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La Question De L'Inconscient

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Par   •  27 Avril 2014  •  1 303 Mots (6 Pages)  •  807 Vues

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La question de l’inconscient, en psychologie et en psychanalyse, est aussi une question d’interprétation. Interpréter les rêves, les manifestations, les conduites, leur donner du sens, c’est le métier du psychologue.

La psychanalyse a été inventée au XIXème siècle, qui est un siècle positiviste, dans lequel seuls les faits comptent. L’époque où les sciences dures évoluent mais où les sciences humaines régressent. Les pathologies du comportement, du mal-être, sont expliquées par la neurologie. Freud découvre alors que ce ne sont pas les nerfs ou le corps qui sont malades, mais bien le psychisme, l’âme. Son hypothèse dit que l’essentiel du psychisme est inconscient, ce qui est paradoxal dans la pensée classique. Freud était viennois, juif, médecin et psychiatre. Venant faire un stage à Paris chez le grand psychiatre Broca, pratiquant de l’hypnose, il a le déclic : l’esprit joue un rôle essentiel dans la maladie. Freud crée donc la notion d’inconscient. A Vienne, la plupart de ses patients – pour la plupart, des femmes – souffrent de « névrose hystérique ». La névrose hystérique, c’est avoir une personnalité suggestive, qui a besoin de plaire, dont les relations sont fondées sur la fabulation, presque la mythomanie, la versatilité. Seulement, il y a névrose hystérique quand ce type de personnalité débouche sur de réels symptômes, non simulés. Freud avait compris que le blocage était psychique et non physique. Il appelle le psychisme le « moi », mais le moi n’est cependant pas maître. L’inconscient, c’est le monde des sentiments, des émotions, du désir dont on n’a pas conscience. Il n’y a que trois types de manifestations de l’inconscient dans la vie consciente : les actes manqués, les rêves et les névroses. Les actes manqués sont toutes les gaffes de l’existence, des oublis inexplicables, essentiels, comme la femme qui oublie son enfant dans la voiture toute la journée, ou l’oubli d’un rendez-vous important auquel on pense depuis des mois. Puis, il y a les rêves. C’est là ce qui a rendu Freud célèbre avec son livre de 1900. Son idée est que, pendant le sommeil, seule la conscience dort, mais pas l’inconscient, ce qui expliquerait le maintien de nos fonctions essentielles comme la respiration. Pour Freud, donc, le rêve est un voyage dans l’inconscient, et c’est le fruit d’une double déformation. Un rêve latent, caché, est le fruit d’un désir inconscient. Ce rêve est déguisé, mais devient donc un rêve manifeste. Au demeurant, nous savons aujourd’hui que nos rêves sont très brefs, au plus une minute, alors que nous avons l’impression qu’ils durent des heures, comme l’illustre si bien le film Inception. Pour Descartes et toute la pensée classique, le psychisme pensant, c’est la pensée. Mais Freud rajoutera plus tard que ce qui fait le cœur atomique de l’inconscient, c’est le rapport au désir, dans toute sa portée sexuelle, mais pas pour autant génitale ou libidinale. C’est le psychisme inconscient qui transforme l’animalité en humanité, dès l’amour entre une mère et son enfant. L’inconscient sert à emmagasiner le désir pour en faire une forme de vie, d’où la façon dont Freud imagine la cartographie de l’inconscient. Il y a, selon lui, trois instances de l’inconscient : le moi, le surmoi et le ça. Le surmoi, c’est la façon dont l’esprit vit la loi, les interdits et le rapport à l’autorité. En ce qui concerne le rapport à l’autorité, une thèse très freudienne affirme que le père n’est pas que le géniteur, mais surtout le premier représentant de la loi. Le ça (« Das Es », en allemand, pour Célia), c’est le désir, le cœur de l’inconscient, la volonté de vivre, dans son étrangeté. On ne l’appelle pas « je » parce que ça ne vient pas de nous, mais de ce qu’on a reçu. Dans l’inconscient, il y a aussi les déchets. « Le moi est creux et plein d’ordures », disait Pascal, le gars du bistrot d’à côté. On y trouve les traumatismes et les blessures. Enfin, l’inconscient se manifeste aussi dans les névroses. Freud disait : « Est névrosé l’être humain qui est incapable d’aimer, incapable de travailler. » Aimer et travailler, cela demande un investissement

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