être attentif à tout ce qui précède le coucher, tel que veiller à dormir dans des draps propres et bien border pour un bien-être et confort du résident.

Etre attentif à l’hygiène bucco-dentaire

Etre prévenant pour le type de vêtements utilisés pour le confort et un bon maintien de la température du corps (ni trop chaud, ni trop froid).

- Dimension affective : Le résident accueille le professionnel dans son véritable lieu de vie intime. C’est un lieu, où, le résident se retrouvant seul avec le professionnel, se confie plus facilement et exprime ses émotions. Un échange se crée donc et une confiance se met en place. Le résident se sent plus à l’aise et plus rassuré, ce qui est important avant le coucher.

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- Dimension culturelle : Accompagner le résident au moment du coucher, c’est respecter sa culture, ses valeurs et ses habitudes. C’est aider le résident à ce que ce moment soit le plus agréable possible. Par exemple, laisser une veilleuse allumée pour que le résident se sente rassuré.

Déroulement du temps clé

Dans le service où je travaille, les résidents prennent le repas du soir à 18h jusqu’à 18h45.

L’équipe professionnelle et moi-même commençons donc à coucher les résidents vers 19h.

Avant de procéder au coucher de la personne, je m’équipe de gants, d’un petit sac poubelle et d’un sac pour y mettre les habits de la personne, que j’apporterai ensuite dans les contenants prévus pour partir en lingerie.

Je me dirige donc vers Madame P à sa table, m’assure qu’elle ait bien fini son repas, et lui demande si elle souhaite aller se coucher pour la nuit (Madame P est une personne désorientée, je préfère donc lui expliquer). Madame P acquiesce et se lève à mes côtés. Je lui propose mon bras pour sa sécurité, pour la soutenir dans son déplacement car elle a mal aux jambes, de ce fait elle marche très lentement.

Pour accéder à son lieu de vie, il faut longer deux couloirs perpendiculaires mais je remarque que Madame P se situe difficilement dans l’espace et ne retrouve pas le chemin de sa chambre. Je l’y accompagne donc en lui indiquant le chemin à suivre.

Arrivées dans sa chambre, je referme la porte et indique ma présence grâce à l’interrupteur spécifique.

J’observe Madame P et m’aperçoit que celle-ci est perdue et ne sait plus trop ce qu’il faut faire.

Je demande à cette dernière si sa journée s’est bien déroulée, de la toilette du matin au diner de ce soir, pour essayer de bien la situer dans le temps et lui faire comprendre qu’il est l’heure de se préparer à se coucher.

Je la questionne sur ces rituels du coucher. Madame P est dans l’incapacité de pouvoir me dire les actes à effectuer avant le coucher. Je lui explique donc qu’il faut se mettre en tenue pour pouvoir être confortable et à l’aise, pour entrer dans son lit et passer une bonne nuit.

Et dès cet instant, Madame P me regarde toute souriante et me dit effectivement qu’il lui faut une chemise de nuit. Je l’invite donc à regarder dans son armoire pour en trouver une. Celles-ci étant sur cintres, je lui propose donc de faire un choix et de la décrocher d’elle-même.

Une fois la chemise de nuit en main, elle ne sait que faire. Je lui explique donc à cet instant qu’il fallait qu’elle se rende dans sa salle de bain pour pouvoir se dévêtir en toute intimité.

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Nous partons toutes les deux dans cette pièce et pris soin de fermer la porte derrière nous. J’accroche le sac à la porte pour y disposer le linge sale. Madame P commence donc à retirer son pull, je l’accompagne dans cet effort car celle-ci montre une faiblesse à lever ses

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