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La Theorie De L'esprit

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Par   •  3 Septembre 2013  •  3 845 Mots (16 Pages)  •  823 Vues

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LE DEVELOPPEMENT DE LA « THEORIE DE L’ESPRIT »

A – INTRODUCTION.

Le champ d’investigation identifié par l’expression « théories de l’esprit » concerne l’étude de la représentation des états mentaux et de leurs relations ac le comportement. Il s’agit d’entités qui ne sont pas accessibles directement mais que nous inférons de façon naïve dans notre vie quotidienne à partir des comportements manifestes d’autrui en relation avec la situation où ils se produisent. Ce travail d’inférence est complexe, et ts les états mentaux ne sont pas d’emblée accessibles à l’enfant, et certains comme les états de croyance sont accessibles que tardivement, au cours de la 5ème année. Ceci étant dit, dire q tous les états mentaux ne st pas d’emblée accessibles à l’enfant ne veut pas dire que les enfants eux-mêmes n’ont pas d’états mentaux, mêmes complexes.

Les enfants mêmes très jeunes ont aussi des croyances càd se comportent en fonction non seulement de leurs intentions mais aussi de ce qu’ils tiennent pour vrai ds la situation : un enfant de 2 ans pt réclamer des gâteaux et camper devant le placard où il « sait » que se trouvent habituellement ces gâteaux.

Ms c’est autre chose que de se représenter les croyances d’autrui ou les siennes propres, càd de se représenter les représentations et de comprendre que les comportements intentionnels peuvent aboutir ou non selon que ces croyances sont vraies ou fausses.

B – L’ORIGINE DES TRAVAUX SUR LES THEORIES DE L’ESPRIT ET LES 1ères

ORIENTATIONS DE RECHERCHE.

Pdt lgtps, les travaux des ᴪ a porté sur la question de savoir à quels âges les comportements des enfants manifestent que ceux-ci agissent en fonction d’intentions ou/et représentations. Question déplacée ds le travail princeps de Premack et Woodruff. Ils se st demandés si les primates supérieurs st capables d’attribuer à autrui des états mentaux. Ils ont repris la démarche initiée par Kölher, en mettant l’animal ds une situation-problème, ms celle-ci est différente : il ne s’agit plus de savoir si l’animal dispose d’états mentaux (représentations) pr s’organiser sa propre conduite, ms de savoir s’il est capable d’attribuer des états mentaux à un autre primate (en l’occurrence un soigneur humain).

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Début XX e, Köhler a mis en évidence les capacités de représentations des gds singes en les confrontant à des situations de résolution de problèmes pratiques en terme d’utilisation ou de préparation d’outils : soit une nourriture intéressante attachée au milieu du plafond de la cage, hors d’atteinte de l »animal que ce dernier s’accroche aux barreaux verticaux ou qu’il essaye de sauter. Ds la cage se trouvent 1 ou 2 caisses ss utilité particulière. L’animal va-t-il être capable de comprendre qu’en rapprochant une caisse et en se juchant sur elle, il va pvoir atteindre la nourriture convoitée ? Au terme d’une série d’expérimentations, Köhler a établi q la réponse est positive : non seulement les chimpanzés sont capables d’utiliser un support, ms ils sont aussi capables de préparer des outils (ex : enfiler 2 bâtons pr prolonger le bras lorsqu’un seul ne suffit pas). Ils disposent dc de représentations de la situation et du problème posé suffisantes pr que leur intention soit suivie d’une action efficace.

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Au terme d’une première série d’expérimentations, il apparaît très clairement q les animaux testés sont capables d’attribuer des intentions à un personnage confronté à un pb pratique. Le dispositif général utilisé est de montrer à l’animal un petit film ds lequel on voit un soigneur enfermé ds une cage agitant la porte comme s’il cherchait à en sortir. Le film dure 25 s et se termine par un arrêt sur image. On présente alors à l’animal un jeu de 2 images dont l’une peut être une solution (trousseau de clés) et l’animal est appelé à montrer ou donner une image parmi celles-ci.

Ds ces conditions, pour les auteurs, si l’image donnée est celle qui présente une solution possible, et si elle est donnée ac une fréquence qui est au-delà du hasard, alors l’animal a compris quelle était l’intention du personnage. Sara, la + brillante des chimpanzés réussit plus de 20 fois sur 24, et ts les autres animaux utilisés ds cette recherche obtiennent des résultats similaires. Ts les animaux ont ainsi manifesté leur compréhension de l’intention du personnage.

Par contre, au terme de leur travail, P. & W. s’interrogent sur la capacité des chimpanzés à attribuer des croyances. Les essais tentés en ce sens se sont avérés vains. On prrait faire qlq progrès sur cette question si on savait de façon fiable si le chimpanzé distingue « deviner » de « savoir ». Car s’il fait cette distinction, et qu’en même temps, il distingue mal les actes que des enfants ou des adultes mobilisent tous face à un même problème, ce ne peut être dû simplement à ce qu’il ne peut pas imputer des états de connaissance… D’un autre côté, si le singe est incapable de différencier entre « savoir », « douter » et « croire » alors il est plus pertinent de considérer qu’il ne peut pas faire d’inférences hors de la sphère motivationnelle. Cette interrogation va déclencher un puissant courant de recherche, celui connoté par l’expression « théorie de l’esprit ».

Le défi initial est d’ordre méthodologique : quel est le paradigme expérimental qui permettra de tester qu’un participant peut ou non attribuer des croyances ? Ds les discussions qui ont entouré le travail de P. & W., la contribution du philosophe Dennett va apporter des éléments déterminants. Il s’inspire de Punch et Judy (Guignol). Il pose la question de savoir comment renforcer l’hypothèse que les enfants qui participent aussi clairement à la farce st ceux qui croient q Punch croit à tort que Judy est encore ds la malle. Il énonce alors une série de caractéristiques q des tâches nouvelles devraient avoir pr étudier les croyances, en particulier celle-ci : prêter à un acteur E une croyance fausse telle que l’on s’attende à ce que E agisse de façon inappropriée ds la situation (sans q cette action lui soit habituelle ds de telles circonstances).

C ds ce contexte q Wimmer et Perner (1983) vont imaginer et mettre en œuvre le premier protocole permettant d’étudier explicitement la question avec des enfants d’âge préscolaire.

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