Manon Lescaut
Rapports de Stage : Manon Lescaut. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 261296 • 1 Mars 2013 • 891 Mots (4 Pages) • 919 Vues
Introduction :
Manon Lescaut, roman de l’Abbé Prévost, dont la première version est publiée en 1731 puis la seconde en 1753, évoque une passion amoureuse, racontée par le chevalier Des Grieux, l’amant de Manon Lescaut. Ce roman est le septième et le dernier tome des Mémoires et Aventures d’un homme de qualité. Dans l’incipit, la narration est menée par l’homme de qualité qui raconte la première rencontre avec le chevalier Des Grieux lors d’un voyage. Ainsi, il nous offre une première description des personnages principaux du roman. Deux ans se sont écoulés entre le départ obligé de Des Grieux à la suite de la trahison de Manon, et leurs retrouvailles. Dans cet extrait, Des Grieux retrouve Manon au parloir de Saint-Sulpice après plusieurs années sans l’avoir vue. Celle-ci se repend de sa trahison passée. Il s’agira de voir comment Manon arrive à tourner la situation à son avantage pour que Des Grieux retombe dans ses bras. .Dans un premier temps, nous étudierons l’aspect théâtral de cette scène, ensuite nous verrons le pouvoir que Manon exerce sur son amant tout en retournant la situation, et enfin, la soumission de Des Grieux qui va la faire retomber dans les bras de son amour.
Problématique : Comment le récit traduit-il de façon théâtrale le rapide renversement de situation ?
I. Un texte théâtral
L’auteur utilise des didascalies qui nous donne des informations sur la gestuelle, la posture des personnages : « elle s’assit » ; « je demeurais debout, le corps à demi tourné » ; « elle se leva avec transport pour venir m’embrasser » ; « nous nous assîmes l’un près de l’autre ». Comme au théâtre nous avons la position des personnages. Il utilise aussi des didascalies permettant de nous faire par des pensées des sentiments des personnages : « en pleurant à chaudes larmes » ; « en versant moi-même des pleurs » ; « elle m’accabla de milles caresses passionnées » ; « je pris ses mains dans les miennes » ; « en la regardant d’un œil triste ». De plus, L’abbé Prévost utilise une ponctuation exclamative et interrogative : « Perfide Manon ! Ah ! Perfide ! Perfide ! » ; « que prétendez-vous donc ? » ; « infidèle ! » ; « ah ! » ; « quel fond dois-je faire sur ce retour de bonté qui vous ramène aujourd’hui le consoler ? » , ce qui rythme le dialogue et donne le ton au texte. De plus, les propos échangés sont retranscrits au style indirect et au style direct : « je fis un effort pour m’écrier douloureusement » ; « elle me répéta » ; « m’écriai-je » ; « répondit-elle » ; « repris-je » ; « lui dis-je ».
II. Le pouvoir de Manon
Quand Manon prend la parole, le registre utilisé est le registre tragique : « Je prétends mourir, ré-pondit-elle, si vous ne me rendez votre cœur, sans lequel il est impossible que je vive ». Elle est en position d’infériorité : « en pleurant à chaudes larmes ». Manon parle de mourir pour prendre dans ses filets des Grieux. Elle le charme par ses baisers et ses mots : « Elle m’accabla de mille caresses passionnées. Elle m’appela par tous les noms que l’amour invente pour exprimer ses plus vives tendresses ». L’amant est complètement sous le charme. Le pouvoir de Manon, s’exprime également
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