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Les Conditions Au Bonheur

Mémoire : Les Conditions Au Bonheur. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Octobre 2014  •  1 834 Mots (8 Pages)  •  855 Vues

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le bonheur et illusoir

En philosophie[modifier | modifier le code]

La tradition philosophique occidentale oppose les optimistes, pour qui le bonheur comme "état de satisfaction totale" est possible (Spinoza, Montaigne, Diderot), voire facile (Épicure) et les pessimistes, pour qui il est difficile (Rousseau), voire impossible (Pascal, Schopenhauer, Freud). D'autres, comme Kant, opposent la recherche du bonheur et la réalisation de la loi morale : on ne peut pas chercher à être heureux en suivant la loi morale ; néanmoins, on ne peut pas parler d'une condamnation de la recherche du bonheur. Nietzsche, lui, la critique comme une fuite devant le tragique de la réalité, lui préférant l'expérience de la joie.

Épicure (iiie siècle av. J.-C.)[modifier | modifier le code]

Selon Épicure, le bonheur a deux faces : une face négative qui correspond à l'absence ou la diminution de la souffrance et une face positive qui concerne la satisfaction des désirs. Le bonheur est conditionné par le plaisir (hédonisme). Le bonheur est ainsi l’absence de troubles (l'ataraxie) du corps (l'aponie) et de l'esprit (l'acédie ou l'ataraxie) qui naît spontanément de la satisfaction des désirs naturels et nécessaires, dont les deux plus importants sont, outre la sûreté et la santé (de l'âme et du corps, donc), la sagesse et l'amitié.[réf. nécessaire] Le texte le plus célèbre d'Épicure sur le bonheur et le plaisir est La Lettre à Ménécée. On y découvre que la vertu épicurienne consiste à régler ses désirs sur la nature.

Blaise Pascal (xviie siècle)[modifier | modifier le code]

« Tous les hommes recherchent d'être heureux.(...) C'est le motif de toutes les actions de tous les hommes. Et cependant, depuis un si grand nombre d'années, jamais personne, sans la foi, n'est arrivé à ce point où tous visent continuellement », Blaise Pascal, Pensées (1670)[réf. insuffisante]

Spinoza (xviie siècle)[modifier | modifier le code]

L'éthique selon Spinoza est la recherche de la béatitude, définie comme amour intellectuel de Dieu (c'est-à-dire de la Nature). Les principales traductions françaises de l'Éthique n'utilisent pas le mot "bonheur", mais traduisent pour plus de précision felicitas par "félicité" et beatitudo par "béatitude".

Robert Misrahi prend le parti de faire de Spinoza le philosophe du bonheur1.

Spinoza définit le bonheur comme un sentiment de joie active qu'il distingue du plaisir et de la joie passive[réf. nécessaire], source des passions qui sont la seule source du malheur humain (tristesse, peur, colère, haine...)[interprétation personnelle]

Toute l'Éthique de Spinoza est une explication de la voie philosophique par laquelle l'homme peut se libérer de la souffrance due aux passions et à vivre avec toujours plus de béatitude en comprenant sa vraie nature par l'usage de la raison. Comme chez les Grecs, épicuriens et stoïciens, le bonheur est inséparable de la vertu : "bien agir et être dans la joie" (bene agere et laetari, ETHICA scolie 58/IV). Être heureux, c'est ressentir la joie de vivre dans la force d'âme, avec courage et générosité, en réalisant ses désirs raisonnables dans un sentiment de liberté intérieure que les passions ne peuvent troubler.[interprétation personnelle]

A l'extrême de la considération des passions par la connaissance de la vérité, qui est la compréhension intuitive que tout ce qui existe est en réalité Dieu, c'est-à-dire la nature, le bonheur devient parfait et prend le nom de béatitude, c'est-à-dire joie vécue avec un sentiment d'éternité et s'accompagnant d'un amour de toute chose.[interprétation personnelle]

Kant (xviie siècle)[modifier | modifier le code]

Le bonheur est un thème que Kant a traité de manière secondaire dans son œuvre, car contrairement à Epicure ou Spinoza il ne doit pas constituer le but de l'existence humaine, mais il est possible de dégager une doctrine kantienne du bonheur.

Qu’est-ce que le bonheur ?[modifier | modifier le code]

Selon Kant la notion même de bonheur pose d’abord un problème, car le contenu concret (empirique) en est impossible à cerner.

« Le concept de bonheur n’est pas un concept que l’homme abstrait de ses instincts et qu’il extrait en lui-même de son animalité, mais c’est une simple Idée d’un état, à laquelle il veut rendre adéquat cet état sous des conditions simplement empiriques (ce qui est impossible) » 2

De même il pense que le bonheur supposerait que nous puissions satisfaire tous nos désirs, pleinement et sans interruption :

« Le bonheur est la satisfaction de toutes nos inclinations (tant extensive, quant à leur variété, qu’intensive, quant au degré, et aussi protensive, quant à la durée) » 3 . … évidemment ce programme est irréalisable ! Mais le bonheur ne demande en réalité que de satisfaire nos besoins, c'est-à-dire nos seuls désirs naturels et nécessaires[non neutre].

Chacun, sous l’impulsion de sa nature, est cependant porté à rechercher son propre bonheur. Mais du fait de l’irréalisme du contenu du concept, quiconque veut se donner comme impératif dans la vie de se consacrer effectivement à cette recherche sera bien embarrassé :

« Le concept de bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept de bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c’est-à-dire doivent être empruntés à l’expérience, et que cependant pour l’idée du bonheur, un tout absolu, un maximum de bien-être dans

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